- lun, 2013-06-10 08:52
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Aucun rapport entre le Front national et les groupuscules d'extrême droite, ont affirmé tour à tour Marine et Jean-Marie Le Pen après l'agression mortelle commise le 5 juin par des skinheads contre Clément Méric.
Cette vidéo de Politproductions montre qu'il s'agit là d'un déni. On pourra se reporter également à cet article publié sur Politproductions.com : Le jeu des différences entre le FN et le NSDAP
Thierry Maillard, Serge Ayoub, Néo-nazisme, Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, Hein Neuner, François Duprat, Extrême droite, Clémen Méric, Anti-Front national, Affiche France Nationaliste
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Clément Méric est mort, il est temps de se réveiller (Charb)
Première de couverture de Charlie Hebdo n° 1095
par Charb
En 1995, Charlie Hebdo réclamait la dissolution du FN en lançant une pétition. Plus de 173000 signatures et une grosse polémique: est-ce le meilleur moyen de lutter contre les idées du FN que de réclamer son interdiction? A l’époque, Jean-Luc Mélenchon qui était encore au PS s’était associé à nous contre l’avis du PS. Aujourd’hui, les éditorialistes, les politiques débattent pour savoir s’il est bien utile de dissoudre des groupes fascisants… Des groupes dans lesquels l’extrême droite devenue institutionnelle continue de piocher ses cadres. Jusqu’à quand fera-t-on la différence entre les gentils fascistes encravatés qu’on invite dans toutes les émissions de télé et qu’on présente comme des acteurs essentiels de la démocratie et les méchants fascistes qui mettent en pratique dans la rue les idées des premiers?
Oui, les groupes dissous se reconstituent. Mais dissoudre un groupe fasciste n’a pas pour but de faire disparaître les fascistes qui en font partie. Il ne faut pas rêver. La dissolution consiste à envoyer un signal à la société: l’expression d’idées fascistes est dangereux pour la démocratie. Les débats sur l’identité nationale lancés par le gouvernement Sarkozy, les manifs pour tous légitimées par les élus UMP ont contribué à banaliser le racisme et l’homophobie. Dès lors que les idées fascistes sont popularisées par les élites, il ne faut pas s’étonner que les fascistes sortent dans la rue pour affirmer leur volonté d’écraser la gueule aux démocrates. Ils pérorent de nouveau. Dissoudre leurs groupuscules ne dissoudra pas leurs idées, ça c’est un autre travail, un travail de fond qu’il faut faire aussi et que nous faisons. Mais qu’on ne nous dise pas qu’il y a des bons et des mauvais moyens de lutter contre le fascisme. Pendant qu’on cause pour savoir comment on lutte, on ne lutte pas. Pendant qu’on se gratte le cul, des fascistes rassérénés par le climat ambiant circulent dans la rue. Ils cassent, ils tuent. En 1996, certains de ceux qui étaient contre la dissolution du FN nous disaient: "laissez le FN faire les preuves de son incompétence, démontrons que ces idées sont mortifères, il se dégonflera tout seul". Succès total: Les scores du FN ne cessent de grimper. Tiens, allons plus loin dans la tolérance béate, laissons les clés du pays aux skinheads, ils feront la démonstration de leur incompétence et… Et? On ne sera plus là pour les virer.
Charb
Texte de la pétition de Charlie demandant la dissolution du FN
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Ministre de l'Intérieur,
Le Front National est en contradiction flagrante avec au moins cinq articles de la "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen", qui constitue le préambule de la Constitution dont s'est doté le peuple français.
Article 1 : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. [...]"
Le concept de "préférence nationale", qui est une volonté d'établissement d'un apartheid, est en totale contradiction avec la première phrase de notre Constitution.
Article 2 : "Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression."
En ce qui concerne les immigrés, les buts avoués du Front National sont parfaitement opposés. Ce n'est donc pas un parti politique tel que le définit la Constitution, mais une ligue dont le but est la destruction de la République.
Article 4 : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas a autrui. [...]"
