Projet de B.O. fixant le Calendrier scolaire des années 2013-2014, 2014-2015

Avec les réserves d'usage, nous publions ce document dont l'auteur, anonyme, se présente comme une source ministérielle ou comme étant informé par une source ministérielle, et déclare dévoiler un projet de B.O. fixant les dates des vacances d'été des années scolaires 2013-2014 et 2014-2015. Il fait suivre son courriel d'un texte, connu et ancien, de Laurent TARILLON, portant sur la réforme du statut des enseignants à l'époque du ministère de Robien dont les projets (cf. Communiqué de FO d'octobre 2006) lui ont survécu bien qu'il ait dû renoncer à les mettre en œuvre en raison de la résistance des profs. (Polit’productions)

 

« EXCLUSIVITÉ (information sous embargo) :

Une source ministérielle préférant rester anonyme dévoile les premiers éléments du B.O. fixant les vacances scolaires à partir de l'année scolaire 2013-2014.

Un arrêté rédigé par le ministère dans l'urgence au lendemain des élections professionnelles de 2011 dont le taux de participation a été très faible.

 

EXTRAIT DU PROJET DE B.O.

 

Enseignements élémentaire et secondaire

 

Vacances scolaires

Calendrier scolaire des années 2013-2014, 2014-2015

 

Article 1 - Le présent arrêté fixe le calendrier scolaire national des années 2013-2014 et 2014-2015.

Article 2 - L'année scolaire s'étend du jour de la rentrée des élèves au jour précédant la rentrée suivante.

 

Annexe 1

Année scolaire 2013-2014

 

Périodes Zone A Zone B Zone C

Début des vacances d'été des élèves : Samedi 12 juillet 2014 Samedi 12 juillet 2014 Samedi 12 juillet 2014

Début des vacances d'été des enseignants (*) : Samedi 19 juillet 2014 Samedi 19 juillet 2014 Samedi 19 juillet 2014

 

Annexe 2

Année scolaire 2014-2015

 

Périodes Zone A Zone B Zone C

Rentrée des enseignants (**) : Lundi 25 août 2014 Lundi 25 août 2014 Lundi 25 août 2014

Rentrée scolaire des élèves : Lundi 1 septembre 2014 Lundi 1 septembre 2014 Lundi 1 septembre 2014

 

(*) Huit demi-journées en juillet (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, seront consacrées à l'aide personnalisée en direction des élèves présentant des difficultés.

 

(**) Quatre demi-journées fin août seront consacrées à l'accueil des stagiaires et des étudiants sur poste remplaçant; deux demi-journées fin août seront consacrées à la préparation des évaluations de rentrée; deux demi-journées fin août seront consacrées à la télé formation. 

 

Et pourtant nous ne sommes pas payés pendant les vacances... alors ils nous rajoutent du travail, ça veut dire qu'il faudrait qu'on paye pour travailler bientôt!!!

 

IL FAUT REVOIR LE TEMPS DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS! LE DECRET DE 1950 EST VRAIMENT TROP VIEUX !

 

Actuellement, le temps de travail d'un enseignant de collège ou de lycée est de 18 heures par semaine. C'est, pour les professeurs certifiés, le seul élément fixe et clair relatif au temps de travail qui leur est demandé. Il a été fixé par une décret datant de 1950.

 

Rendez-vous compte! 18 heures par semaines! Quel salarié ne voudrait pas travailler aussi peu pour d'aussi bons salaires? Comment le législateur a-t-il pu créer en 1950 un statut aussi avantageux?

 

En fait, ce temps a été conçu en prévoyant qu'un enseignant travaille 1,5 heures chez lui pour une heure devant élève afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 heures (1 devant les élèves et 1,5 à la maison), soit 45 heures hebdomadaires. En effet, le temps  de travail légal de l'époque s'il était légalement de 40 heures par semaine, était en réalité de environ 42 h par semaine, sur 50 semaines.

 

Mais que s'est-il passé depuis pour les enseignants? Rien! Alors que pour les autres salariés il y a eu la troisième semaine de congé payé en 1956, puis quatre en 1969. Les 40 heures réelles ont été atteint au début des années 70 (elles étaient un droit depuis 1936).

 

Mais ça n'est pas fini : il y a eu les 39 heures et la cinquième semaine en 1982, puis les 35 heures en 2000. En somme le temps de travail hebdomadaire pour les salariés a baissé de 25 %. Mais les enseignants doivent toujours le même service.

