Le matraquage sauvage de « los Indignados » de la place Catalunya

  • Polit'producteur (non vérifié)
  • ven, 2011-05-27 11:49
  • 19

Répression policière d'un handicapé, place Catalunya, le 27 mai 2011

« Chez les Grecs tout ce que le peuple avait à faire il le faisait par lui-même ; il était sans cesse assemblé sur la place », Rousseau, Du Contrat Social, L. III, ch. XV.

Tandis qu’à Deauville le Groupe des huit recevait les premiers ministres de Tunisie et d’Égypte, dénonçait et menaçait le régime de Kadhafi, sur la place de Catalogne à Barcelone la police catalane, les « Mossos », venait de passer à tabac « los Indignados », sans épargner les handicapés !

Los Mossos face à un handicapé, place Catalunya, le 27 mai 2011

On aurait voulu faire place nette pour les supporters barcelonais qui envahiront les rues si le Barça remporte contre Manchester United la finale de la Ligue des Champions samedi à Wembley. Une fois encore les stades sont mêlés à la répression de la liberté populaire.

La place fut évacuée vers 7 heures puis reprise dans le courant de la journée. Pas un mot ne vint bien entendu de Deauville pour soutenir ces insurgés qui ressemblent pourtant comme des frères aux Tunisiens et aux Égyptiens que l’on y honorait.

Comme si le combat des Indignés de la place de Catalogne ou de la place Puerta del Sol madrilène n’était pas au fond le même que celui de la place Al Tahrir, de la place du 7-novembre, désormais place du 14-février-2011, et de toutes les places occupées par les peuples en lutte pour leur liberté, de la place Syntagma devant le Parlement grec ce matin, et même des places de France que nous, les trois millions, avons quittées prématurément lors du mouvement contre la réforme des retraites à l’automne 2010 et qui nous attendent encore (voir notre vidéo de ce mouvement à Nice)! « La seule alternative, écrivions-nous alors, est ... ou bien de rentrer dans le rang tôt ou tard ou bien de convoquer le peuple à se réunir en “session” extraordinaire sur la place publique, bref à y faire sitting et camping, après le travail, le week-end, jour et nuit s'il le faut. Quand la démocratie vacille, la résistance populaire doit être totale. »

Voir la vidéo de l’évacuation de la place de Catalogne aujourd’hui

Cf. article connexe : La souveraineté en question en France aussi

 

Traducción :

Entre los griegos, todo lo que el pueblo tenía que hacer, lo hacía por sí mismo; y así continuamente se hallaba reunido en las plazas”, Rousseau, El Contrato Social, L. III, cap. XV.

Mientras se reunía en Deauville el Grupo de los Ocho recibía los primeros ministros de Tunisia y de Egypto y amenazaba al régimen de Kadhafi, en la Plaza de Catalunya, en Barcelona, la policía catalana, los “Mossos”, acababa de golpear brutalmente a “los Indignados”, sin excluir a los minusválidos!

Se hubiera querido despejar la plaza para los seguidores de Barcelona F.C. que invadirían las calles si el Barça ganaba la final de la Liga de Campeones contra el Manchester United el sábado en Wembley. Una vez más, los estadios están involunados con la represión de la libertad popular.

La plaza fue evacuada a las 7 horas y luego fue de nuevo tomada durante el día. Por supuesto, ni una palabra vino de Deauvillle para apoyar a estos insurgentes que, sin embargo, parecen como hermanos a los Tunecí y a los Egipcios, a los que se honraban allí.

¡Como si el combate de los Indignados de la Plaza Catalunya o de la Puerta del Sol de Madrid no fuera en el fondo el mismo que el de la Plaza Al Tahrir, de la Plaza del 7 de noviembre, ahora llamaba Plaza del 14 de febrero 2011, y el de todas las plazas ocupadas por los pueblos que luchan por su libertad, el de la Plaza Syntagma delante del Parlamento griego esta mañana, e incluso el de las plazas de Francia que nosotros, los tres millones, abandonamos prematuramente durante el movimiento contra la reforma de las pensiones en el otoño 2010 y que todavía nos esperan! “La única alternativa”, escribíamos entonces, “es... o nos conformamos tarde o temprano o convocar al pueblo para que se reúna día y noche si fuera necesario. Cuando la democracia vacila, la resistencia popular debe ser total.”

(Enlaces : ver el artículo en francés)

 

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Les « indignados » inondent la place tandis que la police se retire.

