Un peu d'humour dans l'affaire Strauss-Kahn : «un coup manqué» selon Tapie!

  • Polit'producteur (non vérifié)
  • dim, 2011-05-15 22:54
  • 25
Entrée du Sofitel de Manhattan

...a déclaré Ariane Bouissou, journaliste de France Info, en présentant (ce dimanche à 21h30) diverses réactions aux accusations d'agression sexuelle, tentative de viol et séquestration portées contre Dominique Strauss-Kahn par une femme de chambre du Sofitel de Manhattan.

Bien entendu il s'agissait d'un lapsus, dont la journaliste a pris conscience et qu'elle a corrigé aussitôt : «pardon, un coup monté».

Souhaitons toutefois pour la victime présumée et pour Dominique Strauss-Kahn que cette affaire ne soit qu'un coup manqué de ses ennemis.

Quant à Marine Le Pen, c'est Madame deux poids deux mesures. Tout le contraire de la justice. Il y a peu elle applaudissait Me Collard quand il comparait (sans rire) au faux procès fait à Socrate les accusations récurrentes de racisme, antisémitisme et néo-nazisme portées contre elle-même, son père et son parti. Et aujourd'hui elle a déjà condamné DSK. Oh! elle évoque la présomption d'innocence, mais c'est pour invoquer aussitôt des rumeurs récurrentes (qui seraient donc vraies dans ce cas et fausses dans l'autre), et elle déclare «penser» à la femme de ménage (dont, par conséquent, elle accrédite subrepticement les accusations), etc.

On imagine ce que serait la justice avec des gens de cet acabit au pouvoir.

Il y a là encore une différence à pointer entre le FN et les autres partis dont, dans l'ensemble, les leaders savent se tenir et conserver la réserve requise en pareilles circonstances, même si on peut noter ici ou là quelques fausses notes, parfois à peine perceptibles, de la part, par exemple, de Ségolène Royal qui a déclaré (sur France 2 ce soir) que dans cette affaire «tout reste à démontrer». Eh non, tout n'est pas à démontrer, mais seulement la culpabilité de DSK, et ce en vertu du «Pacte international relatif aux droits civils et politiques» (PIDCP) adopté à New York le 16 décembre 1966 par l'ONU et signé par les États-Unis en 1992, lequel dispose que «Toute personne accusée d'une infraction pénale est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie» (art. 14 §2). La spécificité du Code de procédure pénale américain (par rapport au nôtre) qui autorise une instruction à charge ne présuppose aucune «présomption de culpabilité».

Quant à la femme de ménage, elle aussi bénéficie de la présomption d'innocence, et c'est pourquoi on prend au sérieux ses accusations : on ne les juge pas d'emblée mensongères. Par conséquent il est vain de dire que l'on n'a pas d'égard pour elle. Mais le temps où il faudra peut-être compatir avec elle «en tant que victime» n'est pas encore venu, s'il doit arriver.

Commentaire(s)

Permalien

Voici qu'elle avait été la réaction de DSK à l'humour de Guillon :

«J'ai assez peu apprécié les commentaires de votre humoriste. Les responsables politiques ou les responsables d'action publique comme moi ont le droit et même le devoir sans doute d'être critiqués par les humoristes. Mais l'humour, ce n'est pas drôle quand c'est principalement de la méchanceté...»

On peut voir ici la vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x8ege6_dominique-strauss-kahn-france-i…

Permalien

Selon son avocat, Jeffrey Shapiro, la femme de chambre a peur pour elle et sa fille, mais elle témoignera. Il dit que ce qui s'est passé le 14 mai à New York entre sa cliente et DSK n'a rien eu de consensuel.

Quant à la théorie du complot, elle ne tiendrait pas du fait que la «maid» n’a pris conscience de l'identité de M. Strauss-Kahn qu’«un jour plus tard, quand un ami l'a appelée pour lui dire : “Tu as une idée de qui est cet homme qui t'a fait ça?”». Quand elle a découvert que l’homme de la suite 2806 était très puissant et riche, elle s’est mise à craindre non seulement pour elle-même mais pour sa fille de 15 ans qui se trouve actuellement dans un lieu sûr. M. Shapiro a dit que sa cliente avait essayé de retourner à son domicile – un appartement en sous-location dans le Bronx – mais qu’elle y avait trouvé environ 30 personnes qui l’attendaient dehors.