 

C'est au moins un enseignant qui écrit cela, vous dites-vous en lecteur éclairé! Certes je l'avoue, je fais partie de ces privilégiés. Car, comment peut-on parler de temps de travail sans parler des vacances? Eh bien justement, le législateur a tout prévu et cela de deux façons. D'abord 45 heures dues quand les autres devaient 42, ça c'est pour les petites vacances (Toussaint, Noël...). Donc notre temps de travail était annualisé.

 

Mais, et les deux mois d'été alors? Là, c'est un tout petit peu plus compliqué. Certains enseignants ne le savent même pas, d'ailleurs. Cela se situe au niveau de la grille des salaires. Notre grille a été, elle aussi, fixée en 1950 au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau bac + 3. Mais à cette grille, il nous a été retiré deux mois de salaires, puis le résultat a été divisé par 12. (Par exemple si un inspecteur des impôts est payé 2000 € par mois il recevra 24 000 € par an, alors que pour la même qualification, un enseignant recevra aussi 2000 € par mois mais sur 10 mois, soit 20 000 € par an. Cette somme est ensuite divisée par 12 et donne 1667 € par mois).

 

Eh oui, chers lecteurs, les enseignants ne sont pas payés pendant les grandes vacances.

 

Oui bon d'accord, peut-être que nous ne sommes pas si privilégiés que cela concernant le temps de travail. Mais côté salaires, quand même, nous ne sommes pas à plaindre! Eh bien soit, comparons. Nous sommes nettement en dessous de la moyenne des cadres du privé comme du public (qu'on nous prouve le contraire).

 

Mais, à mes yeux, l'exemple le plus frappant de la dégradation de la valeur que la nation accorde à ceux qui éduquent ses enfants est le suivant. Le salaire de départ d'un enseignant en 1970 était 2 fois supérieur au SMIC. Aujourd'hui, il n'est plus que 1,2 fois plus élevé. Autrement dit si comme le PS l'a écrit dans son projet le SMIC augmentera de 25 % au cours des cinq ans à venir (et l'UMP l'a augmenté au même rythme annuel dès cette année), un enseignant débutant gagnera moins que le SMIC.

 

Faudra-t-il en arriver là pour que la société se rende compte de la dégradation de notre situation?

 

Alors oui le décret de 1950 est vieux! Il est vraiment temps de le toiletter comme le disent nos gouvernants! Mais dans quel sens? Est-ce en faisant en sorte que devions travailler plus pour gagner autant comme veut le faire M. de Robien?

 

Laurent TARILLON, enseignant de sciences économiques et sociales à Grenoble” »

Commentaire(s)

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Source : Libération - Vendredi 9 décembre 2011 à 0h00

 

Hausse du salaire des enseignants : Luc Chatel embellit le tableau

 

Désintox – Le ministre de l'Education se gargarise d'une hausse de 18% des salaires des professeurs débutants entre 2007 et 2012. Il faut le dire vite.

 

«Depuis 2007, nous avons pu augmenter de 18% nos enseignants en début de carrière qui passeront le cap symbolique des 2 000 euros le 1er février.»

Luc Chatel, le 6 décembre sur France Inter

 

INTOX

A l’approche de la présidentielle, Luc Chatel prépare le bilan du quinquennat en matière d’éducation, un exercice délicat en raison des suppressions de postes - 66 000 depuis 2007. Le ministre a pourtant trouvé un angle d’attaque : les socialistes, dépensiers invétérés, ont multiplié le nombre de profs, cela n’a pas empêché les résultats des élèves de décliner. Toujours selon Chatel, le pouvoir sarkozyste, lui, a trouvé «la» solution : il diminue le nombre de profs, mais il les paie mieux.

 

Le 24 novembre, au Salon de l’éducation, Chatel avait réservé une surprise, annonçant que les profs en début de carrière allaient franchir le cap des 2 000 euros brut mensuels. Invité mardi de France Inter, il s’est félicité des largesses du gouvernement. «C’était un engagement que le candidat Sarkozy avait pris devant les Français : je veux moins d’enseignants, mieux rémunérés», a-t-il expliqué. Avant de rappeler que grâce au non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, «nous avons pu augmenter de 18% nos enseignants en début de carrière qui passeront le cap symbolique des 2 000 euros le 1er février».