Article issu de LA VANGUARDIA.com | Política
27/05/2011 – Traduit par Politproductions

Les « indignados » inondent la place tandis que la police se retire. Le total des blessés est de 121 dont 37 policiers, tous légers à l’exception de deux d’entre eux. | Une marée de sympathisants remplit la place et se joint aux résistants. | Les agents atteignent leur objectif qui est d'évacuer toutes les tentes et les objets du campement.

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La police régionale et municipale a peu à peu abandonné la Place Catalunya à Barcelone à partir de 13 heures, après être parvenue à la débarrasser des auvents et autres objets du campement. Les « indignados » qui y étaient concentrés n’ont pas été expulsés, comme l'avait promis la police catalane au début de son intervention. Les agents ont fait marche arrière Ronda Sant Pere, poursuivis par une poignée de manifestants qui leur lançaient railleries et sarcasmes. Un barrage de police les a dispersés. Les rues adjacentes ont été réouvertes à la circulation.

Dans l'espace central, une grande foule remplit toute la place au cri de : « À la place! À la place! » et « Le peuple uni ne sera jamais vaincu », en célébrant le fait qu'à chaque instant des militants étaient demeurés sur la place Catalunya. On a également ramassé des balles en caoutchouc et des projectiles tirés par les lanceurs nouvelle génération de la police afin de les montrer aux médias qui se sont largement déployés pour couvrir l’événement. La CCOO [Confédération Syndicale des Commissions Ouvrières] a exprimé sa « profonde indignation et sa réprobation » parce que, a-t-elle assuré, dans les affrontements entre policiers et manifestants, des journalistes, des cameramans et des photographes ont été attaqués et blessés. L'Association des Journalistes de Catalogne a également condamné des agressions de journalistes au cours des expulsions de Lérida et de Barcelone, y compris de journalistes accrédités par le Ministère de l’Intérieur.

Avec le retrait de la police, les sympathisants qui s’étaient entassés autour de la place vinrent en masse inonder la zone centrale pour se joindre à ceux, un peu plus de 200, qui avaient résisté à l’intervention de la police. Le principal afflux eut lieu au croisement de la rue Pelai et de La Rambla, par où des dizaines de manifestants sont entrés mains en l'air, exhibant des affiches dont le slogan était « résistance pacifique ». Lorsque les premiers d’entre eux se sont glissés à travers le cordon policier, de petites flambées de violence et des charges de police se sont produites. Un petit groupe de personnes a essayé de monter des barrages routiers pour empêcher l'action de la police, mais il en a été dissuadé par les « Indignados » eux-mêmes.

Les appels à rassemblement lancés par les réseaux sociaux et les téléphones portables ont attiré des centaines de personnes, en majorité des jeunes, bien qu’une panne de plusieurs heures de la communication en haut débit ait ralenti l'envoi de photos et de vidéos en direct de la place. Il y avait une importante minorité de participants entre 50 à 65 ans, tant à l'intérieur de la place qu’aux alentours, qui ont été par moments confrontés aux agents et qui ont subi une partie de leurs charges.

Blessés et chiffres du dispositif

Le Service Médical d’Urgence (EMS) a rendu public le décompte final des blessés, qui s'élève à 121. Tous sont des blessés légers atteints de multiples contusions et de crises d'angoisse, à l’exception de deux personnes victimes de fractures qui auraient été frappées à coups de matraque [ ...]. Sur le total des blessés 37 sont de la police régionale : 35 ont été soignés sur place et deux ont dû être transférés.

Europa Press a rapporté de source policière que le dispositif de nettoyage de la Plaza Catalunya avait mobilisé 35 camions de nettoyage, qui ont enlevé 500 m3 cubes d'objets accumulés par les campeurs durant les 11 jours précédents. Il n’y a eu qu'une seule arrestation, provisoire selon les Mossos. Le dispositif a mobilisé 200 Mossos, pour la plupart anti-émeutes, 100 gardes urbains, et un hélicoptère de la police catalane.

Un début tranquille

L'intervention de la police a duré plus de six heures, [...] et a débuté à 06h45. Elle a commencé avec une relative facilité, étant donné que la police catalane avait assuré les occupants de la place qu’ils pourraient y revenir immédiatement, s’ils le souhaitaient, après son nettoyage par les services municipaux.