Les immigrés, et les français d'origine étrangère, par la propagande raciste du Front national, voient leurs conditions de vie gravement détériorées. Le Front national ne le niera pas, puisque c'est cette capacité de nuire qui lui sert d'arguments pour solliciter les suffrages de ses électeurs.
Article 6 : "[...] Tous les citoyens, étant égaux aux yeux de la loi, sont également admissibles à toutes les dignités, places, et emplois publics, selon leurs capacités, sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents."
Or les "beurs", souvent mentionnés par les dignitaires du F.N. (voir par exemple la déclaration à la télé de Marie-France Stirbois au soir du second tour des municipales), sont des citoyens français. Une fois de plus, le concept discriminatoire de "préférence nationale" est en totale contradiction avec nos principes constitutionnels.
Article 7 : "[...] Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis. [...]"
Qu'y a-t-il d'autre dans le programme du F.N. que la sollicitation et l'exécution d'ordres arbitraires ? Soit on considère que le racisme est fondé sur l'observation d'une réelle inégalité entre les races, et on s'en accommode, soit on considère qu'il est une opinion arbitraire dont procèdent des ordres arbitraires, et on le combat.
NOUS VOUS DEMANDONS DE DISSOUDRE LE FRONT NATIONAL, CETTE LIGUE DONT LE BUT POLITIQUE EST DE FAIRE DISPARAITRE LA REPUBLIQUE.
Un jeune militant antifasciste assassiné par des skinheads
Clément Méric, un jeune de 18 ans qui avait toute la vie devant lui est mort après une altercation entre 4 jeunes militants antifascistes et un groupe de skinheads d’extrême droite qui arboraient des tatouages et des sweat-shirts avec des croix gammées.
Celui qui a avoué avoir porté le coup mortel est à peine plus âgé, 19 ans.
Assassiné en plein Paris à 18 h. L’émotion est grande et légitime. La condamnation est générale.
Le principal suspect du meurtre a été interpellé avec 3 autres personnes.
Dissoudre ces groupements :
Le gouvernement annonce qu’il va entreprendre une procédure de dissolution. Une loi de 1936 – article L212-1 du code de Sécurité intérieur, le permet. Depuis 1936, 57 décrets ont visé 90 groupes. Mais ces groupes se reforment sous d’autres appellations. Ce n’est donc pas suffisant, il faut aller beaucoup plus loin.
Comment stopper cette haine, cette violence gratuite ?
On devrait s’interroger. Ce drame n’arrive pas dans un climat serein. Au contraire, en France la violence est quotidienne et partout :
-Violence contre les salariés jetés au chômage par des entreprises multinationales qui réalisent des milliards de profits et pour cela ferment des usines, suppriment des milliers d’emplois.
-Violence contre les militants syndicaux condamnés par la justice française avec l’aval du gouvernement, arrêtés comme les 5 de Roanne parce qu’ils défendent les droits des salariés.
-Violence contre des centaines de milliers de jeunes dont l’avenir est sacrifié, à qui l’on n’offre comme perspective que le chômage ou des petits boulots mal payés.
-Violence de l’exploitation qui jette dans la misère des millions de gens en France, des milliards d’êtres humains dans le monde.
-Violence des guerres dans le monde perpétrées pour imposer la domination capitaliste, dont les peuples sont les victimes.
Pour stopper cet engrenage, il faut lutter contre la violence de cette société qui se nomme l’exploitation et contre ceux qui la pratiquent, les capitalistes. Ce n’est que comme cela qu’on pourra construire une société de justice, de paix et de tolérance où chacun trouvera sa place.
10 juin 2013 - Communistes Hebdo N°303 - Semaine du 10 au 16 juin 2013
Violences racistes: ça continue! un Sénégalais agressé à Metz
vendredi 21 juin 2013 19:43:13
FAITS DIVERS Metz : un Sénégalais agressé par des skinheads
Trois hommes ont été mis en examen, mercredi, pour une bagarre au centre-ville de Metz, au cours de laquelle une victime a reçu un coup de couteau.
