Les capitalistes devraient préférer Hollande à Sarkozy pour le quinquennat 2012-2017

Peter Hartz remettant à Gerhard Schroeder dans la cahtédrale française de Berlin un CD-ROM contenant ses propositions de lois

Sarkozy a déclaré vendredi 6 avril à Caen : «Vous voulez la gauche? Vous aurez la Grèce, vous aurez l’Espagne!».

Outre le fait que pour plus de 8 millions de Français, la France de Sarkozy c’est déjà la Grèce ou l’Espagne, il faut opposer à cet histrion président-candidat que c’est ce qu’il entend par «la gauche», c’est-à-dire la social-démocratie, qui en Allemagne a mis en place la politique de l’emploi qu’il nous promet pour son deuxième quinquennat. Que propose en effet Sarkozy en cette matière? Voici le résumé du Parisien.fr :

Dans les premières des 32 propositions de son programme récemment révélé (n° 4, 5, 7, 8, 10), il s’engage à «alléger les charges sociales (moyennant une hausse de la TVA) pour faire baisser le coût du travail et favoriser l’emploi… C’est la recette à double détente du président-candidat afin de booster la compétitivité des entreprises françaises. Une petite révolution réclamée depuis des années par le Medef et de nombreux patrons. Concrètement, dans la continuité des 14 Mds€ d’allégements sur les cotisations employeurs programmée à l’automne, Sarkozy compte aller plus loin au nom de la lutte contre le chômage. Toute entreprise qui embauchera un senior sera exonérée de charges patronales. En cas de “zéro chiffre d’affaires”, les travailleurs indépendants (500000) n’auront plus aucune charge à verser. Autre axe retenu par Sarkozy pour amortir les soubresauts de la crise, il s’agit de permettre aux entreprises en difficulté de négocier grâce à des accords dits “de compétitivité” une nouvelle durée du travail et/ou une baisse des salaires. Une recette à l’allemande annoncée en février sur laquelle les partenaires sociaux ont bien du mal à tomber d’accord. Les chômeurs sont dans le collimateur de Sarkozy, qui veut, en cas de blocage, s’appuyer sur le référendum pour les mettre au travail et leur serrer la vis. Il propose de rendre obligatoire une formation pour tous les demandeurs d’emploi, tenus d’accepter la première offre sous peine de se voir priver de leurs allocations. Quant aux bénéficiaires du RSA, ils devront effectuer sept heures de travail rémunérées obligatoires par semaine. Une mesure testée dans une douzaine de départements qui a du mal à se mettre en place, faute d’emplois suffisants.»

Ce programme, dont «le durcissement de la flexibilité» est l'axe principal (lire Sommet social : la flexibilité du travail pour plus tard), est inspiré par les lois Hartz (du nom de Peter Hartz, DRH de Volkswagen qui fin 1993 obtint du puissant IG Metall l'instauration de la semaine de 4 jours – 28,8h au lieu de 36h – impliquant une diminution du salaire et une flexibilité accrue... Sympathique Hartz qui sera inculpé en 2006 de corruption, notamment de détournement de fonds au profit... du chef du comité d’entreprise de Volkswagen, pour acheter la paix sociale à coups de pots-de-vin, prostituées, voyages «offerts» aux représentants du personnel – lire Inculpation de Peter Hartz). Or ces lois ou réformes Hartz sont la pièce maîtresse du dispositif législatif mis en place entre 2003 et 2005 par le chancelier SPD Gerhard Schröder (dont Hartz, lui-même membre du SPD, fut le premier conseiller entre 1998 et 2005), non pas donc par Angela Merkel qui en a bien plutôt recueilli les fruits tandis que Schröder, lui, en faisait les frais...

Sarkozy le sait pourtant bien, il sait bien que la gauche hollandaise réussirait mieux que lui l’implantation en France de cette réforme du marché du travail, et il sait encore que les capitalistes le savent eux aussi et que, par conséquent, il risque de perdre bientôt leur soutien au profit du leader socialiste, à moins qu’il n’aille à Le Pen, si jamais les syndicats, contre lesquels Sarkozy lancent ses foudres ces jours-ci, ne se couchaient pas (ou si les social-traîtres de la CFDT et de la CGT devaient être débordés par la rue). Le Capital a toujours trois fers au feu, comme le dit notre ami Christophe Ricerchi. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il faut être aveugle ou bien croquer du «caviar» pour ne pas apercevoir qu’il est le rabatteur des plus révoltés vers les fusils du Capital, un chien courant en quelque sorte, encouragé par les hallalis du GOF.

Voici quelques documents d’information sur le «miracle allemand» :

1/ D’abord cette note de synthèse sur le travail de la Commission Hartz (Les lois Hartz, plus qu’une réforme du marché du travail? par M. Veil, Chronique internationale de l’IRES, n° 92); bien qu'elle date (de 2005), elle évoque notre avenir immédiat.