Les manifestants, de leur côté, ont réagi avec calme, par un sitting au milieu de la place, des bras levés et des slogans de résistance non-violente. L’objectif prioritaire de l'intervention policière était de retirer les objets contondants et les structures montées, qui auraient pu être dangereux en cas de fêtes si le Barça l’emportait contre Manchester United à Wembley samedi. Pour empêcher l'arrivée de nouveaux manifestants un deuxième cordon de police fut installé autour de la place.

Le directeur général de la police de la Catalogne, Manel Prat, a confirmé dans l’émission Els matins de TV3 que l'opération était destinée à maintenir la « propreté et la salubrité » de la place et, dans le même temps, à « nettoyer la zone d’objets susceptibles de blesser ou de constituer un danger » au cours d’éventuelles fêtes. Le porte-parole du gouvernement, Francesc Homs, a démenti que les « indignados » seraient expulsés et a justifié l'intervention sanitaire et sécuritaire. Il a également souligné de nouveau que les « indignés » pourraient revenir sur les lieux quand ils seraient propres.

Crispation et charge

La première charge s'est produite vers dix heures et demi du matin à la suite de tensions suscitées par une confrontation verbale avec un groupe de campeurs assis à l'entrée de la place qui interdisaient aux véhicules de quitter la zone de nettoyage centrale.

La plupart des « indignés » assis sur le sol appelaient à rester calme et à protester pacifiquement, et ils continuaient même à discuter et à délibérer en assemblées tandis que la police anti-émeutes les entouraient. Cependant, de petits groupes ont tendu l’atmosphère en affrontant verbalement les forces de police et en appelant le reste des manifestants à une résistance jusqu’au-boutiste. La crispation est allée crescendo jusqu’à ce que la police catalane, étant donné la difficulté rencontrée par les camions de nettoyage pour manœuvrer et quitter la zone centrale, ait reçu l’ordre de charger et ait dégagé tous les accès à coups de matraque, en faisant usage de nouveaux lanceurs et en tirant des balles de caoutchouc, après plusieurs coups de semonce.

Échec d’une tentative de négociation

Les manifestants firent appel à un cabinet d’avocats, Legal Team, pour négocier avec la police en leur nom et à la fois pour effectuer des constats indépendants. La police fit une proposition pour débloquer la situation, car la place était saturée ainsi que ses alentours bouclés où étaient massés de jeunes sympathisants grondant contre les agents. La proposition consistait à concentrer les « indignés » dans une moitié de la place pour nettoyer l'autre, et vice versa.

Legal Team transmit la proposition aux quelques 200 à 300 « indignados » concentrés au milieu de la place, lesquels décidèrent en assemblée de la façon dont ils devaient réagir. Le seul consensus qui se dégagea fut d’exiger le complet retrait de la police hors de la place, l’autorisation de tous les sympathisants à y pénétrer et ensuite la délégation du nettoyage aux seuls membres du campement.

Legal Team, en tant qu'intermédiaire, transmit cette proposition au commandement de la police catalane qui la rejeta. S'adressant à LV.com, les juristes de Legal Team estimèrent [...] qu’il n’y avait pas de négociation possible et que le plus probable était que la police recoure de nouveau à la force.

Démantèlement définitif

L’ultime charge de la police, qui a conduit au démantèlement final du campement, s’est révélée beaucoup moins agressive que les précédentes. Le cordon qui entourait les « indignados » rassemblés dans le centre de la place fut maintenu pour créer un corridor permettant aux agents du service de nettoyage d’évacuer les derniers objets le long d’une chaîne humaine . Il fallu parfois lutter pour les extraire du cercle des campeurs résistants, lesquels criaient: « Ici commence la Révolution ».

Quand l’enlèvement toucha à sa fin et que commença le retrait de la police, une partie des manifestants assis s’est levée pour lancer de l’eau et des pommes sur les agents anti-émeutes, lesquels ont répondu en reculant et en tirant de nouveau des balles en caoutchouc et des projectiles plus petits avec les nouveaux lanceurs de la police catalane. L'hélicoptère de la police autonome s’est approché pour prévenir de nouveaux affrontements et a tiré quelques balles de caoutchouc. Bien que la résistance fût pacifique au cours de la matinée, les agents ont essuyé des jets de bouteilles et pour finir de pierres tandis qu’ils se retiraient de la place une fois son nettoyage achevé.