La femme est originaire de Guinée. Elle est arrivée aux États-Unis il y a sept ans avec sa fille et travaille à l'hôtel Sofitel de Manhattan depuis trois ans. Si l'avocat de M. Strauss-Kahn, Benjamin Brafman, a déclaré lundi que la défense croit que les analyses médico-légales excluront la thèse d’un rapport forcé, M. Shapiro a déclaré, lui, que quand le jury entendra sa cliente et la verra il ne pourra douter qu’il n’y a rien eu de consenti dans la suite 2806.

Permalien

Qu’exprime ce lapsus de la journaliste ? On entend qu’elle hésite déjà prudemment sur «séduction»... craindrait-elle de commettre un lapsus ? et si tel était le cas ne serait-ce pas qu’elle sait ce que toute la presse sait mais tait: que DSK est un violent sexuel ? car on ne va tout de même pas penser que, selon la vulgate freudienne, elle cherche et finalement échoue à réprimer un désir sexuel.

Les sources des rumeurs qui circulent sont notamment :

• 2006: la publication de Sexus Politicus, livre de Christophe Deloire et Christophe Dubois comportant un chapitre sur D. Strauss-Kahn et sa tendance à la séduction obsessionnelle;
• 2007: le journaliste français Jean Quatremer, correspondant à Bruxelles de Libération, écrit sur son blog que M. Strauss-Kahn «frise le harcèlement» dans son comportement envers les femmes;
• 2008: M. Strauss-Kahn admet une liaison avec une collègue au sein du FMI; il est lavé des soupçons d’abus, mais il admet une «erreur de jugement»;
• 2011: Tristane Banon, journaliste et romancière, déclare que M. Strauss-Kahn l’a agressée en 2002. Elle avait déjà raconté en 2007, dans un talk-show (cf. le premier commentaire ci-dessus), comment l’homme politique (dont le nom est bipé dans la vidéo) aurait tenté de la violer lors d'une interview pour le livre qu'elle préparait, Erreurs avouées, paru en 2003. Elle n'alla pas déposer plainte sur les conseils de sa mère, Anne Mansouret, élue socialiste, qui les regrette aujourd’hui.

Et pourtant l’auteur de l’article a raison.

Il faut savoir suivre le cours de la justice. On n’est certes pas tenu de singer Mitterrand comme Bernard-Henri Lévy qui écrit sur son blog «que rien au monde n’autorise à ce qu’un homme soit ainsi jeté aux chiens». N’empêche que la relative bonne tenue des uns et des autres au premier jour de l’affaire tend à se relâcher. Je pense à Gisèle Halimi qui regrette qu’à gauche «le respect des femmes» ne prévale pas sur l’amitié pour DSK et l’esprit de clan. Ce n'est pourtant aucun parti pris mais son engagement impartial pour le respect de la justice qui a permis à Me Halimi de faire valoir le droit légitime sur le droit positif quand, en 1978 à Aix en Provence, elle obtint contre des violeurs une requalification de leur acte de délit en crime qui aboutit au vote d’une nouvelle loi en 1980. Dans l'affaire DSK, il ne s’agit pas de sympathiser avec cet homme ou de le soutenir de façon partisane et de se désolidariser de sa victime présumée, mais il ne s'agit pas non plus de faire l’inverse. Il importe de défendre les droits des justiciables dont la présomption d’innocence. Les «actes reprochés» par la femme de ménage à DSK sont incontestablement ignobles et condamnables, mais sont-ils des faits réels ? Qui peut le dire ? La justice régulière.

Aussi grave sinon plus grave encore que le martyre des femmes violentées est la montée du populisme dont l’une des formes est la justice populaire de la rue, de l’opinion. Je ne projette aucun «M» dans le dos de DSK. Je crois simplement qu’il est extrêmement dangereux de déclarer comme Gisèle Halimi :

«Moi, je veux juger cette affaire en tant que femme et, pour moi, cette femme dit la vérité. Comment voulez-vous croire qu’une simple femme de ménage, noire, mère célibataire de surcroît, ne dise pas la vérité? Quel serait son intérêt? J’ai souvent vu au cours de ma carrière le même processus : cette femme est aujourd’hui dans la colère, la révolte. Elle a osé parler. Mais bientôt, on va fouiller dans sa vie privée, on va dire qu’elle a pris un pot avec untel ou untel, on va interroger sa famille. J’ai commencé à lire ici ou là des dénigrements. Mises en cause, ces femmes finissent par sombrer dans une dépression et regrettent d’avoir porté plainte. L’objectif est bien sûr de les contraindre au silence.»