2/ Un article à la dent dure, du World Socialist Web Site, publié en 2006 par le CIQUI, sur les protestations de masse contre les coupes sombres dans les acquis sociaux qui ont accompagné les réformes Hartz et qui elles aussi nous attendent.

3/ Enfin, un article récent de COMMUNISTE sur le prétendu modèle allemand.

4/ Une étude, plus technique, signée par Jens Thoemmes et Anne Labit (alors sociologues doctorants) et parue dans le n°64–03/1995 de la revue Travail et Emploi du Ministère du Travail, sur le rôle joué par les syndicats dans l'instauration de «la semaine de 4 jours» chez Volkswagen.

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Lire cet article sur AgoraVox

Commentaire(s)

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«Quant à Jean-Luc Mélenchon, il faut être bien aveugle ou croquer du "caviar" pour ne pas apercevoir qu’il est le rabatteur des plus révoltés vers les fusils du Capital, un chien courant en quelque sorte...»

=> lire cet article de COMMUNISTES qui rappelle entre autres le mot de Bartolone : le discours de Mélenchon est «symbolique»...

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Michel Mercier, président du CJD, au micro de Philippe Duport sur France Info («C'est mon boulot») ce mercredi 11 avril, confirme cela qui se dessine.
 
En effet, Mercier salue la proposition de Sarkozy ce mardi de créer «un seul "comité des salaires et des conditions de travail" qui remplacerait délégués du personnel, CE et CHSCT». Cependant, il indique que si les PME ne sont pas toujours prêtes au dialogue social, c'est en raison précisément de la lourdeur de son dispositif actuel au sein des entreprises...
 
L'émission est tout simplement scandaleuse pour qui sait quels ont été les «dessous» (dans tous les sens du terme: de table, féminins, etc.) du prétendu dialogue à l'allemande (invoqué par Michel Mercier) entre le comité d'entreprise de VW et son DRH des années 90 dont s'inspire expressément Sarkozy... Le savoir et le faire savoir devraient plutôt être la mission d'une chaîne d'info publique qui se respecte... car l'auditeur serait éclairé sur ce que souhaite faire le candidat-président quand il projette la création d'un «comité des salaires et des conditions de travail», et comment il compte s'y prendre s'il suit jusqu'au bout son modèle hartzien ...
 
J'ajoute que ce commentaire a été censuré sur le site de l'émission «C'est mon boulot».
 

ÉCOUTER L'INTERVIEW DE MICHEL MERCIER PAR PHILIPPE DUPORT

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Revue de Presse

Présidentielle française

Le vent commence à tourner en Europe

23 avril 2012  Presseurop Financial Times Deutschland, Rzeczpospolita, El País, To Vima

Pour la presse européenne, le premier tour de l’élection présidentielle en France a une gagnante, Marine Le Pen, et deux perdants, Nicolas Sarkozy et… l’Allemagne.

L’affiche du second tour, qui opposera François Hollande à Nicolas Sarkozy, était annoncée depuis longtemps par les sondages, qui plaçaient depuis plusieurs jours le candidat socialiste en tête. Le score de la candidate du Front national n’avait en revanche pas été prévu. Avec près de 20% de voix, Marine Le Pen va pourvoir peser sur la campagne du président sortant.

Pour le Financial Times Deutschland, la deuxième position de Nicolas Sarkozy est une “humiliation” qui témoigne du “rejet brutal” dont il fait l’objet. Le quotidien allemand estime que ce premier tour n’est “pas qu’un résultat, c’est un verdict contre un président incapable de réaliser les réformes nécessaires”. Convaincu que les Francais veulent à tout prix se débarasser de Sarkozy, le FTD note que François Hollande pourrait avoir un sens du pragmatisme essentiel pour sortir de la crise :

Le résultat de ce premier tour est porteur d’une grande chance et en même temps un risque encore plus grave. Paradoxalement, cette chance se cache derrière l’allure fade de Hollande et sa présence peu dynamique. S’il n’y a pas de miracle dans les deux semaines qui viennent, la France va avoir un président ennuyeux à la place de quelqu’un qui fait en permanence de l’auto-promotion. Mais par sa réserve et son absence de détermination, Hollande pourrait, mieux que son prédécesseur, être capable de lancer une politique pragmatique de réformes nécessaires au pays pour sortir de la crise de la dette et de la misère économique.

A Varsovie, Marek Magierowski, éditorialiste du quotidien Rzeczpospolita, estime que “Nicolas Sarkozy vacille”. Selon lui, le président sortant…

aura du mal à attirer les supporters de Marine Le Pen, dont la plupart vont probablement s’abstenir dans deux semaines. Si Sarkozy veut rêver d’une réélection, il doit tout mettre dans la balance et placer la barre encore plus à droite. Décidément plus à droite. S’il veut l’emporter, il doit devenir lepéniste. ne serait-ce que pour un moment.

