Le Calendrier scolaire des années 2013-2014 sous le Ministère Peillon

La machine à écrire le temps - Jaquet Droz La machine à écrire le temps - Jaquet Droz

Le projet de loi d’orientation et de programmation du prochain ministère de l’Éducation nationale qui sera déposé à l’Assemblée nationale fin août ne devrait pas démentir un projet de B.O. fixant les dates des vacances d’été des années scolaires 2013-2014 et 2014-2015 que nous avions publié en 2011 sous toute réserve puisque ce projet avait été dénoncé en octobre 2011 comme étant un faux et par le Ministère Chatel et par le Snuipp-FSU qui l’avait d'abord relayé par erreur sur son site et sous le logo duquel il avait ensuite circulé.

En effet, d’après une analyse de Célia Quilleret que l’on peut écouter infra, il semble bien que ce prétendu projet de B.O. n’ait pas été un hoax (un canular, en anglais, ou une rumeur internet), mais bien une fuite.

Comment s’en étonner quand on sait combien les projets qui informent la politique de l’éducation nationale sont “transpartisans”, qu’ils sont poursuivis de ministère en ministère, de majorité en majorité, parce qu’ils sont depuis des décennies dans les cartons de la Rue de Grenelle, machine administrative qui n’est pas au service du peuple? D’autant qu’en l’occurrence il s’agit d’harmonisation européenne. Ce qui ne veut pas dire qu'elle soit fatale ou qu'il faille ne pas s'y opposer! Le corps enseignant, les parents, les élèves et tout citoyen doivent rester vigilants quant au devenir du plus important pilier de la République. M. Hollande a voulu placer sa Présidence sous le signe de l’Éducation, méprisée et spoliée par son prédécesseur. Fort bien. Mais il serait dramatique qu’il ne s’agît là que d’un oripeau. Or nous pouvons craindre que dans ce domaine, comme dans celui de l’économie, le quinquennat Hollande ne soit que la continuation de la domination du capital, bien qu’avec un peu plus de style et de douceur sociale. N’oublions pas que la politique menée actuellement par Angela Merkel fut initiée par un social-démocrate (Cf. cet article de Polpro).

Lire et écouter aussi http://politproductions.com/content/le-calendrier-scolaire-des-ann%C3%A9...

Commentaire(s)

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Voir la lettre de Madame Anne Fraïsse, Présidente de l'Université de Montpellier 3, au candidat François Hollande sur son refus d'une rupture radicale avec la politique menée par Sarkozy au service du capital - ce dont témoignent les premiers axes du programme du socialiste en matière d'enseignement supérieur.

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Voici ce que l'on peut lire sur le site du SNUipp-FSU de la Savoie à la date du 18 mai 2012 (je sélectionne en rouge un passage qui laisse à penser que ce syndicat n'est pas opposé à une réduction des vacances d'été...):

 

«Révision des rythmes scolaires : tout mettre sur la table, vraiment tout !

Le premier ministre vient de confirmer que la révision des rythmes scolaires, annoncée pour la rentrée 2013 par le nouveau ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, donnerait lieu à une concertation avec la communauté éducative. Pour le SNUipp-FSU, un processus de discussion transparent et cadré par un calendrier et des points d’étape est effectivement incontournable pour la qualité et la sérénité du débat et des prises de décisions qui en découleraient.

Les défauts de l’organisation scolaire actuelle ont été unanimement pointés. Chacun les connait : journées trop longues et trop chargées (notamment pour les plus fragiles, aux heures de classes desquels peut s’ajouter du temps d’aide personnalisée), année scolaire resserrée, arythmie des temps de classe et de vacances… Il faut donc revoir le calendrier et le contenu de la journée, de la semaine et de l’année

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Article de Roland Hubert paru dans L'US (Université Syndicale) n°723 du 15 septembre 2012:

«Les débats de la concertation sur les rythmes scolaires dégagent un consensus sur l'abandon de "la semaine de 4 jours" dans le premier degré, mais les choses se compliquent quand on aborde le second degré et la question du raccourcissement des vacances d'été. Le ministre reste prudent et n'écarte pas cette solution dans ses interventions médiatiques. Dans ce contexte d'hésitations et de déclarations parfois contradictoires, le SNES a rappelé fermement quelques principes incontournables:

— aucune modification des rythmes scolaires ne peut se traduire par une augmentation de notre temps de travail, surtout en l'absence de compensation financière;

— refus du "moins d'école" dans la semaine par glissement de missions ou d'enseignements dans un accompagnement personnalisé qui serait largement piloté (et financé?) par les collectivités locales.»

 

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"aucune modification des rythmes scolaires ne peut se traduire par une augmentation de notre temps de travail, surtout en l'absence de compensation financière;"

Ce qui veut dire qu'en cas de compensation financière, "notre" temps de travail peut augmenter. Bravo! Mais cela s'appelle se vendre! et c'est exactement ce que le capital attend, étant entendu qu'il n'est pas prêt à "nous" acheter plus cher qu'un plat de lentilles!