La vraie justice ne se rend pas selon le seul critère de l’intime conviction et à coups d’analogies. Il n'y a pas d'innocent par nature et nul crime n'abolit les droits de la défense.

Quand les preuves seront avancées, il sera temps de se battre pour les faire valoir.

Ce genre de proposition entendue dans la bouche d’une féministe hier sur France Info est un complet non-sens : «Vous vous rendez compte combien on aura peu compati avec la victime si les faits sont avérés» ! Ben, oui, ma bonne dame, si on avait su qu’il était coupable on aurait d’emblée témoigné de la compassion pour la femme de ménage, mais on ne le sait toujours pas. «Pour moi», dit G. Halimi, «cette femme dit la vérité. Comment voulez-vous croire qu’une simple femme de ménage, noire, mère célibataire de surcroît, ne dise pas la vérité? Quel serait son intérêt?». Que de prévention ! Eh bien, imaginons l’incroyable : on lui a versé 1 million de dollars en lui en promettant au moins autant quand DSK chercherait à négocier..., ou bien elle a fait seule le calcul. Est-ce invraisemblable ? Cela ne s’est-il jamais vu ? Non, et c’est bien pourquoi il faut laisser la justice faire son travail. Si on ne le fait pas, alors on cautionne ce qui est en train de monter et qu’incarne Le Pen.

Il y a pire, pour les femmes et en général pour qui veut prévenir l'ascension du FN, c’est qu’à relancer une guerre des sexes — au lieu de poursuivre le combat pour les femmes sur le terrain de la loi, d’exiger par exemple le droit pour la presse de pénétrer dans la chambre à coucher des hommes (et des femmes) politiques quand ils s’y livrent à des délits, et en cela rapprocher les droits de la presse française de ceux de la presse américaine en évitant toutefois le caniveau —, le pire est donc qu’au lieu de promouvoir cette avancée on risque de provoquer une dénonciation de la séduction féminine qui joue, jusqu’à parfois s’y brûler, du feu sexuel masculin. S’en réjouiraient sans doute tous ceux qui rêvent de couvrir les femmes non de leur amour, mais de voiles et de grilles.

Permalien

Ce qui est inquiétant pour les féministes en question c'est que le la de ce dérapage a été donné par Le Pen. Logique puisqu'elle exploite l'émotion populaire. Mais ces féministes? Elles semblent se laisser submerger. La justice compassionnelle est dangereuse. On ne doit pas juger avant d'avoir examiné et délibéré. Sinon c'est préjuger. Et si ne pas juger avant d'avoir été instruit n'interdit pas de condamner fermement les propos machistes, il ne faut pas tout confondre.

Par ailleurs, on n'est jamais assez prudent quand on incrimine, comme le montre aux USA l'affaire Anthony Graves qui doit aux préjugés d'un procureur d'avoir passé 12 ans dans le couloir de la mort avant d'être innocenté. Il est aujourd'hui à Lyon où on l'a soutenu dans sa lutte pour la reconnaissance de son innocence :

http://www.desmainsunies.com/anthonygraves/

http://luttepourlajustice.blogspot.com/2011/04/anthony-graves-condamne-…

Enfin, il n'est pas rare que l'on incline à charger des criminels avérés de crimes qu'ils n'ont pourtant pas commis.

Permalien

Je ne sais pas de quelles féministes vous parlez. À vous lire il en existe qui n’ont pas compris qu’il suffisait dans cette affaire de laisser travailler la justice puisque la victime présumée, loin d’être méprisée, bénéficie de tous les moyens du parquet de l’État de New York. Mais cette incompréhension n’est pas le fait des féministes de « Osez le féminisme » qui ont organisé la manifestation parisienne d’aujourd’hui.

Voici le texte qu’elles ont fait paraître au sujet des réactions sexistes à l’affaire Strauss-Kahn. Elles aussi parlent de « confusion des esprits ». Certes il ne s’agit pas exactement de celle que vous analysez et qui consiste à confondre dénonciation du machisme et incrimination de Strauss-Kahn, puisque celle qu’elles condamnent consiste à confondre victime présumée et victime « douteuse ». Mais les deux ont même principe : le refus d’« attendre les conclusions de la justice américaine ».

