Gérard Granel : l'archipolitique et l'équivoque ontologique de la pensée kantienne

Dessin original d'Alain Lestié, Première de couverture de Apolis de la pensée kantienne, G. GranelDessin original d'Alain Lestié, Première de couverture de L'équivoque ontologique de la pensée kantienne, G. Granel

Deux ouvrages de Granel récemment parus aux Éditions Trans-Europ-Repress

APOLIS (160 pages) : Sous un titre suggéré par une note retrouvée dans ses papiers, ce recueil rassemble un certain nombre de textes (non encore parus sous forme de volume) signés par Gérard Granel qui créa les Éditions Trans-Europ-Repress et les dirigea jusqu’à sa disparition en 2000. Granel y poursuit, avec une belle obstination, sa mise en perspective du monde amondialisable (de l’« offre du sensible » donné dans l’Ouvert et son retrait) et du monde mondialisé qu’il explore en recroisant librement les analyses heideggeriennes de la technique planétaire et celles, marxiennes, de « la forme-capital » et en interrogeant les deux foyers de la Modernité : l’« infinité du sujet » et l’« infinité du travail-richesse ». 

De ses parcours finement ramifiés qui mobilisent non seulement la tradition (Aristote, Dante, Descartes, Rousseau, Marx etc.), mais aussi les contemporains (notamment Lacan, Schürmann, Pontevia), il ressort que notre monde est bâti sur une « union de la science, de la démocratie, du bonheur et de la moralité » qui menace aujourd’hui d’enfermer l’Occident en même temps que tous les peuples de la planète dans une grande « cage dorée », et que le seul moyen dont ils disposent pour le rendre habitable est d’entrer en résistance.

L’ÉQUIVOQUE ONTOLOGIQUE DE LA PENSÉE KANTIENNE (144 pages) : « On verra en le lisant que ce travail se meut dans l’univers des questions ouvertes par Heidegger. Il cherche à faire paraître Kant en lui-même, non point en l’“expliquant par lui-même”, ni à partir d’un point de vue extérieur au kantisme, mais en essayant de retrouver cette forme unique de la pensée occidentale aux prises avec son destin métaphysique qui définit le moment “critique”. Mais on verra pourtant que ce que nous disons n’est jamais relié à aucun des trois ouvrages heideggeriens sur Kant, qu’il ne s’agit ni d’en reprendre les thèses, ni de les prolonger, ni d’en combler d’imaginaires lacunes. » Gérard Granel.


Images : Premières de couverture, dessin original d'Alain Lestié.

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