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L'administration de ce site se veut sans doute la plus objective possible en donnant également la parole aux journalistes de La Vanguardia. C'est déontologiquement défendable. Mais rien ne remplace la réalité en images dont voici un résumé saisissant:

http://www.youtube.com/watch?v=GYQ6ohUBbJA&feature=player_embedded#at=3…

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Oui, la force des images est irremplaçable. Mais elle peut également faire violence aux faits, particulièrement dans le montage — cela dit bien que nous ne doutions pas de la vérité des images en l'occurrence —, et c'est pourquoi en règle générale le pouvoir des mots est un contrepoids et un contrepoint indispensables. Il est donc également bon, oui, d'entendre divers avis, notamment en ce qui concerne le récit des intentions des uns et des autres et le déroulé des événements. Ensuite libre à chacun de juger par lui-même.

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Selon un récent article du journal l'Humanité

« Monde - L'Humanité le 1er Juin 2011

Espagne

LOS INDIGNADOS DE TOUS LES PAYS S'UNIRONT LE 15 OCTOBRE

Le collectif Democracia real ya ! appelle à un rassemblement international le 15  octobre 2011.

Dimanche soir, Puerta del Sol, le 15-M a décidé, toujours à main levée, après une très longue assemblée à laquelle ont participé plusieurs milliers de personnes – plus quelques milliers d’internautes qui ont suivi les débats en direct – de ne pas quitter l’emblématique place madrilène contrairement à ce qui était prévu. Il faut dire que l’actualité s’était précipitée ce week-end avec l’intervention musclée de la police à Barcelone qui a remobilisé les indignés en plus grand nombre. Dans cette ville comme à 
Madrid et ailleurs dans le pays, la mobilisation s’est également accrue en raison de l’extension du mouvement en Grèce. Là aussi, des milliers d’indignés étaient dans la rue. Et jusqu’à la prise, fût-elle symbolique, de la Bastille dimanche à 
Paris, qui a valu la diffusion de la Marseillaise Puerta del Sol et redonné du baume au cœur des manifestants.

Dans Publico, dernier-né de la presse espagnole et journal plutôt à gauche sur l’échiquier, plusieurs intellectuels, chercheurs se sont exprimés sur ce mouvement dans l’édition de lundi. Ainsi, pour Ignacio 
Urquizu, sociologue, l’empreinte du 15-M laissera des traces et "va obliger à rénover en profondeur toutes les forces de gauche, syndicats compris ". Pour Ramon Luque, responsable d’Izquierda unida, "c’est un mouvement irréversible, conséquent, avec lequel nous nous sentons en phase. Les campements peuvent se lever, le mouvement ne s’arrêtera pas pour autant. À n’importe quel moment, il pourra recommencer ". "En quelques semaines, poursuit Joan Subirats, politologue, on parle politique comme jamais et avec un sérieux impressionnant."

Le collectif à l’origine du mouvement du 15 mai, Democracia real ya !, a rappelé au cours d’une conférence de presse sur le site emblématique de la Tabacalera, à Madrid, que son objectif premier restait la lutte contre "le capitalisme de marché, qui a transformé les êtres humains en marchandises ". Concernant la réforme de la loi électorale, qui est l’une de ses principales revendications, le collectif a précisé que, s’il n’envisage pas de former un nouveau parti politique, il usera de "toutes les voix juridiques pour la faire aboutir". Enfin, le collectif appelle à un rassemblement international le 15 octobre prochain, pariant sur les mêmes réseaux sociaux de mobilisation.

Des commerçants mécontents

Des commerçants de la Puerta del Sol s’inquiètent des pertes provoquées par le campement. Quelques-uns d’entre eux se sont plaints auprès de la chambre de commerce madrilène et, après discussion avec les Indignés, certaines pancartes ont été retirées mais pas sur les vitrines des grandes enseignes. Si certains se plaignent d’une chute de 70 % de leur chiffre d’affaires, d’autres, comme la Pizzeria, se frottent les mains devant l’afflux permanent.

Marie-José Sirach »

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Depuis le 25 mai les Grecs, les « Indignés » grecs, occupent la place du Parlement, la place Syntagma. Leur exigence ? une vraie démocratie maintenant et d’abord un référendum contre l’austérité!

Comme à Barcelone ou à Madrid des tentes ont été plantées. Et comme en Espagne les réseaux sociaux ont rassemblé. Ils sont des milliers.