On lit certes une « fausse note » dans l’article : « jeter le soupçon sur les propos de la plaignante est également grave et dangereux. Grave car c'est ajouter à la souffrance de cette femme ». Non, la gravité est dans l'accusation illégitime de victimisme, que sous-tend certainement pour partie (mais pour partie seulement) le sexisme machiste, mais elle n'est pas certainement dans l’augmentation d’une souffrance qui jusqu'à présent reste elle-même seulement présumable, du moins chez la femme de chambre car il n’en va sans doute pas ainsi pour les femmes violées (avérées, déclarées ou non) que cette accusation infondée frappe au cœur. Certes, si DSK est coupable, jeter le doute sur sa victime ne peut que l'atteindre elle aussi. Mais nul se sachant pour l'heure se prononcer sur la vérité de la prémisse, il n'est d'autre solution, pour éviter l'une ou l'autre confusions et leurs conséquences blessantes sur l'une ou l'autre des parties, que de respecter la procédure. Nonobstant cette broutille, vos violons devraient s'accorder.

Il faut en finir avec ce feuilleton « Strauss-Kahn and the maid » digne des colonnes d’un « Ici New York », même s’il ne faudra pas manquer les conclusions de la procédure en cours, et peut-être aussi tirer en profondeur l’enseignement de l’énorme bouleversement des Français par cette affaire.

« Le traitement de l’affaire DSK entretient la confusion des esprits

Nous assistons depuis quelques jours à une effervescence médiatique sans précédent autour de l’inculpation pour agression sexuelle et tentative de viol de Dominique Strauss-Kahn. Dans ce contexte, Osez le féminisme s’inquiète du traitement de cette affaire et de plusieurs prises de parole publiques qui entretiennent de nombreuses idées reçues autour des violences faites aux femmes. Dominique Strauss-Kahn est présumé innocent : rappeler ce fait et attendre les conclusions de la justice américaine devrait suffire. Manifestement, non.

- Il est très peu fait état de la présumée victime dans les différents sujets. Certes, les informations la concernant sont très parcellaires. Condamner sans savoir est grave : cela remet en cause le principe fondamental de la présomption d'innocence. Mais jeter le soupçon sur les propos de la plaignante est également grave et dangereux. Grave car c'est ajouter à la souffrance de cette femme. Dangereux car c'est un signal clair aux victimes présentes et futures qu’il est risqué porter plainte.
- Le déferlement de blagues sexistes auquel on assiste, parfois sous forme de palmarès, montre à quel point les violences faites aux femmes sont encore minorées dans l’imaginaire collectif. On assiste à une confusion grave entre liberté sexuelle et violences sexuelles. Les faits dénoncés, s'ils étaient avérés, ne relèveraient ni d'une "affaire de mœurs" ni d'un problème de libido envahissante. Ils constitueraient un crime.
- Enfin, certaines réactions publiques relayées dans les médias révèlent une méconnaissance totale du viol comme phénomène de société. Évoquer le jugement porté par certains sur le physique de la jeune femme ou parler de « profil du violeur », contribue à entretenir de nombreuses idées reçues encore tenaces dans notre société. Rappelons que le viol concerne toutes les catégories sociales. Il n’est pas réservé à un certain profil d’hommes et ne concerne pas seulement des femmes au physique très attrayant. Les femmes qui sont victimes de viols et tentatives de viols ont un seul point commun : être femmes et, en tant que telles, être considérées comme des objets.

Osez le féminisme rappelle que chaque année en France, 75 000 femmes sont victimes de viol. Seules 10% d’entre elles portent plainte. Nombreuses sont celles qui sont astreintes au silence par une chape de plomb, celle du tabou et de la culpabilité qu’on fait peser sur elles. Nombreuses sont celles qui font les frais d’idées reçues largement propagées, dont la plus commune est qu’elles l’auraient bien cherché. »

Permalien

Cette affaire depuis le début est marquée par des lapsus et des actes manqués dont l’oubli de son portable par Dominique Strauss-Kahn dans la suite qu’il occupait au Sofitel de NY. Si l’on ajoute que cette suite avait pour numéro la date prévue de la déclaration de DSK à la candidature à la présidence de la République (2806), on peut se demander s’il n’aurait pas provoqué sa chute — SI bien entendu les faits qu’on lui reproche ont réellement eu lieu. Car enfin, dans cette dernière hypothèse, a-t-il toute sa raison celui qui se jette nu sur une femme de ménage la veille de se lancer dans une course à la présidence de la République ?
Permalien