 

DESINTOX

Si l’on retient les chiffres cités le 24 novembre par le ministre - 1 690 euros brut perçus en 2007 par un débutant comparé aux 2 000 euros le 1er février 2012 -, son calcul est juste : en cinq ans, le salaire d’un jeune prof - des écoles ou certifié - a augmenté de 18%. Le problème est qu’en présentant ainsi la situation, Chatel enjolive la vérité et compare des choses pas tout à fait comparables. D’abord, depuis 2007, la dépréciation par l’inflation a été de l’ordre de 10%. Or, si l’on prend le salaire de 2007 en tenant compte de la hausse des prix avec celui de 2012, ce n’est plus 18% d’augmentation que l’on trouve mais 8%. Il y a bien un effort financier de l’Etat, mais il est déjà moindre que celui affiché.

 

Ensuite, le ministre fait comme si la réforme de la formation des enseignants - la décriée masterisation - n’était pas passée par là. Depuis 2010, les profs sont désormais recrutés au niveau master, c’est-à-dire à bac plus cinq - contre bac plus trois, c’est-à-dire au niveau licence, jusqu’ici. Cela signifie que le futur prof doit financer deux années d’études supplémentaires. Sans faire aucun calcul, cela relativise les 8% de hausse en euros constants.

 

Autre conclusion : un prof débutant en 2007 n’est pas le même qu’un prof débutant en 2012. Le premier commençait par une année en alternance, à l’échelon 1 durant ses trois premiers mois d’exercice comme stagiaire, puis à l’échelon 2 les neuf mois suivants avant d’être titularisé à l’échelon 3. Le second, lui, débute directement au troisième niveau. Dès lors, que compare exactement Chatel ? Selon un conseiller budgétaire cité par l’agence spécialisée en éducation AEF, le ministère a fait, pour 2007, «une moyenne de la rémunération d’un enseignant durant sa première année d’exercice, de l’échelon 1 (1 577 euros) à l’échelon 3 (1 785 euros)». Et il est arrivé au chiffre qu’il prend pour référence de 1 690 euros. Mais plusieurs syndicats contestent ce mode de calcul un peu trop alambiqué pour être juste. Pourquoi, par exemple, ne pas plutôt comparer l’échelon 3 de 2007, lorsque le jeune prof formé à l’ancienne prenait en charge une classe après une année en alternance, avec l’échelon 3 de 2011 - le prof prenant désormais tout de suite une classe ? Dans ce cas, la hausse s’affaisse à 12,5%, hors inflation.

 

Enfin même avec ce coup de pouce, les salaires des enseignants français restent bien en deçà de la moyenne européenne, comme le souligne l’OCDE. Alors le ministre a beau s’enorgueillir - «quel autre pays a pris une telle mesure?» -, il ne convainc pas grand monde.

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J'ai lu sur neoprofs.org un forum sur cet article. D'après l'initiateur du fil, il s'agirait d'un hoax; possible, la rue Grenelle a démenti. Mais peu importe : il est tellement évident que les «grandes vacances» seront tôt ou tard réduites! Il y a plus d'un an Polit'productions soulignait que l'un des motifs de la mise en place de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires était l'inadaptation des congés d'été aux conditions économiques du XXIe siècle. Dès le début de son intervention, lors de la mise en place de cette conférence, Chatel avait déclaré (je cite Polit'productions) que si ces vacances étaient  «autrefois adaptées au travail des champs auquel dans une France principalement agricole les enfants aidaient», aujourd’hui il fallait «réconcilier le temps scolaire avec la société ». Lire, ci-dessous, le commentaire d'admin qui montre que la publication de ce possible hoax (possibilité du reste admise par Polit'produtions, mais autant que la possibilité que le texte soit un ballon d'essai... d'où la photo à double sens qui en illustre la publication) s'inscrit dans un suivi de longue date de son sujet par ce site.

Alors, il est vrai que la Conférence nationale sur les rythmes scolaires a acouché d'une souris et qu'elle est même un véritable échec pour le gouvernement Fillon. Néanmoins, comme le notait l'Humanité.fr en juillet dernier, «Des 10 mesures préconisées par la Conférence (accompagnement éducatif, semaine de 4 jours et demi minimum, partenariat renforcé avec les collectivités locales…), le ministre de l’éducation nationale semble cependant n’en retenir qu’une seule d’importance : le raccourcissement des vacances d’été.»
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Mêmes lectures, même avis.

Ce qui est inquiétant en revanche, au vu du nombre de grévistes le 15 décembre, c'est la faible conscience que semblent avoir de nombreux profs de la catastrophe que prépare Chatel avec sa réforme de l'évaluation...