El País, de son côté, considère que la portée du vote français dépasse les frontières de l’Hexagone. Ainsi, écrit le quotidien madrilène,

toute l’Europe se sent concernée par cette élection où s’affrontent les différentes conceptions de l’intégration au niveau du continent. Même si, dans la dernière partie, Sarkozy s’est rapproché des thèses de Hollande afin que l’on conçoive des stratégies de croissance et non plus uniquement d’austérité asphyxiante, d’autres éléments, comme le contrôle de l’immigration dans l’UE, les séparent. Il serait paradoxal que le principal allié de Rajoy [le Premier ministre espagnol] au sein de l’UE soit au bout du compte un socialiste à l’Elysée. Même si ce n’est qu’en apparence, car Sarkozy l’avait été [du socialiste José Luis] Zapatero.

Pour To Vima enfin, le vote français constitue “une leçon pour l’Allemagne”. “La défaite de Nicolas Sarkozy n’est pas uniquement sa propre défaite", estime le quotidien athénien, "mais celle de la politique allemande”. Une politique “qu’il a soutenu fidèlement”. "Deux messages ressortent de ces premières élections importantes depuis la signature du pacte budgétaire", note To Vima :

Logo – To Vima, Athènes

D'abord, que le rôle de leader de l'Allemagne en Europe est le thème central qui divise le corps électoral en France ; ensuite, que le peuple français ressent les conséquences de la politique imposée par l'Allemagne en Europe, même s'il est moins touché […] Si la défaite de Sarkozy se confirme au second tour et que la France change de président, cela ne signifie pas que le nouveau chef de l’Etat va vraiment réagir au diktat allemand en Europe. En particulier parce que les marchés menaceront bientôt la France avec des taux d'emprunt élevés si elle ne s'adapte pas à la politique allemande. […] L'Europe change donc contre l'Allemagne. Car il est possible de faire peur aux gouvernements mais pas aux peuples. C'est pour cela que, que Francois Hollande soit élu ou pas, le début de la fin du diktat allemand a commencé.

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Votre analyse se confirme, Polpro : 20h 28, sur France 2, Arnaud Montebourg cite en exemple le chômage partiel mis en œuvre en Allemagne pour sauver l'industrie automobile allemande et ses emplois; les masques commencent à tomber! Ouvrez les yeux, braves gens!

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Oui, Arnaud Montebourg va droit au but, puisque c'est bien par là que le redressement allemand a commencé . Et nous comprenons mieux le sens de «redressement productif». Car il ne s'agit pas seulement d'un redressement de la production, qui s'est en effet effondrée sous Sarkozy. La langue parle clair ici : il s'agit de redresser la production pour qu'elle devienne ou redevienne productive et, oui, sans doute, capable de plein emploi. Mais si Montebourg évoque bien la lutte contre la production marchande, la concurrence déloyale qui règne entre les Etats soumis à la compétitivité de la mondialisation capitaliste, comme il n'est pas question de rompre avec le capitalisme ni de pousser le protectionnisme (que Montebourg pare de tous les bienfaits sociaux) jusqu'à ce qu'il pourrait être dans un Etat national socialiste, ou encore de répondre à l'extrémisme de la mondialisation par l'extrémisme de la nation, ce sont nécessairement les travailleurs qui seront les premiers et principaux «sujets» du redressement productif. Sarkozy au fond ne promettait rien de plus aux puissants du capital : une politique de redressement des travailleurs. Et cependant, il est vraiment à craindre que la prochaine étape de ce processus de soumission à la logique de l'exploitation capitaliste ne soit malgré tout la répression pure et simple.

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Aucune "montebourde" donc dans le choix de cet exemple. Tout est bien pesé et calculé, comme l'annonce par Peillon du retour, plutôt populaire, à la semaine de 5 jours dans l'enseignement primaire avant la terrible (brrrr!) annonce de la fin des "grandes vacances". Malins les socialos, presque cyniques, non? Et dire qu'il y a des rancuniers de droite pour leur reprocher leur inexpérience!

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... Nous y voilà en effet : PSA va supprimer 8000 emplois en France et fermera le site d'Aulnay en 2014. L'annonce n'a pas la même ampleur que la menace de la supression de 30000 postes par Volkswagen en 1993 qui avait conduit IG Metall a accepté ce qu'il avait toujours refusé depuis l'après-guerre, mais elle est de même nature. Nous sommes entrés dans une passe de chantage où le capital fait pression sur le gouvernement socialiste pour obtenir la "flexibilité" promise par Sarkozy, exigée par Parisot et Lagarde. Montebourg, dès le jour de sa nomination, a montré combien le gouvernement actuel était complice ou disposé à devenir complice de cette "politique".