Deux jeunes femmes ex-employées municipales de Draveil (Essonne) ont déposé plainte pour agression sexuelle contre le maire de cette commune, Georges Tron (UMP), également secrétaire d’État à la Fonction publique. Ce dépôt de plainte intervient dans le sillage de l’affaire DSK. L’une des plaignantes a déclaré sur RTL avoir trouvé la détermination de dénoncer son agresseur dans l’exemple de la femme de chambre du Sofitel de Times Square. D’autre part, l’avocat des jeunes femmes, Maître Collard, parce qu’il s’est récemment déclaré frontiste ou « mariniste », fait une nouvelle fois apparaître le FN (qui est par ailleurs en conflit avec Georges Tron) comme une figure de proue de la défense des femmes violentées. Attention à la récupération populiste.
Permalien

En réponse à l'invitation adressée par Kenneth Thompson, l'avocat de la femme de chambre, aux éventuelles victimes de DSK dans le monde, à prendre contact avec lui (« S'il y a quelque part des femmes qui ont été abusées par Dominique Strauss-Kahn, qu'elles soient en France ou en Afrique, je leur demande, s'il vous plaît, appelez-moi, contactez-moi. Car nous voulons les aider, leur parler »), Tristane Banon a fait savoir par son avocat, Me David Koubbi, qu'elle ne souhaitait pas être associée au procès en cours de préparation aux USA. Non qu'elle ne poursuivrait pas DSK, mais qu'elle le ferait dans le cadre juridique français.
Permalien

Elle n'est pas possible cette histoire! Voilà maintenant que la mère de Tristane Banon reconnaît avoir eu une relation sexuelle consentie mais brutale avec DSK!

La fille aurait-elle fantasmé à partir de là? Non, elle n'aurait pas été informée de cette relation.

Auteurs de feuilletons TV, à vos scénari, vous tenez-là l'intrigue du siècle. La question est de savoir dans quel registre? Tragique, comique, tragi-comique? ou tout simplement trash?

Permalien

La guerre des images continue. Voici quelques extraits des premiers entretiens accordés par Nafissatou Diallo, la victime présumée de Dominique Strauss-Kahn, à ABC News le 24 juillet. La journaliste est Robien Roberts :

CLIQUER ICI ou pour la version longue et non sous-titrée en français.

(Voir également sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=bYzxCVKnVBI)

Permalien

Le contraste est étonnant dans cette vidéo entre l'emballement des féministes qui laissent parler leurs passions avant la raison, qui jugent le cas sans savoir et qui le généralisent, d'une part, et, par ailleurs, la prudence réfléchie de cette concitoyenne guinéenne de Nafissatou Diallo qui n'exprime son « opinion » (tel est le mot qu'elle emploie in fine) qu'avec beaucoup de scrupules, de réserves et de circonspection.

On se demande vraiment où le bon sens est la chose la mieux partagée. Descartes prétendait que c'était le monde... Pas évident. Certains de nos propres concitoyens prétendaient même que l'homme africain n'était pas entré dans l'Histoire (pour ne rien dire de la femme...)! C'est tout dire.

Cela dit non sans humour et surtout sans préjuger de la vérité dans cette affaire (qui pourrait bien être conforme aux préjugés des féministes).

Permalien

C'était le 23 août, DSK venait d'apprendre l'abandon des poursuites judiciaires entreprises contre lui par le procureur Vance. Poursuivi dans la rue par une meute de journalistes, DSK se retourne, leur fait face et leur demande de s'installer là, il va leur dire quelque chose. Dans la cohue et le brouhaha il déclare que c'est la fin d'une épreuve terrible et injuste et qu'il s'exprimera plus longuement à son retour en France. Ce soir donc.
Propos recueillis par i-télé.
Permalien

Cette déclaration donne à coup sûr une idée de ce qu'il va dire ce soir : épreuve cruelle et injuste. Merci à mes soutiens. Et, le petit plus, pardon aux autres?

Ou bien, DSK, définitivement devenu fou, se déclare candidat à l'élection présidentielle... Ou bien il se vengerait ainsi du lâchage de ses faux-frères et fausses-sœurs... Ce serait en tout cas plus drôle que les primaires consensuelles et elles-mêmes fausses auxquelles nous assistons.

