«Celui qui croyait au ciel, Celui qui n’y croyait pas » (À propos du Pape François 1er)

La devise du Pape François 1er

Devise du Pape François 1er: « Choisi parce que pardonné »

 

Le poème d’Aragon dont ce vers est extrait unit dans un même hommage toutes celles et ceux, croyants et non croyants, qui luttèrent côte à côte dans la résistance à l’occupation nazie et participèrent ensemble à la libération de notre pays.

Que faisait Pie XII, le pape de l’époque, au même moment ? Il collaborait avec les pouvoirs en place en Italie, en Allemagne, en France et ailleurs. Ceci jusqu’au moment où il jugea que cela n’était plus possible. En France l’épiscopat s’était rangé derrière le pouvoir en place. Seul l’Evêque de Toulouse, Monseigneur Saliège s’y opposa. Le cardinal Suhart archevêque de Paris alla même jusqu’à dire dans une homélie prononcée à Notre Dame de Paris : « Pétain c’est la France et la France c’est Pétain ».

Qui est ce pape François qui vient d’être intronisé ? Les médias l’ont si longuement présenté que c’en était indécent. Avec cependant d’énormes lacunes. La presse ne saurait-elle pas ou aurait-elle oublié (si oui pourquoi ?) le rôle qu’il a joué en Argentine pendant la dictature de Videla et jusqu’à celle de Galtieri ? Avec l’aide d’une partie de la hiérarchie catholique argentine, les généraux pourchassaient les prêtres prêchant la théologie de la libération. Faut-il préciser de quel côté était celui qui est devenu le pape François ? Pourquoi lors de la 1ère conférence de presse papale était-il interdit aux centaines de journalistes présents d’interroger le nouveau pape sur ses activités de cardinal pendant la dictature ?

François, pape des pauvres ? Pendant des jours les grands de ce monde ont vendu du rêve mais la réalité est là. Tout au long de l’histoire, les églises et leurs dirigeants, se sont retrouvés du même côté : celui de l’ordre établi.

Article paru le 21 mars 2013 dans le N° 291 de Communistes Hebdo