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Un philosophe qui ne s'est pas trompé sur Hollande et qui ne rejette pas le communisme aux calendes grecques :

Le 8 juin 2012, Alain Badiou est l'invité d'Audrey Crespo-Mara dans Demain à la Une (LCI), pour son livre De quoi Sarkozy est-il le nom?.

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De moins en moins "fleuri" le capitalisme "hollandais"... Et il n'y a pas que l'Education nationale qui devra passer sous les fourches caudines de l'austérité. C'est l'ensemble de la fonction publique qui est concernée. Lire http://www.sitecommunistes.org/ch259fonctpub.htm

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17 septembre 2012

Le Monde Paris (via Presseurop)
Dessin de Deligne

Le président français a peu parlé d'Europe depuis son élection. Gêné par les divisions de la gauche sur le pacte budgétaire, il sait aussi que la crise favorise la méfiance des électeurs envers l’UE. Mais il faudra bien un jour qu'il demande son avis au peuple, prévient un éditorialiste du Monde. Lire la suite

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«MAL... TRAITÉS

François Hollande s'était engagé pendant la campagne présidentielle à renégocier le Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance qui, tel quel, ne ferait qu'institutionnaliser la crise et priver les États de choix véritables. Croit-on vraiment que l'additif obtenu sur la croissance en change radicalement l'orientation?

En privant les États de la possibilité d'investissements publics indispensables à la relance, en obligeant à des coupes nouvelles dans les services publics et la protection sociale, ce traité ne ferait qu'aggraver le mal.

Au moment où un grand nombre d'économistes tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences désastreuses des politiques d'austérité, le président de la République française serait-il devenu sourd et amnésique? Décidé à impliquer les personnels dans le combat pour la non-ratification du traité, le SNES et la FSU engagent une campagne de terrain pour faire le lien entre les contraintes imposées par ce traité et les dégâts qu'il provoquerait pour nos métiers et nos missions. Ils sont à l'initiative d'une réunion intersyndicale sur cette question dans le courant de la semaine. Investi dans la campagne initiée par le collectif audit citoyen, le SNES invite les collègues à participer aux actions communes organisées localement partout où elles existent.»

Frédérique Rollet, cosecrétaire générale du SNES, édito du N°723 (15 septembre 2012) de l'US (Université Syndicale)

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La taxe à 75% voulue par François Hollande réduite a minima. Le projet de taxe à 75% d'Hollande est réduit a minima : pour les couples, avec ou sans enfants, cette taxation ne s'appliquera qu'aux revenus dépassant deux millions d'euros. Et seuls les revenus du travail seraient pris en compte.

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L'ode de François Hollande à Gerhard Schröder

A l’occasion du 150e anniversaire du parti social-démocrate allemand, le SPD, jeudi à Leipzig, le président de la République a loué les « réformes courageuses » de l’ancien chancelier allemand. Un exemple de plus de l’ancrage social-démocrate du chef de l'Etat.

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Pour les inconditionnels de François Hollande qui marche désormais à découvert dans les pas de Gerhard Schroeder (et dans ceux de Sarkozy pour ce qui est de la trahison des promesses électorales!), voici encore un article instructif : Comment Gerhard Schröder a restauré la compétitivité allemande

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François Hollande, qui abat de plus en en plus ouvertement son jeu social-démocrate (à moins que l'on préfère dire libéral-fasciste), ira-t-il jusqu'à recourir aux méthodes de «compromis» mises en oeuvre par Peter Hartz, le modèle et le conseiller de Gerhard Schröder? Ira-t-il jusqu'à à corrompre les partenaires sociaux? On peut le craindre après cette déclaration enthousiaste en faveur de l'action de l'ancien dirigeant du SPD que le président français a faite à Leipzig le 23 mai, lors de la cérémonie du 150e anniversaire de ce parti:

Le progrès, c'est aussi de faire des réformes courageuses pour préserver l'emploi et anticiper les mutations sociales et culturelles comme l'a montré Gerhard Schröder. On ne construit rien de solide en ignorant le réel.

Le réalisme c'est le troisième apport de la social-démocratie. Le réalisme n'est pas le renoncement à l'idéal, mais l'un des moyens les plus sûrs de l'atteindre. Le réformisme ce n'est pas l'acceptation d'une fatalité mais l'affirmation d'une volonté. Le compromis n'est pas un arrangement mais un dépassement.

«Dépassement»? Oui, en l'occurrence de toute fidélité à ses engagements, dépassement ou transgression de la vertu politique et éthique! Le peuple s'en souviendra certainement lors des prochaines échéances électorales, mais il est encore à craindre que cela ne soit pas sans ressentiment...