Permalien

 

  • Affaire DSK-Diallo : la thèse du complot resurgit

    Par lefigaro.fr


    Publié le 26/11/2011 à 10:43, mis à jour le 26/11/2011 à 15:04

    Dominique Strauss-Kahn en septembre dernier à Paris.
    Dominique Strauss-Kahn en septembre dernier à Paris. Crédits photo : MIGUEL MEDINA/AFP
     

    Une enquête du New York Review of Books révèle de nouvelles zones d'ombres sur la journée du 14 mai où a éclaté l'affaire Diallo. Le BlackBerry de l'ex-chef du FMI aurait notamment pu avoir été piraté. Un de ses courriels aurait été lu à l'UMP.

    Dans une enquête de trois pages publiée dans le magazine New York Review of Books, le journaliste Edward Jay Epstein retrace minute par minute la journée du 14 mai 2011 où a éclaté l'affaire Nafissatou Diallo et qui a abouti à l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn pour «agression sexuelle» à l'aéroport JFK de New York. Son investigation révèle plusieurs zones d'ombre, qui pour les avocats américains de DSK relancent la théorie du complot. «Nous ne pouvons désormais plus exclure que Dominique Strauss-Kahn ait été la cible d'une entreprise délibérée visant à le détruire politiquement», s'est ainsi ému Me William Taylor qui demande à Accor «d'apporter des explications complètes».

    •Le BlackBerry de DSK a-t-il été piraté ?

    Edward Jay Epstein affirme qu'un des téléphones portables de Dominique Strauss-Kahn aurait pu être piraté. Surnommé «le BlackBerry FMI», DSK se servait de cet appareil pour des communications privées et professionnelles. Il a été égaré le jour de l'arrestation de DSK et n'a jamais été retrouvé.

    Tout commence dans la matinée du 14 mai 2011. D'après «plusieurs sources proches de DSK», une «amie» travaillant temporairement comme documentaliste au siège de l'UMP à Paris prévient par SMS DSK qu'un courriel envoyé à son épouse Anne Sinclair a été lu dans les bureaux du parti présidentiel. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a démenti l'information et réfléchirait à d'éventuelles poursuites judiciaires pour diffusion de fausses nouvelles.

    «On ignore comment l'UMP a bien pu recevoir cet e-mail, mais s'il venait de son BlackBerry du FMI, DSK avait des raisons de penser qu'il était peut-être sous surveillance électronique à New York», écrit Edward Jay Epstein. DSK serait d'autant plus inquiet assure le journaliste que quelque temps auparavant, un ami diplomate lui aurait révélé qu'on essaierait de le «gêner avec un scandale». C'est dans ce contexte qu'intervient à 10h07 le coup de fil de DSK à Anne Sinclair (plusieurs fois évoqué dans la presse) dans lequel il lui dit «avoir un gros problème». Des proches de DSK ont confirmé à l'AFP que cette conversation de six minutes faisait référence au téléphone dont DSK pensait qu'il avait «été piraté». L'ancien directeur du FMI aurait demandé à son épouse de contacter son ami Stephane Fouks, coprésident d'Euro RSCG. DSK voulait que le communiquant fasse examiner par un expert le BlackBerry et son Ipad pour détecter toute trace suspecte. Mais l'appareil ne pourra pas être analysé.

    A 12h13, sept minutes après l'entrée de Nafissatou Diallo dans sa suite, DSK appelle sa fille Camille avec ce BlackBerry pour lui dire qu'il sera en retard à leur déjeuner. Le repas terminé, DSK prend la route de l'aéroport et constate qu'il a égaré le «BlackBerry FMI» (sur lequel se trouvait le texto de son amie documentaliste à l'UMP). A 14h16, il demande à sa fille de vérifier s'il ne l'a pas oublié au restaurant. Mais Camille ne le retrouve pas. Ni la police ni les détectives privés ne remettront la main dessus. Cependant, selon Edward Jay Epstein, le BlackBerry a été déconnecté et son GPS désactivé à 12h51. «Si on excepte la possibilité d'un accident, pour qu'un téléphone soit mis hors service de cette façon, il faut une connaissance technique du fonctionnement du BlackBerry», note le journaliste d'investigation. Les relevés électroniques, en possession des enquêteurs, suggèrent que l'appareil était encore au Sofitel au moment de sa désactivation.

    » DSK : Jean François Copé dénonce «une grosse ficelle»

    • Pourquoi certains employés du Sofitel ont-ils éclaté de joie ?