Ils refusent leur appauvrissement dans l’étau du FMI, de l’UE et de leur gouvernement soumis à ses créanciers. Ils refusent les mesures d’austérité décidées en 2010 dont les conséquences sont toujours plus douloureuses et qui devraient être renforcées par un deuxième train, condition de la poursuite de l’aide déjà consentie (le versement de la cinquième tranche de 12 milliards d’euros du prêt de 110 milliards sur trois ans initialement accordé) et condition de l’octroi de nouveaux prêts de l’UE et du FMI (d’un total de 60 milliards) destinés à couvrir les dépense budgétaires jusqu’en 2014.

Hier, en effet, le ministère grec des Finances a indiqué que les négociations ouvertes il y a plus de 3 semaines entre la Grèce, l’UE et le FMI avaient abouti à un accord. D’un coté, la poursuite et l’octroi de ces prêts à la Grèce, de l’autre l’engagement de la Grèce (sous réserve d’approbation du Conseil des ministres et de validation du Parlement) à réaliser 6,4 milliards d’euros d’économies budgétaires pour 2011 et 22 milliards d’ici 2015.

Pour ce faire, il faudrait :

1/ réduire le déficit budgétaire de 7,5% du PIB en 2011 ;
2/ privatiser d’ici à fin 2013 une trentaine de sociétés (chemins de fer, ports, aéroports, banques, loteries, électricité, sociétés d’eau ou d’autoroutes) ;
3/ exploiter le patrimoine mobilier et immobilier de l’État grec à hauteur de 50 milliards d’euros d’ici à 2015 pour diminuer sa dette de 340 milliards (!) et relancer l’économie par la concurrence — pour ne rien dire des augmentations de taxes (majoration de 13 à 23% de la TVA!), de la réduction du nombre des fonctionnaires et des nouvelles réductions salariales et mesures de flexibilité du travail — bref ce qu’il y de plus insupportable dans le « pacte pour la compétitivité » porté sur les fonts (fonds) baptismaux par Madame Lagarde et désormais nominalement remplacé par le « pacte pour l’euro ».

Non loin de la place Syntagma, à l'entrée d'une station de métro, sur une banderole, on pouvait lire en français : « Et vous combien de temps allez-vous dormir? »

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Le témoignage d’une jeune grecque mobilisée contre les mesures d’austérité, anciennes et nouvelles, que le triumvirat formé par le FMI, l’UE et le gouvernement grec ont décidé d’imposer au peuple grec pour sa plus grande souffrance et le plus grand intérêt des créanciers de la Grèce :

ÉCOUTEZ BIEN FRANÇAIS CE QUI VOUS ATTEND

Source : France Inter, Journal de 7h 30 du 04 juin 2011.

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Pendant que le pékin moyen regardait Nadal et Federer s’affronter sous les feux de tous les médias, des choses sérieuses concernant la liberté populaire se produisaient en Europe dont nul média de grande audience ne parlait.

En Espagne, « Le mouvement des “Indignés”, qui proteste contre les retombées de la crise et "l’inaction" des politiques, a décidé d’organiser une "grande marche" nationale à travers le pays qui aboutirait à Madrid, là où ce mouvement a démarré le 15 mai.

Cinq "caravanes" quitteront simultanément Barcelone, Saint-Sébastien (Donostia), La Corogne, Cadiz et Valence le 19 juin pour converger à Madrid lors d’une grande manifestation le 17 juillet dans le but d’"occuper Madrid, paralyser la ville et refondre la démocratie", a expliqué un des représentants du mouvement à Barcelone.

L’initiative proposée par les "indignés" de Barcelone lors de l’assemblée informative du dimanche 5 juin a été applaudie par les représentants de près de 56 villes réunies pour coordonner le mouvement dans toute l’Espagne.

L’idée consiste à organiser une "grande marche" pendant un mois, en tenant des assemblées dans tous les villages qu’ils visiteront et à faire participer ainsi les citoyens à ce mouvement.

L’initiative doit servir à "la ré-appropriation de l’espace politique qui a été séquestré", à donner une impulsion au mouvement et à impliquer tout le monde.