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L'article auquel renvoie votre lien ne va guère dans le sens de votre sérénité; en effet, sous le sous-titre « Les enjeux restent posés », il maintient la possibilité envisagée dans l'article de l'Humanité.fr cité en référence dans le post que nous commentons :

« Il [Luc Chatel] indique aujourd’hui vouloir prolonger le débat et attend donc les réponses des organisations. Mais il sait aussi qu’il y a peu de chance pour que le consensus ait lieu sur l’ensemble des propositions, la seule qui mette tout le monde d’accord étant celle d’une pause méridienne de 1h30 pour tous les élèves. »

Avez-vous une grande expérience de la façon dont les gouvernements font passer les réformes qu’ils souhaitent ? Exactement comme cela : en annonçant ou laissant faussement annoncer des projets dont la plupart des propositions ne sont nullement dans ses intentions, pour les démentir globalement puis en retenir et faire passer une ou deux... (en l'occurrence il s'agirait de celles qui parmi les dix propositions du Comité de pilotage de la Conférence sur les rythme scolaires concernent le passage de 36 à 38 semaines de classe).

Quant à la réserve du consensus, je vous invite à réécouter la toute fin de l'allocution prononcée par Chatel en juin 2010, lorsqu'il met en place le Comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires ; il dit avoir rappelé au comité qu'il n'était pas un ardent défenseur des consensus mous, et que l'on n'était pas tenu d'être d'accord sur tout... C'est à 15'. Il y a là la perspective de décisions à l'emporte-pièce auxquelles nous a habitué le gouvernement Fillon... et qui se prendraient une fois les élections gagnées, bien entendu! L'objection de l'exigence d'un consensus total tombe, laquelle du reste ne figure que dans un communiqué prudent et électoraliste du ministère au SNUipp par qui a également transité le démenti du projet de B.O.

Enfin, la question de la réduction des vacances est réellement à l’ordre du jour de l’harmonisation des politiques européennes d’éducation, et cela ne date pas d’aujourd’hui... Voyez cet article

Et même si Eurydice, le réseau d'information européen sur l'éducation, montre que seize pays européens ont des vacances d'été de 9 semaines et plus (12 semaines pour la Lettonie, l’Estonie et lItalie, 10 pour lEspagne, Chypre, la Finlande, la Hongrie, lIslande, la Roumanie, la Slovaquie et la Suède), ce n’est pas sur ces pays que l’harmonisation se règlera (lesquels du reste ont des vacances intermédiaires inférieures aux nôtres), mais principalement sur l'Allemagne et le Royaume-Uni qui ont des vacances d'été de 6 semaines... car en l'occurrence le modèle, et de fait le paradigme, est productiviste et libéral... bref, moderne.

Il ne s’agit pas de se faire peur, mais de rester lucide et vigilant (voyez Nietzsche). Votre humour (noir, je suppose) n'y aide guère.

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Rentrée des élèves : lundi 2 septembre 2013
Vacances de la Toussaint : du mercredi 23 octobre au lundi 4 novembre 2013
Vacances de Noël : du samedi 21 décembre 2013 au lundi 6 janvier 2014
Vacances d’hiver de la zone A :du samedi 1er mars au lundi 17 mars 2014
Vacances d’hiver de la zone B: du samedi 22 février au lundi 10 mars 2014
Vacances d’hiver de la zone C : du samedi 15 février au lundi 3 mars 2014
Vacances de printemps de la zone A : du samedi 26 avril au lundi 12 mai 2014
Vacances de printemps de la zone B : du samedi 19 avril au lundi 5 mai 2014
Vacances de printemps de la zone C : du samedi 12 avril au lundi 28 avril 2014
Vacances d’été : jeudi 3 juillet 2014

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@ blob

Aucune modification d'ampleur, touchant notamment les vacances d'été, selon vous. Mais vous ne citez pas vos sources. Et étant donné que les rythmes scolaires sont actuellement à l'étude et font l'objet de discussions et de négociations, on peut légitimement douter de votre information...

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Les vacances de la Toussaint sont plus tôt en 2013 qu'en 2012, avec 6 semaines de travail avant les vacances et 7 semaines de travail après les vacances de la Toussaint. La période automnale étant plus dure à affronter avec le changement d'horaire, donc un éclairement plus court sur les journées, il serait plus judicieux d'effectuer les 7 semaines de travail avant que les journées ne raccourcissent. Et de ce fait, n'avoir que 6 semaines de travail scolaire dans la deuxième période allant de la rentrée des vacances de la Toussaint aux vacances de Noël.

Une maman 

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Judicieux, surtout pour les petits, mais aussi pour les plus grands, en particuliers ceux de Terminale qui découvrent tant de choses au cours du premier trimestre, de sorte qu'il est souvent bien difficile d'arriver aux conseils de classe avec l'évaluation requise...