    Quarante-cinq minutes après sa «rencontre» avec DSK, Nafissatou Diallo est conduite à 12h52 au bureau du chef de la sécurité du Sofitel, Adrian Branch. À 13h31, ce dernier alerte la police new-yorkaise. Deux minutes plus tard, les caméras de sécurité filment Brian Yearwood, chef des services techniques du Sofitel et un employé non identifié, qui a accompagné Diallo au bureau de Branch, se livrer à une «extraordinaire danse de célébration de trois minutes». Accor a démenti au Figaro l'existence d'une telle bande. Le journaliste s'étonne du temps écoulé entre les confidences de Nafissatou Diallo et le moment où la police a été contactée. Epstein remarque que le coup de fil passé à la police intervient trois minutes après que John Sheehan directeur de la sûreté et de la sécurité chez Accor, en route vers le Sofitel, envoie deux SMS : un à Yearwood et un autre à un expéditeur inconnu.

    Edward Jay Epstein évoque aussi longuement un coup de fil de Sheehan, en route vers le Sofitel, à un mystérieux homme à l'accent français prononcé. Epstein se demande s'il s'agit de Xavier Graff, qui était l'officier de permanence du groupe Accor à Paris. À moins que Sheehan n'ait appelé directement René-Georges Querry, directeur de la sûreté du groupe Accor. Cet ancien responsable de l'antigang a travaillé avec Ange Mancini, coordinateur national du renseignement de Nicolas Sarkozy. À l'heure où est passé ce coup de fil Querry se rend à un match de football. Il prendra place à la tribune présidentielle, détaille Epstein. Pour mémoire, Querry a toujours maintenu avoir été mis au courant de l'affaire DSK, plus tard dans la journée. Il alertera Ange Mancini à l'Elysée après 23h45, heure de Paris.

    » Affaire DSK-Diallo : la réponse d'Accor aux nouvelles affirmations

    » Comment l'Elysée a appris l'arrestation de DSK

    • Qui a occupé la suite mitoyenne 2820 ?

    Edward Jay Epstein s'interroge enfin sur les allées et venues dans la chambre 2820, une chambre située au même étage que la suite présidentielle 2806 occupée par DSK. Nafissatou Diallo y a pénétré trois fois. Notamment après sa «rencontre» avec DSK à 12h26, alors qu'elle s'y était déjà rendue plus tôt dans la matinée. Nafissatou Diallo n'évoquera pas ce passage de 12h26 aux enquêteurs. Cette omission sera l'une des raisons citées par l'accusation lorsqu'elle décidera d'abandonner ses poursuites contre DSK en raison des doutes pesant sur la fiabilité de la femme de chambre. Si les enquêteurs avaient été mis au courant, la chambre 2820 aurait fait partie de la «scène du crime» et fouillée. Le Sofitel n'a pas voulu révéler aux avocats de DSK qui occupait la 2820. Selon Accor, les utilisateurs de la chambre avaient déjà réglé leur note au moment des faits.

    » Affaire DSK : histoire secrète d'un fiasco judiciaire

    • Qu'a fait le 2nd employé du Sofitel qui est entré dans la suite de DSK ?

    Comme l'indiquait Le Figaro en juillet, les relevés des cartes magnétiques du Sofitel montrent que deux employés se sont rendus dans la chambre de DSK entre 12h05 et 12h06 pendant que l'ex-patron du FMI prenait sa douche. Diallo est entrée à 12h06. La carte utilisée à 12h05 appartenait à un collègue du room service Syed Haque, qui est venu récupérer le plateau du petit déjeuner. Syed Haque, n'a pas voulu être interrogé par les avocats de DSK. On ne sait pas combien de temps il est resté dans la 2806, si lui et Diallo étaient dans la 2806 en même temps et s'il était encore dans la suite au moment où Diallo a «rencontré» DSK.

    (Avec agences)

 

Permalien

 

Carlton: Dominique Strauss-Kahn libre mais convoqué par les juges

Créé le 22-02-2012 à 17h40 - Mis à jour à 20h25 - Source : nouvelObs.com, journal d'actualité en temps réel

 
Dominique Strauss-Kahn est sorti libre mercredi en fin de journée après avoir passé deux jours et une nuit en garde à vue à Lille où il a été entendu par la police dans l'affaire du Carlton, ont constaté des journalistes de l'AFP.<br />
(c) Afphttp://referentiel.nouvelobs.com/file/3137654.jpg" width="227" />
Dominique Strauss-Kahn est sorti libre mercredi en fin de journée après avoir passé deux jours et une nuit en garde à vue à Lille où il a été entendu par la police dans l'affaire du Carlton, ont constaté des journalistes de l'AFP. (c) Afp

L'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn a quitté libre mercredi soir la caserne de gendarmerie à Lille à l'issue de deux jours et une nuit de garde à vue dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton, mais muni d'une convocation devant les juges en mars.

