Dieudonné, antisioniste ou antisémite?

Comment faire passer ses idées antisémites en douce ? Les fans fanatisés de Dieudonné peuvent ici comparer les discours de l'homme de scène et du combattant islamiste, et entendre qu'ils sont les mêmes. Puissent-ils enfin ouvrir les yeux... Pour plus de détails et d'explications, voir sur notre site : La preuve de l'antisémitisme de Dieudonné M'bala M'bala et sur YouTube: http://www.youtube.com/watch?v=HE8JGUfNovk

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Dieudonné recule. Dans cette interview de Skynews, il est dans la dénégation, non pas de son antisémitisme qu'il n'a jamais reconnu, mais de son antisionisme. Il dénonce les "descendants d'esclavagistes", mais prend bien garde de ne pas les qualifier de "sionistes". Même évitement lorsqu'il évoque les "associations qui voudraient interdire la quenelle". Cette prudence ne plaît pas à nombre de ses fans qui y voient un "retournement de veste".

La résistance est en train de gagner; qu'elle ne lâche surtout pas prise. Car, en dépit de ce recul, Dieudonné continue à identifier confusément, bien que cette fois implicitement, les négriers aux sionistes et en vérité aux Juifs. Donc vigilance; l'homme est manifestement fatigué, affaibli, mais non pas neutralisé. Il n'a pas encore jeté l'éponge. Cela viendra, quand il acceptera de reconnaître, entre autres, sa responsabilité dans le (prétendu) détournement du geste de la quenelle commis dans des lieux comme Auschwitz ou le Mémorial de la Shoah à Berlin (par son acolyte Soral, par exemple). Mais cela ne viendra que si la résistance ne fléchit pas.

En revanche, s'il se lançait dans une authentique campagne pour la reconnaissance de l'esclavage, de ses origines à ses effets persistants dans le monde, en cessant d'en incriminer exclusivement et follement quelque bouc émissaire, en l'occurrence les Juifs, Dieudonné aurait le soutien de ceux qui aujourd'hui le combattent.

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Premier ou second degré? La question se pose en effet, car on ne sait plus quelle séquence est comique et laquelle ne l'est pas, tellement Dieudonné est ridicule quand il parle sérieusement, notamment à la TV iranienne Sahar. Et puis, quant au contenu, tout ce qu'il dit est de premier degré, le même discours en effet, la même confusion entre antisionisme et antisémitisme, et cela est fort bien montré dans la vidéo. Bravo!

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AFP - 26 janvier 2014

Ils ont dit venir en «citoyens». Rescapée d’Oradour, membres d’associations, maire et anonymes se sont réunis samedi soir au Musée de la Résistance de Limoges pour dire «que l’on ne peut pas rire de tout», pendant que l’humoriste Dieudonné se produisait au Zénith de la ville.

Cette nocturne décidée à l’initiative du député-maire PS Alain Rodet s’est tenue à seulement quatre kilomètres de la salle de spectacle où se sont pressés 1.600 spectateurs - le Zénith peut en accueillir près de 6.000 - pour assister au dernier spectacle de Dieudonné, expurgé de propos antisémites et intitulé «Asu Zoa».

 Aux abords de la salle, vers 18H00, la foule était bigarrée. Jeunes fervents de quenelles, geste de ralliement à l’humoriste considéré par certains comme antisémite mais aussi spectateurs décidés à défendre ce qu’ils qualifient d'«humour au second degré». «Je ne suis pas antisémite» et «je ne pense pas être une mauvaise personne. Mon papa a pris le maquis en 1940. Je trouve honteux qu’on me montre du doigt», disait avec indignation Jocelyne, 54 ans, venue avec son fils de 30 ans.

«En gros on est traités de nazis, de secte (...) Tout cela nous dépasse». «J’ai même des amis juifs et je suis moi-même descendant de juifs», poursuit le jeune homme.