La brigade des violences urbaines de la Sûreté départementale a interpellé, cette semaine, trois hommes soupçonnés d’avoir participé à une rixe sanglante au centre-ville de Metz. C’était le 9 juin. Vers 5h30, un groupe de quatre individus quitte un bar de nuit. Place Jean-Paul-II, ils croisent leur future victime. Après les insultes, les coups. Dans la bagarre, elle reçoit un coup de couteau dans le dos. Cet homme d’une trentaine d’années gît au sol lorsqu’il est secouru. Ses jours ne sont pas en danger, mais « il l’a échappé belle », selon des sources médicales. Ses blessures lui valent dix jours d’ITT. Les enquêteurs travaillent à partir d’un téléphone portable retrouvé sur les lieux. Son possesseur et deux complices sont identifiés. Arrêtés mardi, ils auraient reconnu la bagarre mais imputent le coup de couteau à la quatrième personne du groupe. Elle n’a pas encore été retrouvée. Déféré mercredi soir, le trio a été mis en examen pour violences aggravées. Le parquet de Metz vise notamment des violences à caractères raciales. Les assaillants font partie ou sont proches des Hammerskins , un groupe d’extrême droite à l’idéologie néonazie. La victime, elle, est d’origine sénégalaise. « Ce mobile est envisagé mais n’est pas encore prouvé », tempère Hadrien Baron, vice-procureur au parquet de Metz. « La victime ne parle pas d’insultes racistes », ajoute Me Olivier Rondu, avocat d’un des auteurs présumés. En fuite, le chaînon manquant pourrait s’être réfugié à l’étranger, au sein d’un autre groupe des Hammerskins. En attendant la fin des investigations, les trois mis en examen, originaires de Metz et Toul, ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire.
K. G.
Thierry Maillard se tape encore l'affiche
Un défilé du 1er mai sous haute tension à Reims
Publié le jeudi 02 mai 2013 à 09H17
Hier, 350 personnes ont défilé dans les rues de Reims dans le plus grand calme...
… jusqu'à l'arrivée à la place Royale où de légers heurts ont éclaté entre militants syndicaux et quelques « patriotes » menés par Thierry Maillard (avec la casquette et la veste militaire).
REIMS (Marne). La rencontre n'était pas prévue entre militants des syndicats et « patriotes ». Pourtant, la confrontation a bien eu lieu, place Royale.
LA tradition est gravée dans le marbre. Mais de tous les défilés du 1er-Mai qui se sont tenus dans la cité des sacres, rarement la tension avait été aussi palpable. Et pour cause, ce défilé a été émaillé durant près d'une demi-heure par des insultes et de légers incidents.
Pourtant à 10 heures, au moment où s'élançait le défilé devant la maison des syndicats, boulevard de la Paix, tout paraissait calme. Les drapeaux et les tracts étaient certes de sortie, rien de plus légitime pour un 1er-Mai, qui plus est avec une crise qui gangrène le bassin de Reims depuis plusieurs années maintenant. Sur ordre de la police, le cortège a été ralenti rue Cérès.
Et pour cause, une poignée de manifestants « patriotes » venaient de prendre leurs quartiers au pied de la statue de Louis XV, place Royale. La confrontation était inévitable, des fonctionnaires de police se tenaient prêts à intervenir.
Il n'aura fallu que quelques secondes pour que les insultes ne pleuvent de part et d'autre. Les policiers se sont alors interposés entre les manifestants patriotes, menés par Thierry Maillard, et des dizaines de militants de la CGT, de la FSU ou encore du NPA.
Menaces de mort
Jean-Pierre Langlet, leader local de la CGT, a même piétiné un tract que voulait lui remettre un des membres de « Reims fait front ». Et c'est à quelques mètres de là qu'un incident plus grave va éclater.
Qui a commencé, personne ne pourrait le dire. Mais ce qui est sûr, c'est qu'une personne qui défilait et une autre du petit collectif patriote en sont venues aux mains.
La hampe d'un drapeau s'est convertie en arme. Plus de peur que de mal puisque les fonctionnaires de police sur place ont rapidement séparé les deux belligérants.