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Errata:

Vacances de la Toussaint : du lundi 21 octobre au lundi 4 novembre 2013

Dates confirmées depuis quelques jours également par lecalendrier.fr

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Voici ce que Vincent Peillon a déclaré au quotidien Les Echos le 2 octobre 2012.
 
Il est donc avéré que le ministère avait bien la volonté de raccourcir les vacances d'été, du moins pour le primaire et le premier cycle. Et nous prenons acte de son recul.
 
Il est intéressant par ailleurs de noter que le ministre choisit de s'ouvrir au sujet de ces questions scolaires à un journal d'information économique et financière, propriété du groupe LVMH, première entreprise mondiale du luxe dirigée par Bernard Arnault. C'est sans doute que la grande préoccupation de Monsieur Peillon est de lier plus étroitement le redressement éducatif et le redressement productif. Mais au service de quels intérêts? Ceux des enfants de la République?
 
«Etes-vous toujours aussi déterminé à raccourcir les vacances scolaires d'été ?
 
Il faut davantage de jours de classe, plus et mieux de temps scolaire. C'est tout l'enjeu de la semaine de 4 jours et demi. Nos enfants ont moins de jours de classes que ceux des autres pays développés et des journées d'école trop remplies. Ce n'est pas satisfaisant. Il faut trouver des solutions. Concentrer l'enseignement sur 144 jours et 36 semaines est un attentat contre notre jeunesse et contre notre avenir.
 
Vous pouvez compter sur ma détermination pour faire bouger les choses. Mais je suis aussi pragmatique. L'équation est complexe, et elle implique beaucoup de partenaires, à commencer par les collectivités locales. Passer en force est toujours contreproductif. Il faut arriver à convaincre tous les acteurs du bien-fondé des réformes que nous devons conduire.
 
Si la question des vacances d'été doit bloquer toutes les autres avancées, je proposerai au Premier ministre de ne pas y toucher. Mon souci est d'aller le plus loin possible dans la réforme du système éducatif. Cela suppose aussi de construire les convergences nécessaires. L'école doit rassembler les Français.»
 
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Revenons à l'ancienne époque, l'école le samedi matin ce serait l'idéal pour les enfants; une coupure le mercredi ou ils pourront se reposer, et le dimanche. Arrêtons de ne penser qu'au tourisme et aux adultes : les week-ends c'est sacré, c'est pour sortir ou recevoir, alors pas touche!!! seulement, aujourd'hui, beaucoup de femmes sont dans mon cas, travail en horaires décalés, seules avec 1 jeune enfant (ou plus), donc 1 mercredi matin sur deux, on est content de pouvoir souffler un peu et les enfants aussi (eux aussi subissent les horaires décalés). Et c'est bien gentil de vouloir diminuer le temps d'école journalier!!! mais est-ce qu'un jour une loi sortira pour faire en sorte que les parents aient des horaires de travail en harmonie avec les horaires d'école??? MOI, EN TANT QUE FEMME, SEULE AVEC MON ENFANT DE 5 ANS ... trouver une situation adéquate à notre époque où le chômage se fait de plus en plus sentir, je n'ai que choix de rester dans l'entreprise où je travaille depuis 15 ans en horaire décalé. Lorsque mon enfant a été scolarisé, j'ai bien essayé de demander un poste qui me correspondrait mieux, étant seule avec 1 enfant qui entre à l'école!!! ben non, tout le monde s'en fout de ça; employeur, gouvernant, ministres ... article 22: débrouille-toi comme tu peux! et combien d'enfants arrivent dès l'ouverture de la garderie (7h00) et ne repartent de l'école qu'à 18h00??? ALORS POURQUOI VOULOIR DIMINUER LE TEMPS JOURNALIER A L'ECOLE !!! QUEL INTERÊT???

 

La journée de ces enfants ne sera pas moins longue, mais ce sont encore les porte-monnaie qui vont se vider un peu plus au niveau des temps de garde!!!

 

BREF, quoi qu'on en dise, de toute façon, il faudra se soumettre à la loi!!! bonne ou mauvaise... pour moi, je suis contre la semaine de 4 jours et demi ou alors, oui comme avant: école le samedi matin.

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Eh bien non le samedi matin ne vaut pas mieux. Je suis séparée et le père de mon fils le prend 1 week-end sur 2, je ne vois pas l'intérêt de le prendre le samedi apm pour le ramener le dimanche à 15h. Cela ne fera que du temps en moins pour eux et des reproches pour moi.