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« La récession contraint la France à accélérer ses réformes », vient de répéter le quotidien financier « Les Echos ». Invité au congrès socialiste SPD allemand, Hollande a dit exactement la même chose en présence d’A. Merkel également invitée qui l’a approuvé chaleureusement.

ATTALI, économiste éminent du PS et ancien Conseiller de Sarkozy (l’un n’empêche pas l’autre) annonce lui aussi que « le gouvernement doit accélérer le temps et qu’un « choc de réformes » doit intervenir tout de suite.

Tous et toutes sont entièrement d’accord sur ces réformes socialistes ou autres. Leur couleur politique n’intervient pas quand il s’agit d’assurer le maintien et le développement du capitalisme. Ces « réformes » concernent avant tout les salaires, les retraites, la sécurité sociale, le service de santé, l’enseignement, l’emploi, celui des jeunes en particulier… Pas une seule ne frappe le patronat et la finance, au contraire. MOSCOVICI, Ministre socialiste de l’Economie et des Finance, refuse de toucher aux salaires des patrons, « la finance est essentielle à l’économie » affirme-t-il.

Le gouvernement socialiste est en train de balayer le socle de lois et de règles, le code du travail qui garantit un minimum de droits au salarié, leur permettant de se défendre contre leurs exploiteurs. Le lieu de création du droit devient l’entreprise. La légitimité devient le contrat de travail représenté par le chef d’entreprise et signé par les syndicats majoritaires.

Sous l’égide du gouvernement une conférence « sociale » doit se tenir les 20 et 21 juin avec les directions confédérales nationales des syndicats et  le MEDEF. La façon dont elle se prépare montre bien ce que les uns et les autres veulent en faire : adopter de nouvelles mesures permettant d’assurer aux employeurs capitalistes une part bien plus élevée que celle qu’ils prélèvent actuellement sur le travail des salariés et retraités, sur le peuple. Comment se prépare cette conférence ? Les dirigeants de la CFDT et du MEDEF multiplient déjà les réunions communes afin de présenter ensemble des propositions similaires. Les dirigeants de la CFDT qui appellent cette collaboration honteuse du « syndicalisme de proposition », ont refusé une fois de plus de tenir avec la CGT une réunion préparatoire à cette conférence des 20 et 21 juin.

La CGT qui a réuni son Comité Confédéral National (CCN), persiste au nom d’un « syndicalisme rassemblé » avec la CFDT à n’entreprendre aucune action d’envergure pourtant indispensable actuellement, en particulier au plan national. Le 29 mai, La CGT, la CFDT, la CFTC, l’UNSA, dans une déclaration commune, s’inscrivent dans la démarche de la CES qui s’inscrit dans l’Europe comme partenaire. Elles appellent à un rassemblement à Paris le 19 juin. Il n’est surtout pas dans l’esprit de la CES de faire du 19 juin une grande  journée  d’action à l’échelle européenne.

On rentre dans une phase d’accélération et d’amplification des réformes qui pousseront toujours plus loin les reculs sociaux pour répondre aux exigences du capital.

C’est le développement des luttes qui s’impose partout. La lutte tous ensemble, le rassemblement, l’union du peuple dans la lutte contre le capital. C’est la seule perspective réelle, celle que vous propose « Communistes ».

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 Mardi au siège du MEDEF s’est tenu un grand raout avec les dirigeants des 3 organisations patronales (MEDEF – CGPME – UPA) et ceux de 3 centrales syndicales (CFDT – CFTC – CGC).

L. Parisot exultait : « certains disent qu’on n’aboutit à rien par le dialogue social. Aujourd’hui les organisations syndicales admettent que la culture entrepreneuriale est fondamentale ». A ses côtés, Laurent Berger le secrétaire général de la CFDT a haussé les épaules quand on a évoqué l’absence de la CGT et de FO : « cela ne nous affaiblit pas » a-t-il dit.

Sans commentaire.

Communistes Hebdo N°301  Semaine du 27 mai au 02 juin 2013

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On se réveille, on se réveille, mais péniblement. «Qu'est-ce que le "hollandisme"?», demande-t-on aujourd'hui hagard. C'est pourtant clair depuis longtemps. Réponse : le second couteau du capital (après la droite libérale et avant l'extême droite) sous le masque de la bonne conscience de gauche.

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«L'inversion de la courbe du chômage est désormais amorcée»

(Communiqué de François Hollande publié le 28 novembre 2013 sur le site de l'Elysée,

cf. ci-dessous l'ensemble du communiqué).

 

«L'inversion de la courbe du chômage

Publié le 28 Novembre 2013

L'inversion de la courbe du chômage est désormais amorcée.

Avec la diminution en octobre de 20.500 du nombre des chômeurs, un premier résultat est acquis. Il est conforme à l'engagement que j'avais pris pour la fin de cette année. De même, le chômage des jeunes recule pour le 6ème mois consécutif.