Cependant, les insultes sont allées de plus belle. Les slogans aussi. D'un côté, on pouvait entendre « Reims, aux Rémois ». Et du côté des militants syndicaux, ce sont les paroles de l'Internationale qui ont résonné. La confrontation aura duré près d'une demi-heure avant que les deux camps ne se séparent et qu'on n'entende Thierry Maillard vouloir déposer plainte pour « menaces de mort réitérées ».
Quant à Jean-Pierre Langlet, Cédric Lattuada (FDG) ou Michel Guillaudeau (PCF), tous dénonçaient « une véritable provocation de la part d'une poignée d'excités dont le seul but était de faire oublier la raison première du défilé de ce 1er-Mai ».
Th.D.
Un 1er mai... En ordre dispersé par UnionArdennais
En réponse à Thierry Maillard se tape encore l'affiche par Anti-marionnettiste
Pas très reluisant, l'ancrage local du FN
Pas très reluisant l'ancrage local du FN, d'après la presse régionale.
Encore un élu du FN qui défraye la chronique
jeudi 20 juin 2013
Propos homophobes. Un élu FN écope de prison avec sursis et 2 ans d’inéligibilité
Fachos : condamnation... et nouvelle agression
Publié le 23 juin
Maj le 21 juin
la veille du procès, trois antifascistes étaient agressés à la Croix Rousse :
Les groupuscules d'extrême-droite et le Front national
Les choix de France Info du Vendredi 19 Avril 2013 à 09:35
«Le GUD, les Jeunesses nationalistes, le Renouveau français... Ces groupuscules d'extrême-droite sortent du bois à l'occasion des manifestations contre le mariage gay. Qui sont-ils ? Quelle est leur relation avec le Front national ? Comment Marine Le Pen gère-t-elle ce dossier ?
Ces groupuscules radicaux ne se reconnaissent pas dans l'idéologie actuelle et qui ne veulent pas jouer le jeu de l'extrême droite parlementaire, explique Nicolas Lebourg, historien, spécialiste des droites extrêmes. "Ils privilégient l'action directe, les actions coup de poing, et certains sont très actifs sur Internet."
L'objectif des ces groupuscules est d'essayer de se faire connaître encore plus et par conséquent de recruter de nouveaux membres. Ils veulent aussi marquer des points contre le libéralisme culturel de la gauche. "On a aujourd'hui dans ce mouvement des gens des droites parlementaires, des droites dites républicaines qui sont au continuum avec ces droites radicalisées et extrêmes droites. Et c'est quelque chose d'important qui se joue."
Pour Marine Le Pen le jeu est délicat. "Elle s'est imposée en déradicalisant le parti. Aujourd'hui, elle ne peut pas aller contre eux de manière frontale. On a bien vu que dans le parti, tous les barons étaient contre ce mariage gay, alors que Marine Le Pen a plutôt opté pour le retrait par rapport à ce dossier."
Nicolas Lebourg a publié Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, aux éditions Nouveau Monde. »
Ecouter ici l'interview de Nicolas Lebourg par Mathilde Munos:
Accéder directement au site de France Info
En réponse à Les groupuscules d'extrême-droite et le Front national par Antifaf (non vérifié)
Réaction d'antifa
Vendredi 19 avril 2013 à 21h15
«La mouvance radicale est en pleine croissance ! Même chez nous en Bretagne ! A coté du Renouveau Francais à Nantes, des indépendantistes nazis d'Adsav dans chaque département breton, des Jeunesses NAtionalistes à Vannes ou des Génération Identitaires de Rennes il y a un groupe très dangereux de 200 militants appelé Jeune Bretagne ! Ils disposent d'une "ferme biologique" dans le Finistère à Guerlesquin et organisent des entraînements commandos de self défense, etc. pour leurs militants ! Ce groupe a organisé une manif de plus de 100 facistes a Landivisiau, et a organisé une conférence avec plus de 200 personnes dont les nazis italiens de Casapound et grecs de l'Aube Dorée à Chartres de Bretagne près des usines PSA ! La Bretagne est envahie à son tour ! Alerta antifascista !!!»
Oui, le FN est d'extrême-droite.
Toujours les mêmes extrémistes autour des meetings des Le Pen