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Bah oui, ce serait bien l'école le samedi matin!

Comme ça :

- les enfants de parents divorcés ne pourront plus voir l'autre parent pendant 2 jours

- les parents qui travaillent, eux, 5 jours par semaine (le mercredi compris évidemment, pas le samedi), ne verront leurs enfants qu'un jour et demi par semaine (et encore, il faudra faire les devoirs)

- ces mêmes parents devront donc se lever 6 jours par semaine tôt le matin (ils travaillent déjà 10 heures par jours + les transports et il faudra maintenant qu'ils choisissent entre dormir  - 1 jour par semaine - et voir leurs enfants, super

- pour ceux qui ont la chance de pouvoir emmener leurs enfants prendre l'air le WE c'est fichu.

 

En revanche, si l'on doit remettre une demi-journée de classe, le mercredi permettrait aux parents qui travaillent (tout le monde n'a pas les moyens de travailler en 4/5ème au fait) de ne payer qu'une demi-journée de centre au lieu d'une journée complète... Cela permettrait également à des parents qui ont été forcés de demander au 4/5ème de reprendre un rythme normal de travail et donc de gagner un peu plus d'argent.

 

Il ne s'agit pas de tourisme en ce qui me concerne; juste avoir la possibilité de profiter de ma fille le WE et de pouvoir me reposer.

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Combien de personnes travaillent en décalé. Les mères le mercredi, les pères le samedi (commerce oblige). Alors moi la semaine des 4 jours et demi, franchement... Je pense que l'intérêt est surtout pour les instituteurs (professeurs des écoles) car eux terminent leur journée à 15 h 30, qui pourra récupérer son enfant à cette heure. Peu de monde, donc les enfants iront à la garderie.

 

Enlevons cette bêtise du soutien scolaire car certes des professeurs des écoles le font très bien mais d'autres partent avant la fin du temps demandé, passent leur coup de fil... mais n'oublions pas que c'est un travail dû et payé. Donc enlevons ces heures et revenons au bon vieux temps de 4 jours et demi, où les enseignants finaissaient à 16 h 30.

 

Mais bon ce milieu de l'éduction nationale...

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Vous êtes payés pendant les vacances.

Votre salaire est établi selon un point d'indice annuel. Votre salaire est donc bel et bien annualisé... Je ne sais pas d'où vous tirez que vous n'êtes pas payés pendant les vacances.

Donnez-nous une source qu'on rigole !

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@ Goldored

Certes, les enseignants touchent leur salaire en juillet et août (durant lesquels, du reste, ils travaillent puisque dans le secondaire ils font passer les examens  – chichement rémunérés – jusqu'au 12 juillet). Mais pour comprendre qu'ils ne sont pas réellement payés durant ces deux mois (en dehors de la rémunération des examens qui leur est versée bien plus tard), il faut commencer par comparer leurs salaires à ceux des autres fonctionnaires de même grade... On s'aperçoit alors d'une différence défavorable aux enseignants. Elle est clairement expliquée (dans l'article ci-dessus) par Laurent Tarillon :

 

«Cela se situe au niveau de la grille des salaires. La grille a été [...] fixée en 1950 au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau bac + 3.

 

Mais à cette grille, il a été retiré deux mois de salaire, puis le résultat a été divisé par 12. (Par exemple si un inspecteur des impôts est payé 2000 € par mois il recevra 24 000 € par an, alors que pour la même qualification, un enseignant recevra aussi 2000 € par mois mais sur 10 mois, soit 20 000 € par an.... Cette somme est ensuite divisée par 12 et donne 1667 € par mois).»

 

Par ailleurs, il semble que vous confondiez annualisation du temps de travail et répartition mensuelle du salaire global annuel.

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Fille d'enseignants à la retraite et âgée de 56 ans donc je peux attester que les enseignants sont bien payés pendant les vacances et depuis... 1956 au moins... je ne sais pas où ce type-là a pu dénicher une telle bêtise? Mais toujours est-il que je ne trouve pas que les enseignants soient assez payés en France. Les études sont longues plus qu'à l'étranger où vous pouvez être prof en 4 ans (je suis mariée a un professeur Anglais). Notre programme scolaire francais est désuet et hors du monde ( comme la justice d'ailleurs – d'où tant de délinquants, en Hollande par exemple les prisons sont vides et les délinquants au travail avec des bracelets), les élèves  à quelques rares exceptions (meeting pour les UN) n'apprennent pas à raisonner mais à régurgiter.