Au musée pendant ce temps, la conviction semblait aussi forte. Ici, «on n’est pas n’importe quelle ville», avait expliqué la veille le maire, en évoquant l’histoire de la cité marquée par la Résistance et la proximité d’Oradour-sur-Glane, où le régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich, a massacré 642 civils le 10 juin 1944.

Dans l’ancien couvent du XVIIème abritant le musée, l’Histoire est là, incontournable. Y est exposé l’ancien habit de prisonnière de Thérèse Menot, déportée à Ravensbrück. On peut observer deux pistolets du «Grand Georges», chef du maquis limousin, ou encore la carcasse d’un avion abattu par les maquisards.

«Populisme très habile»

Samedi soir, Camille Cenon a fait le déplacement, en dépit de ses 88 ans bien fatigués. «On ne peut pas être indifférent», dit-elle d’une voix fluette en jugeant «intolérable» le précédent spectacle de Dieudonné. «La liberté d’expression doit exister mais il y a des formes d’expression qui sont des délits».

«Je suis pour la liberté d’expression», a aussi dit Jean-Jacques Spel, président de de l’association des amis du musée de la Résistance, «mais la liberté absolue n’existe pas».

«La liberté de l’artiste ne pèse pas grand chose par rapport à la dignité humaine et à la barbarie», a estimé le maire. «On est là pour dire attention, les guetteurs sont en place». «C’est une invitation à la vigilance».

Et d’évoquer Marguerite Rouffanche, rescapée d’Oradour où ses enfants et petits enfants ont été tués et qui tous les soirs de sa vie a parcouru le chemin entre sa maison et l’église martyre du village, en noir. «Cela vous oblige quand même à dire, nous avons des devoirs»!.

Placée sous l’égide de la municipalité et fédérant un collectif d’associations de défense des droits de l’homme, cette «nocturne républicaine» avait pour but de dénoncer «toutes les persécutions, les stigmatisations, toute forme de racisme».

On pouvait y croiser des militants de partis politiques, membres de syndicats ou d’associations anti-racistes et de défense des droits de l’homme.

Après le spectacle de Dieudonné, Fabrice (le prénom a été changé), professeur d’histoire, fan de la première heure du duo Elie-Semoun/Dieudonné, a dit en être ressorti troublé.

Selon lui, Dieudonné «brouille les lignes, c’est très malin. Pour moi il sert un populisme très habile en restant toujours sur la corde raide» et «a obtenu exactement ce qu’il voulait, il est important maintenant, il se sent important et les gens qui vont le voir ont l’impression d’être importants, de participer à une sorte de révolution. Il l’a dit à la fin : +vive la révolution+ et autour de moi tout le monde l’a acclamé, s’est levé et a fait la quenelle».

AFP

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Pour Dieudonné c'est «foutre la merde» que de lutter au Mali contre les coupeurs de mains, les tortionnaires de femmes, en Irak contre les châtreurs, les persécuteurs de chrétiens, et de poursuivre là où ils sévissent les égorgeurs d'innocents, les suicidaires altericides, les contempteurs sanguinaires de la vie humaine. Façon de dire hypocrite que ce 13 novembre la France, sinon ses «lapins» tombés sous le feu des terroristes, n'a eu que ce qu'elle méritait. Quant à nous — un "nous" giboyeux dans lequel Dieudonné feint de s'inclure — nous nous sentirions soudainement «concernés» depuis ce jour-là par les morts dont, aurions-nous toujours su avec indifférence, la France se serait rendue coupable à travers le monde et deux fois plutôt qu'une puisqu'elle aurait vendu des armes aux islamistes criminels qu'elle combat désormais avec acharnement. Car c'est bien connu, la France est une grande pourvoyeuse de kalachnikovs! Citation hors contexte de Villepin à l'appui qui, lui, confond 1990 et 2003 et 2015 encore, prouvant une fois de plus qu'il est difficile d'être et d'avoir été. Dieudonné avance masqué sous le couvert du pacifisme et d'un irénisme de façade, mais il ne trompe personne; ses déclarations ignomineuses sur le 13 novembre confirment son «Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly» et elles signent de nouveau son appartenance au "jihadisme".