En plus, des manifestations sont prévues le samedi 11 juin devant les mairies de toutes les villes où se trouvent rassemblés les indignés, le jour où les conseillers municipaux désignés lors des élections locales du 22 mai éliront les maires. »
(Source : http://www.eitb.com/infos/europe/detail/674498/les-indignes-preparent-m… )

En Grèce les αγανακτισμένοι (« indignés » en grec) ne faiblissent pas :

« Dimanche 05 juin 2011, 00h09

Des dizaines de milliers de Grecs ont participé dimanche à un gigantesque rassemblement pacifique contre l'austérité dans le centre d'Athènes à l'appel des "Indignés", un mouvement alternatif de résistance fédéré sur internet et calqué sur une campagne du même type en Espagne.

Selon la police, plus de 50.000 personnes se sont rendues dans la soirée sur la place Syntagma (de la Constitution), juste en face du Parlement, en chantant "Voleurs, voleurs" à l'adresse des députés et du gouvernement.

Ce rassemblement survient le surlendemain d'un accord du Premier ministre Georges Papandréou avec les créanciers du pays pour une rallonge financière en échange d'un contrôle accru sur les dépenses du pays et de nouveaux sacrifices budgétaires. »
(Source : http://www.journaldunet.com/economie/actualite/depeche/afp/24/748785/de… )

À La Réunion un rassemblement d’Indignés a eu lieu le 5 Juin à Saint-Leu.

ET un peu partout EN FRANCE, depuis plusieurs jours, des campements de résistance s’organisent :

http://www.sudouest.fr/2011/05/29/de-bayonne-a-paris-des-manifestations…

Un journaliste de France Info rapportant l’enthousiasme de la presse chinoise pour la victoire de Li Na justifia le phénomène en déclarant que « En Chine le sport n’est jamais très éloigné de la politique ». Et en France ? Il en est le paravent le plus obscène.

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... oh oui! Le tennis, bientôt l'automobile, le cyclisme et le foot, le foot, le foot, le foot... Et puis les faits divers, les petites histoires, etc. etc. Des journalistes? mais non, des flics.

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Arrivée à Madrid le 23 juillet 2011 de la marche des Indignados - Photo afp La Grande marche à travers l'Espagne, qui avait été décidée par los Indignados le 5 juin à Madrid et qui devait partir le 19 juin de Barcelone, Saint-Sébastien, La Corogne, Cadiz et Valence pour aboutir à La Puerta del Sol, est arrivée le 23 juillet à bon port. Voir quelques vidéos de cet événement. La preuve est faite de la profondeur et de la détermination de ce mouvement. Il a tenu pendant les vacances, période en général d'enterrement de toute contestation sociale. Après une pause en août, la mobilisation reprendra en septembre et, surtout, devrait connaître un temps très fort — pourquoi pas décisif ? — le 15 octobre avec une journée internationale. Il sera alors opportun pour les Français de commémorer dignement l'anniversaire de leur mobilisation contre la réforme des retraites qui était devenue véritablement populaire à l'automne 2010 avec des manifestations monstres de plusieurs millions de personnes.
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Dimanche, les Indignés de la place Catalunya ont après délibération voté la levée des campements. Problèmes d'hygiène, de sécurité et de promiscuité mais également épuisement général. Des AG continueront cependant à se tenir sur la place.

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Si les indignés de la place Catalaunya ont décidé de lever le camp, ceux de la place Syntagma, en revanche, ont obtenu le référendum sur l'austérité qu'ils réclamaient depuis le 25 mai, date à laquelle le porte-parole du gouvernement Papandréou, Georges Petalotis, avait pourtant déclaré qu'«il n'y [avait] pas d'intention particulière, pas plus que de projet précis, de procéder à un référendum». Bravo les Grecs!
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Un article de Communistes Hebdo (n°257 - Semaine du 16 au 22 juillet) :