Selon le site du Journal du dimanche, DSK est convoqué le 28 mars. Il devrait l'être sous le statut de témoin assisté ou plus logiquement pour être mis en examen, estime une source proche du dossier.

DSK est "parfaitement satisfait d'avoir été entendu dans des conditions de grande sérénité", a déclaré à la presse Me Frédérique Baulieu, qui était restée silencieuse depuis le début de l'audition de son client.

L'ancien ministre socialiste a répondu "enfin comme il le souhaitait" aux questions des enquêteurs de façon "parfaitement tranquille", a-t-elle ajouté.

"Il s'est complètement expliqué sur l'ensemble des faits pour lesquels il a été interrogé", a-t-elle poursuivi.

Sur les conditions de la garde à vue, Me Baulieu a précisé que "les choses se sont parfaitement bien déroulées". Mais, elle a précisé que son client était "fatigué. C'est normal après deux jours de garde à vue".

Assis à l'avant d'une voiture aux vitres teintées, DSK a quitté la caserne de gendarmerie aux alentours de 18H30, empruntant un couloir de bus, escorté de deux motards de la police.

Il avait été placé en garde à vue pour "complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée" et de recel de biens sociaux, des infractions dont les peines encourures sont respectivement 20 ans de réclusion criminelle et cinq ans d'emprisonnement.

Le dernier chef impliquerait que DSK ait eu connaissance de l'éventuelle origine frauduleuse des dépenses, liées à l'organisation de parties fines avec des prostituées, dont il aurait bénéficié.

Pendant les deux jours d'audition, les enquêteurs ont cherché notamment à déterminer si DSK savait que des participantes à ces soirées étaient des prostituées. Si certains protagonistes ont soutenu qu'il n'était pas au courant, d'autres éléments laisseraient penser le contraire.

Des informations de presse ont évoqué des SMS qui pourraient démontrer qu'il n'ignorait pas la qualité d'escort-girl d'une de ses partenaires.

Selon une source proche de l'enquête, DSK a soutenu en garde à vue qu'il ne pouvait imaginer que ces jeunes femmes puissent être des prostituées car certaines "lui ont été présentées par des responsables policiers".

Après des auditions par les enquêteurs de la PJ mardi et mercredi matin, DSK a ensuite été entendu par des fonctionnaires de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale, la "police des polices").

Ceux-ci devaient notamment l'interroger sur ses liens avec le commissaire Jean-Christophe Lagarde, au nombre des huit personnes mises en examen dans ce dossier et qui aurait participé à des parties fines avec DSK où il aurait accompagné des prostituées.

Des témoignages ont fait ressortir que plusieurs déplacements de protagonistes du dossier, accompagnés de prostituées, avaient été organisés et financés par deux entrepreneurs du Pas-de-Calais, Fabrice Paszkowski, responsable d'une société de matériel médical, et David Roquet, ancien directeur d'une filiale du groupe de BTP Eiffage, Matériaux enrobés du Nord.

Le dernier de ces voyages a eu lieu du 11 au 13 mai dans la capitale américaine, à la veille de l'arrestation de DSK à New York dans l'affaire du Sofitel. Dans cette affaire, où la femme de chambre Nafissatou Diallo accusait DSK d'agression sexuelle, les poursuites pénales ont été abandonnées par la justice américaine.

La question d'éventuelles contreparties à ces soirées galantes lui a également probablement été posée. Selon les avocats de MM. Paszkowski et Roquet, leurs clients ont déjà répondu par la négative à cette question.

L'ex-patron du FMI avait demandé à deux reprises à s'expliquer dans l'affaire "le plus rapidement possible" pour mettre fin à des "insinuations malveillantes".

Me Henri Leclerc, l'un des avocats de DSK, avait déclaré en décembre que son client "pouvait parfaitement ignorer" que les femmes rencontrées lors de soirées libertines étaient des prostituées.