Comme je l'ai indiqué ce matin même, la mobilisation pour l'emploi, qui porte ses fruits, doit se poursuivre et même s'amplifier.

Car je n'oublie pas que plus de 3.270.000 personnes restent inscrites à Pôle Emploi.

Tout doit donc être fait pour soutenir la croissance économique, notamment l'investissement des entreprises.

Et tous les instruments doivent être pleinement utilisés pour inscrire la baisse du chômage dans la durée : emplois d'avenir, contrats de génération, formations en alternance.

Les chiffres publiés aujourd'hui confirment que la bataille pour l'emploi peut être gagnée.

Elle prendra le temps nécessaire pour diminuer, mois après mois, le chômage en France.»

(François Hollande)

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Il aura fallu attendre la conférence de presse du 14 janvier 2014 pour que le gros du peuple découvre que François Hollande n'était que le clone de Nicolas Sarkozy. Misère!

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La réforme du code du travail confirme le pronostic de Polpro: la shroedérisation de l'économie française est en bonne marche sous l'impulsion de Hollande. Et comme par hasard le signal a été donné par une entreprise automobile allemande. La direction de l’usine Smart à Hambach (Moselle) a en effet obtenu un passage temporaire aux 39 heures en échange d'un maintien de l'emploi jusqu'en 2020. Mais la loi ne le permet pas encore... Macron va nous changer tout cela.

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Et Macron qui continue ses provocations au sujet cette fois du satut des fonctionnaires qu'il juge désormais "inadéquat" aux évolutions de la société. Mais c'est la macronéconomie qui n'est pas adéquate à la politique de gauche voulue par les Français et promise par Hollande en 2012.

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Les salariés du magasin Sephora (groupe LVMH) des Champs-Elysées, vaisseau amiral du parfumeur, ont approuvé à plus de 96% un accord sur le travail de nuit lors d'un référendum organisé par la direction. Les avantages qu'on a octroyés aux volontaires sont alléchants.... dans un premier temps.

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Source: COMMUNISTES (www.sitecommunistes.org - Communistes.hebdo@wanadoo.fr - communistes2@wanadoo.fr) - Hebdo du 07/10/2015

 

Air-France : Ils aboient tous contre les salariés

Le candidat Hollande déclarait en janvier 2012: «Mon véritable adversaire ne sera jamais élu et pourtant il gouverne, cet adversaire c’est le monde de la finance». Hollande est Président depuis plus de 3 ans et la finance gouverne plus que jamais! 600 milliards appartenant aux groupes capitalistes consacrés uniquement à la spéculation sont investis dans les paradis fiscaux au vu du gouvernement socialiste qui laisse faire. A ce détournement de notre argent, il faut ajouter 80 milliards de fraudes fiscales, 41 milliards donnés. Tout ça en plus des 275 milliards de cadeaux abandonnés sous une forme ou sous autre dans les mains des dirigeants du capitalisme. Résultat: en 6 ans, 576 sites industriels ont disparu. Si les usines ferment, les dividendes des grandes entreprises eux explosent ostensiblement à la figure des ouvriers, de tous les salariés. Après Sarkozy, Hollande et les siens pratiquent cette politique grâce aux moyens énormes que leurs maîtres mettent à leur disposition.

Et voilà que tout ce monde et leurs médias crient haro sur les salariés de Air-France, pilotes en tête. Valls tape du poing sur la table, Sarkozy proclame que c’est la chienlit... Le FN demande aux salariés «des efforts supplémentaires». Tous aboient dans la même direction. Ce qu’ils ne disent pas c’est que Air-France a été privatisé en 1999 par le socialiste Jospin, 1er Ministre, en accord avec le Président Chirac et qu’aujourd’hui 75% du capital appartient à la Finance contre 17% à l’Etat. Sarkozy a autorisé l’ouverture de Roissy aux Emirats, Hollande a fait la même chose à Lyon. Quand l’Etat accorde des lignes aériennes aux compagnies du Golfe pour qu’elles atterrissent en France, de quoi s’agit-il sinon de la bataille permanente et impitoyable que se livrent les groupes financiers dans le monde entier? Favoriser Airbus au détriment d’Air-France, le capitalisme c’est ça.

Air-France est une des victimes de cette politique tout comme le sont des centaines d’entreprises de notre pays actuellement menacées. En 3 ans de plans sociaux successifs entre août 2012 et juillet 2015, Air-France a supprimé plus de 7.000 emplois et elle a annoncé 2.900 nouvelles suppressions!

Tant que ce régime durera il ne faut pas attendre autre chose!

Nous soutenons l’action des personnels d’Air-France qui défendent leurs emplois et leurs droits contre les attaques incessantes des groupes financiers qui ont été placés à la tête de l’entreprise.