 

De même pour les élèves brillants, dont 2 de mes enfants font partie, je les ai vus eux et leurs copains perdre cheveux et santé en prépa ou la différence ne se fait pas sur le savoir mais sur la résistance physique.

 

Ridicule système, normal que nous n'ayons pas d'équivalence à l'étranger. Mr Hollande, prenez exemple sur les Allemands, les enfants sortent tous les jours à 3h et partent faire du sport TOUS sans discrimnation financière.

 

Les salaires mériteraient d'être plus élevés parce que les élèves de nos jours sont plus difficiles et que la majorité des parents compte sur les profs pour les éduquer alors que leur travail est d'enseigner une matière, non pas de faire le boulot de papa maman. Enfin, une fois que vous avez payé vos impôts... les vacances sont à la maison parce que partir avec rien... le seul truc bien ce sont les emprunts bancaires... à taux très bas parce qu'une fois que vous êtes dans l'éducation nationale... c'est pour la vie, même si vous êtes un mauvais prof... oui, il y a beaucoup de choses à changer. Mais de grâce que les gens n'écrivent pas d'âneries sur le thème, cela joue contre eux.

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Catherine, vous écrivez : «Fille d'enseignants à la retraite et âgée de 56 ans donc je peux attester que les enseignants sont bien payés pendant les vacances et depuis... 1956 au moins... je ne sais pas où ce type-là a pu dénicher une telle bêtise?»

 

Mais pourquoi à partir de 1956? Parce que vos parents ont commencé leur carrière à cette date et qu'au long de celle-ci le ministère a bien édité pour eux un bulletin de salaire en juillet et en août? Si telle était votre justification, comme je le présume, alors vous commettriez un faux-sens quant à ce que dit Laurent Tarillon. Certes, les enseignants touchent une paye durant ces mois mais, selon ce professeur d'économie, si leur salaire annuel leur est versé sur douze mois, il n'est calculé que sur dix. Il est vrai que, comme le laissait entendre ironiquement Goldored dans un post à cet article, personne n'a jamais réussi à produire le texte fixant "la règle des 10/12e". Il y a bien eu en 1986 une intervention du député Vivien devant l'Assemblée nationale qui semble attester de l'existence d'un tel document :

 

 

Mais personne n'a jamais trouvé ce fameux décret du 10 juillet 1946. J'ai moi-même cherché dans le Journal officiel, et rien. Je ferai peut-être un article de synthèse à ce sujet prochainement. Cela dit, il est possible et même probable que durant les discussions âpres de l'après-guerre autour de la réélaboration de la grille indiciaire des fonctionnaires (fixée par la loi du 3/8/1943), cette règle ait été énoncée dans les commissions. Mais quel gouvernement aurait risqué de se mettre à dos le corps des enseignants en l'inscrivant dans la loi? Pour trancher la question, il faudrait pouvoir accéder aux comptes-rendus du travail des commissions inter-ministérielles et parlementaires de l'époque. Mais autant les décrets et lois sont accessibles à chacun, autant il est diffcile de se procurer ces comptes-rendus... Un travail qui reste à faire, par conséquent.

 

Cependant, si vous tenez compte d'un certain nombre de critères (salaire de début de carrière, vitesse d'avancement, primes, treizième mois, Comité d'entreprise, etc.), vous vous forgerez la conviction que la différence de traitement des fonctionnaires de l'EN par rapport à celui des autres corps de la fonction publique (et en dépit d'une grille indiciaire commune) est non seulement bien réelle mais qu'elle ne peut s'expliquer autrement... Laurent Tarillon, qui n'est pas du tout stupide, a publié ce document sur le net (il y a toutefois déjà quelque temps...) qui permet de comprendre sa propre conviction, même en l'absence de texte officiel. Vous savez, l'astronome Le Verrier était convaincu de l'existence d'une planète bien que personne ne l'eût jamais observée, aux alentours d'Uranus et en tant que cause explicative des perturbations de cette dernière. Entre 1844 et 1846 il en calcula les caractéristiques exactes, et en 1846 grâce à ces calculs, l'allemand Gall la découvrit dans le ciel: Neptune.

 

J'ajoute que le site de très bon niveau Neoprofs offre sur le sujet une discussion très riche à l'adresse suivante : Adieu, monsieur le professeur ! Personne ne veut plus être prof !

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Les enseignants font leur travail à raison de 50 à 60 heures par semaine quand ils veulent le faire bien ; certes il y a 18 heures de cours ; perso, j'en ai 19 payées 18 ; je me demande bien qui accepterait ça dans un autre métier. En outre, on ne voit pas le travail à la maison, les réunions accumulées - je travaille sur 4 niveaux dans deux collèges - et la montagne grandissante de contraintes de paperasserie: socle commun, histoire des arts, cahier de textes par Internet, niveaux de langue dont il faut remplir les items pour valider des connaissances...

