Politiquement normal

Florange 2012

Ô rage, ô désespoir, ô Hollande ennemie,

N’avons-nous élu qu’une pseudo-Sarkozie ?

Etait-il nécessaire qu’un Arnaud Montebourg

Voulant venger Florange, ne récolte qu’un four ?

Le redresseur productif régala Audrey,

L’arrière des berlines est propice aux méfaits.

Montebourg, ce coq qui facilement s’enflamme,

Dont le nom est tout un programme pour les femmes.

Mais ses efforts furent vains pour sauver l’ouvrier

Car l’Etat ne put nationaliser l’acier.

Le rebelle officiel, loin de démissionner,

Ravale son orgueil, et cherche à surnager.

Son honneur bafoué, il renonce au suicide,

La vie est bien utile à l’impétrant avide.

L’honneur de l’ectoplasme avale les couleuvres,

Plus Montebourg est couché, et mieux il manœuvre.

Montebourg, trahi, à l’ambition se donne,

Et ménage le chef, et convoite son trône.

 

Fallait-il que François, nouvellement promu,

Ecrivît au juge pour sauver son élue ?

Sabordant la Royal par tweet ennemi,

Valérie fit élire Olivier Falorni.

Fallait-il soutenir Jérôme Cahuzac,

Ministre du budget, pris la main dans le sac ?

En Suisse, il transfère une partie de ses finances.

Avec le pouvoir, il n’est plus en cohérence.

Aubaine pour Copé, ce funeste truqueur,

Qui travestit Fillon en méchant chicailleur.

Sarkozy embusqué attend l’heure des comptes,

Mais de sa campagne sont jugés les mécomptes.

On ne vit certes plus Nicolas au Fouquet’s,

Mais des Bettencourt il fit encore la quête.

 

De Borloo mal peigné et d’alcool(s) imbibé,

Viendra-t-il le salut de l’Etat menacé ?

L’autonomie centriste que Jean-Louis forgea,

En réalité termine chez Nicolas.

Nonpareil débraillé qui n’est pas du sérail,

Il se dresse d’abord, puis retourne au bercail.

Ses costumes tout droit tombés du camion,

De son corps expriment les belles proportions.

Le tailleur de Borloo, si nettement sapé,

Mériterait une interdiction d’exercer.

Ce superbe phénix, grand séducteur dans l’âme,

Saura faire fuir le vote de toutes les femmes.

 

L’héritière marine, au père vermoulu,

Séduira-t-elle vraiment l’électeur déçu ?

La fille de Le Pen n’a qu’un seul stratagème :

Infériorise l’autre, et préfère le même !

Le rejeton du borgne, aux idées très extrêmes,

Veut libérer le parti de ses anathèmes.

Le roquet Philippot assume cette tâche,

Mais trop souvent son propos, violent, se relâche.

De Pétain le F.N. ne veut plus pour fanal,

Mais la blanche Marion a pour nom Maréchal.

 

La France discute des impôts de Depardieu,

Gros lourd aviné, juste converti à Dieu.

Lui qui n’a rien prouvé depuis son Cyrano

Comble par la vodka ses déboires d’alcoolo.

Pachiderme qui n’incarne pas la finesse,

Il devient russo-belge, pour préserver ses caisses.

Depardieu ridicule louange la Russie,

Et il la dépeint comme une démocratie.

Il préfère l’exil au service du pays :

S’il n’aime plus la France, qu’il parte loin d’ici !

Bardot et Depardieu vont rejoindre Poutine :

La Russie offre une belle retraite aux hasbeen.

L’exil fiscal des riches confine à l’indécence,

La crise ne tempère pas leur outrecuidance.

 

Les poèmes politiques de Plume d'épervier

Commentaire(s)

Permalien

Fort bien écrit!... mais à actualiser (le fond pas la forme, le fond: Passent les jours passent les semaines..., et ça ne s'arrange pas).

Permalien

28 août 2013 à 11:34

Info Libé - Les syndicalistes Force ouvrière d'Arcelor-Mittal Florange, à l'origine de l'annonce, dénoncent des «pressions politiques». Cette plaque, posée en avril, fustigeait les engagements trahis de François Hollande. Par Sylvain Mouillard

La stèle de la «trahison» de François Hollande à Florange est maudite. Après avoir été remisée dans le local du syndicat Force ouvrière (FO), faute de lieu où la poser, elle a cette fois été retirée de la vente sur le site d’enchères eBay ce mercredi matin. «On a reçu un mail d’eBay nous disant que l’annonce ne correspondait pas au règlement», explique Frédéric Weber, syndicaliste FO. Dans ce mail, que nous avons pu consulter, eBay explique que «les annonces qui ne proposent la vente d’aucun objet ne sont pas autorisées». «C’est n’importe quoi, c'était tout à fait conforme», rétorque Weber.

Cette plaque, dénonçant la «trahison» de François Hollande dans le dossier de l’aciérie d’Arcelor-Mittal, avait été posée le 25 avril par les syndicalistes de FO. «Cette situation nous énerve plus qu’un peu, s’emporte Weber. Déjà qu’on nous avait refusé de la poser où on voulait, voilà qu’on nous interdit de la vendre !» Pour lui, eBay a reçu des «pressions politiques».

L’annonce, mise en ligne depuis huit jours, avait reçu plus de 20 000 visites, et l’enchère pour la plaque en granit gris anthracite atteignait déjà 5 000 euros, soit dix fois son prix de fabrication. Les bénéfices de la vente - censée se clore vendredi matin - devaient se répartir entre le fonds d’aide sociale de FO et les Restos du cœur. eBay, sollicité par Libération, n'a pour l'instant pas donné suite.

Permalien

Excellent! Où peut-on lire les autres "poèmes politiques" de Plume d'Epervier, svp?