La reconquête d’un secteur public national est une nécessité, la nation doit avoir la maîtrise, le monopole des secteurs décisifs. Le transport aérien en est un. Nous demandons la Nationalisation totale d’Air-France et que les groupes financiers qui la dirigent actuellement soient ainsi écartés de cette nouvelle gestion.

Les élections Régionales des 6 et 7 décembre seront l’occasion de dire NON à tous ces partis politiques qui une fois élus s’empressent de continuer à appliquer la politique des grands groupes capitalistes français et européens dont les salariés subissent les conséquences.

Mettre un bulletin de vote du Parti Révolutionnaire COMMUNISTES dans l’urne sera le seul moyen d’exprimer son exigence d’en finir avec cette politique.

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Cessons de nous laisser leurrer. Le gouvernement, relayé par les grands médias, voudrait nous faire accroire que les saillies de Macron ne sont que d'innocents dérapages pragmatiques vite recadrés. Elles sont bien des annonces, des ballons d'essai, des coups de boutoir dans le droit du travail. Précédées de l'entrée en matière de la "Loi Macron", imposée aux parlementaires au moyen du 49.3, elles sont depuis suivies de décisions çà et là au sein des entreprises (Smart, Air France, Sephora...) qui n'attendent qu'une modification radicale du code du travail pour entrer en vigueur et faire florès.

Pour ceux qui n'auraient toujours pas compris cette stratégie violente de Hollande-Valls-Macron, nous reproduisons l'interview accordé par E. Macron au JDD le 11 octobre 2014. Il y déclare notamment, de façon on ne peut plus explicite, que "Angela Merkel a la chance d'avoir eu un prédécesseur [Schröder - ndc] qui a fait les réformes. Pas nous.":

 

« Macron : "Nous avons six mois pour créer une nouvelle donne"

INTERVIEW - Le ministre de l’économie détaille au JDD sa méthode pour réformer. Il présentera un projet de loi pour relancer l’activité économique d’ici à la fin de l’année.

La croissance est en panne, le chômage très élevé, les comptes dans le rouge, Bruxelles et les agences de notation pointent nos faiblesses… Le gouvernement fait-il assez de réformes?
C'est le moment pour la France de repartir à l'offensive. L'Europe a besoin d'un "New Deal" : la France s'engage à poursuivre et même à intensifier ses réformes ; l'Union annonce un grand plan de relance par l'investissement de 300 milliards d'euros. Cela représenterait environ 10 milliards d'investissements en plus en France chaque année. Tout le monde y gagnera, alors qu'aujourd'hui tout le monde est perdant – le ralentissement de l'économie allemande en est une nouvelle preuve. Mais la nouvelle donne européenne repose d'abord sur nous. La France doit faire le travail.

Vous pouvez inverser la courbe du doute?
Je ne suis là que pour ça : c'est ma mission, sous l'autorité du Premier ministre. L'Allemagne l'a fait. Angela Merkel a la chance d'avoir eu un prédécesseur qui a fait les réformes. Pas nous. Nous savons que les réformes que nous faisons donneront leurs fruits dans deux ou trois ans au mieux, et leur plein effet dans dix ans. Nous le faisons pour nos enfants. Mais elles auront des effets immédiats à deux conditions : recréer la confiance chez les entrepreneurs et les ménages et investir dès 2015 au niveau européen.

Le gouvernement martèle sa volonté mais face au refus des routiers, il enterre l'écotaxe. Avez-vous les moyens d'agir?
Oui. La concertation peut beaucoup. Mais il faut savoir prendre une décision. Celle de suspendre l'écotaxe n'était pas facile, mais elle était indispensable ; nous aurions même dû y venir plus tôt, car ce dispositif n'était pas adapté. Nous trouverons d'autres sources de financement pour les projets d'infrastructures.

Hormis la baisse du coût du travail, beaucoup de textes ne sont toujours pas votés…
Demandez aux entreprises si rien n'a changé! Beaucoup de réformes ont été votées et engagées : le Cice [Crédit d'impôt compétitivité emploi], le pacte de responsabilité et de solidarité, l'accord de janvier 2013 sur la sécurisation de l'emploi. L'État, la Sécurité sociale et les collectivités font des efforts considérables pour réduire nos dépenses publiques de 50 milliards en trois ans… C'est historique! Faire changer les choses, c'est toujours prendre un risque. C'est comme entrer dans la Vallée de la Mort : jusqu'au dernier moment, on ne sait pas quand on va en sortir ; mais la pire des erreurs est de faire marche arrière. Nous avons six mois pour créer une nouvelle donne en France et en Europe.

Comment allez-vous faire?
La solution est avant tout chez nous. Pas en accusant Bruxelles, Berlin, ou l'étranger. La solution est dans notre capacité à bouger, moderniser le pays, le débloquer, libérer l'économie, donner la possibilité à ceux qui veulent travailler, créer, produire de le faire beaucoup plus simplement. C'est la clé.