L'Espagne s’enfonce dans la crise avec des conséquences sociales dramatiques : le chômage en hausse touche 24% de la population et encore plus les jeunes dont un sur deux est sans emploi. Les salaires sont en baisse comme les allocations chômage, les primes des fonctionnaires sont supprimées et le gouvernement vise à augmenter la TVA. Tout cela n’est malheureusement qu’une description partielle de gravité de la situation. Tout ce qui touche de près ou de loin aux salaires, retraites et protection sociale est systématiquement réduit ou supprimé. Par contre, lorsque le système bancaire hypertrophié et spéculatif a besoin de 100 milliards pour éviter de sombrer, le gouvernement les lui accorde sans sourciller en se pliant aux exigences renouvelées de l’Europe en matière de destruction du droit du travail et de privatisations. C’est ainsi, entre autre, qu’il réduit de 64% l’aide aux charbonnages ce qui conduira rapidement à leur fermeture et à la destruction de milliers d’emplois. Dans le même temps, députés et sénateurs espagnols viennent d’approuver l’introduction dans la constitution de la « règle d’or » qui vise à plafonner le déficit public et qui va entraîner une nouvelle vague d’austérité pour les travailleurs, les chômeurs et le peuple. Le pouvoir prévoit de ponctionner 64 milliards d’ici 2014 par l’augmentation de la TVA. Notons que cette approbation s’est faite sur la base d’une négociation et d’un accord entre la droite au pouvoir et le parti  socialiste (PSOE). Dans ces conditions, les luttes et les révoltes sociales s’amplifient. Les mineurs en grève depuis des semaines ont reçu un appui massif de la population lors de leur marche sur Madrid le 11 juillet. Une marche des chômeurs est en cours et devrait converger à Madrid, le 21 juillet. Des manifestations spontanées ont lieu pour protester contre l’écrasement des salaires et le chômage. Les syndicats, Commissions Ouvrières et UGT, craignent d’être débordés, ils suivent le mouvement sans l’impulser vraiment. La situation est devenue si incertaine que le dernier conseil des Ministres s’est tenu en présence du Roi Juan Carlos ce qui est un signe de la gravité et de l’amplification de la crise sociale et politique. Les forces politiques de droite et du parti socialiste entendent maintenir le cap de l’austérité pour le peuple et du sauvetage du capitalisme. Le Parti Communiste Espagnol (PCE) préconise ce qu’il appelle : « une alternative sociale anticapitaliste à la crise » mais se plaçant dans le cadre de l’Europe et du Parti de la Gauche Européenne, il y a fort à parier que son positionnement le conduise à une forme d’impuissance politique. De son côté, le Parti Communiste des Peuples d’Espagne se prononce pour une lutte anticapitaliste résolue menant au pouvoir ouvrier et au socialisme, il revendique une sortie de l’Espagne de l’OTAN de l’Euro et de l’Union Européenne.

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Presseurop / VoxEurop

25 juillet 2012 - El País, El Mundo, El Periódico de Catalunya, La Vanguardia

AFP

La demande d’aide financière adressée à l’Etat par le gouvernement catalan aggrave la crise de la dette du pays tout entier. Elle démontre aussi les excès budgétaires des régions, estime la presse à Madrid et Barcelone.

“La Catalogne demande son sauvetage”, rapporte El País au lendemain de l'annonce par Artur Mas, que la Catalogne, la région qu’il préside, allait demander une aide financière au gouvernement central. La Catalogne est l'une des régions les plus riches d’Espagne, mais aussi la plus endettée : elle doit rembourser 5,7 milliards en 2012 et sa dette globale s’élève à 42 milliards. Après celles de Valence et Murcie, la région est la troisième à être contrainte de demander l’aide du Fonds de liquidité régional (le FLA), doté de 18 milliards d’euros.  LIRE LA SUITE

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8 août 2012 - Presseurop - La Croix

“Les indignés quittent la scène publique sans tapage” écrit La Croix, qui revient sur l’évacuation d’une vingtaine de militants anticapitalistes du mouvement “Occupy”, installés depuis octobre devant la Banque centrale européenne, à Francfort. Pour le quotidien: 

Dix mois après son installation, la disparition de cette enclave bohème dans un décor de buildings abritant les sièges des plus grandes banques sonne la fin du phénomène “Occupy” en Europe. 

L’évacuation des indignés de Francfort fait en effet suite à celles de Londres (février 2012), Paris (décembre 2011) et Madrid (juin 2011), rappelle le quotidien français. Si “ici et là […], il reste quelques tentes”, le mouvement, qui dénonce “le pouvoir du capitalisme, de l’argent et des banques” a “fait long feu” en Europe, estime La Croix, qui attribue cet essoufflement notamment à “un manque de coordination et de stratégie globale”.

Le quotidien fait néanmoins remarquer que malgré l’affaiblissement du mouvement, “les conditions qui ont engendré “Occupy” sont toujours là”. “D’autres mouvements vont naître”, explique le politologue allemand Tadzio Müller, selon lequel toutefois “la question demeure : où construire le pouvoir social ?”

 

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Il y a ceux qui se font matraquer sans raison et ceux qui se font defiscaliser leur isf sans scrupule, il y a vraiment deux réalités qui s'affrontent et ça durera encore longtemps.