Où sont les blocages, selon vous?
La France souffre de trois maladies : la défiance, la complexité, les corporatismes. Contre la défiance, il faut changer les mentalités. Contre la complexité, il faut simplifier. Et contre les corporatismes, il faut retrouver le sens de l'intérêt général : la France n'a besoin de rien d'autre pour guérir que de l'union de toutes les femmes et de tous les hommes de bonne volonté.

Concrètement, quelles mesures prendrez-vous?
La loi pour l'activité sera présentée en Conseil des ministres avant la fin de l'année et votée au plus vite en 2015. J'en présenterai les grands axes ces prochaines semaines. L'objectif est de créer le maximum d'opportunités pour les jeunes, les demandeurs d'emploi, les entrepreneurs, tous ceux qui veulent avancer. Je veux libérer l'activité, l'innovation, briser les plafonds de verre. Cette loi doit avoir un effet psychologique rapide pour changer les mentalités. Pour l'obtenir, je compte lever des blocages très concrets.

Ce sera une loi de gauche?
Ce sera une loi pour le pays. J'agis depuis toujours en conformité avec mes convictions : justice, progrès et efficacité. Le socialisme ne saurait être un prix remis par quelques-uns, c'est le peuple qui en décide, comme le disait François Mitterrand.

Quels secteurs voulez-vous?
Beaucoup! Le permis de conduire, la simplification des procédures dans le secteur du logement ou encore la modernisation des conditions de travail, sur la base des négociations en cours et dans le respect du libre arbitre de chacun. Les concessions autoroutières seront aussi concernées. Cette loi ne sera pas seulement une loi sur les professions réglementées. Cela fait des décennies qu'on parle de tout cela, il faut maintenant y aller. Nous n'avons plus le temps d'attendre.

Sur les professions réglementées, vous avez surtout cherché à apaiser la grogne…

Pacifier n'est pas céder. Le constat est qu'il y a trop de normes, cela crée des situations de protections artificielles et bride le développement de l'activité. On ne peut pas avoir 25 % de chômage des jeunes et considérer que tout va bien. Les professions réglementées ont touché le Cice, nous allons donc leur demander de se moderniser et de participer à l'effort collectif, dans la concertation. Même chose pour la grande distribution ou les concessionnaires d'autoroutes.

Vous allez enfin trancher sur le travail du dimanche, de nuit, etc.?
Oui. Il faut entendre les uns et les autres et décider dans l'intérêt général.

Vous ne parlez pas de l'âge de la retraite, des 35 heures, du smic…
Évitons de poser les sujets de façon simpliste. Il y a la réalité : le temps de travail peut déjà être négocié dans les branches. Sur les retraites, beaucoup de Français travaillent au-delà de l'âge légal. Soyons pragmatiques. Notre pays progressera en se libérant de réglementations obsolètes, pas en diminuant les droits.

L'enlisement ne justifierait-il pas une thérapie de choc?
La méthode serait de frapper une catégorie? Désigner des ennemis de l'intérieur? La brutalité ne marche pas, elle bloque la France – nous l'avons bien vu entre 2007 et 2012. Aucun Français ne peut imaginer que l'économie ira mieux parce qu'on aura cassé son pharmacien ou son notaire. La thérapie de choc ne fonctionne qu'avec le consentement du malade. Nous devons aller vite mais sans brutalité, et en donnant du sens à notre action.

Partagez-vous l'idée du Premier ministre de revoir l'assurance chômage?
Il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture. L'assurance chômage est en déficit de 4 milliards d'euros ; quel responsable politique peut s'en satisfaire? Il y a eu une réforme, elle est insuffisante. On ne pourra pas en rester là. C'est aux partenaires sociaux qu'il appartient de faire avancer les choses. Mais comme l'État garantit financièrement le régime, il peut aussi reprendre la main si les blocages sont trop lourds. Le sujet reviendra en temps voulu.

Vous n'êtes pas élu, est-ce un handicap à votre poste?
J'ai fait d'autres choses dans la vie qu'être élu. Je ne suis pas le premier : en 1959, près de la moitié des ministres choisis par le général de Gaulle pour composer le premier gouvernement de la ve République n'étaient pas des élus. Je n'en tire aucune conclusion, je demande juste qu'on me juge sur mes actes, et rien que sur mes actes.

François Hollande sera-t-il en mesure de se représenter en 2017?
Je le crois. La vie politique n'est jamais écrite d'avance. Son style et sa volonté de concorde permettent d'agir en profondeur. Quand les résultats viendront, quand la cohérence de notre action sera reconnue, les Français créditeront le chef de l'État. On juge un président à la fin de son mandat.

Bruno Jeudy et Nicolas Prissette - Le Journal du Dimanche - dim. 12/10/2014 »