 

Et que fait-on : on les critique, on leur donne le rôle de gendarme, de policier, de garde-chiourme, de policier, de maman-papa, d'infirmière, de psy, d'éducateur puisque les parents abdiquent de plus en plus et, qui plus est ne respectent pas les profs, ce n'est donc pas étonnant que les enfants ne les respectent pas non plus. De qui se moque-t-on? Je viens d'être menacée de mort parce que je voulais obliger un élève à copier le cours. Voilà un métier intéressant et bien payé !!!

 

Que faire avec des élèves qui sont habitués à tout avoir sans faire aucun effort et à croire que les connaissances vont leur tomber toutes crues toujours sans faire d'effort. Qu'on arrête de nous critiquer et qu'on vienne plutôt prendre notre place !

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@ mcrpsp

Merci pour ce témoignage édifiant. Quant à votre place, plus personne ne voudra la prendre si cela continue, et les parents et la société tout entière, pour ne pas dire la civilisation, s'en porteront bien mal. Dans nos banlieues le prof est bien souvent l'ultime recours ou secours, le seul représentant des "autres populations", déclarait ce matin Nadhéra Beletreche au micro d'Arlette Chabeau sur Europe 1 dans "C'est arrivé demain". Elle-même dut son "salut" à sa professeure de philosophie (Nadhéra Beletreche a écrit Toxi-cité. Pour en finir avec les ghettos, à paraître le 17 janvier chez Plon.)

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   Contrairement à ce que beaucoup pensent, et depuis un décret datant de 1950, le salaire des enseignants est calculé sur dix mois. Ensuite la somme est répartie sur douze. 

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@Cathie

Toutefois, voyez plus loin le point que "Prof" fait sur cette question. Il reste un texte de loi du début du siècle dernier (sous la IIIe République!) à vérifier ainsi que les comptes-rendus des commissions parlementaires et interministérielles de l'Après-Guerre, mais pour l'instant, en l'état actuel des recherches, il faut reconnaître qu'on n'a toujours pas trouvé le fameux texte (décret ou autre) qui établirait explicitement la répartition des 10/12e...

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Les enseignants st en effet payés 10 mois répartis sur 12, mais là encore les gens affirment sans savoir .... De ns jours tt le monde ouvre sa gueule et à un avis sur tout sans rien connaître ....

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Il est bien connu que seuls les enseignants savent de quoi ils parlent et finalement, ce sont les seuls qu'on entend ....

il me parait tout à fait anormal de comparer un enseignant de cm1 et un professeur de lycée dans une banlieue parisienne.

Là encore, on veut faire d'un cas une généralité et il me semble que l'on est bien loin du compte.

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Avant de chercher à savoir si les enseignants sont surmenés et sous-payés (quel corporatisme dans tout ce qui est écrit ci-dessus, on en pleurerait presque), il faudrait surtout que certains, formés je ne sais où (IUFM et autres écoles nuisibles), apprennent déjà à lire et à écrire.

 

Quand un gamin de CM2 fait un devoir écrit sur le présent de l'indicatif (au CM2, eh oui !...), et écris "je chantes", "je manges", "je tournes" avec un S à la fin, et qu'il a 10/10 à son travail, on peut se poser des questions.

 

Quand ce même gamin écrit "le parcours du combattant" et que l'instituteur, pardon : le professeur des écoles corrige en écrivant "le parcourT" avec un T à la fin, on ne se pose plus de question, on a une certitude : l'instituteur n'est pas à la hauteur.

 

Le problème de beaucoup de nos enfants maintenant est qu'ils sont entre les mains d'enseignants ayant eux-mêmes été formés par des méthodes douteuses (je ne veux pas dire "mauvaises") : méthode globale ou autre, et ne sachant pas eux-même lire et écrire correctement.

Comment enseigner lorsqu'on a soi-même très mal appris ?

 

On comprend pourquoi d'aucuns voudraient la suppression des notes en primaire : elles sont tellement mauvaises dans leur ensemble qu'on se dit de plus en plus que cette médiocrité n'est pas du fait des élèves, mais de ce qu'on leur enseigne et comment on le leur enseigne. Les mauvaises notes de plus en plus fréquentes ne sont que la preuve flagrante de la baisse du niveau des profs et de la médiocrité des méthodes.

 

Alors on accuse les rythmes scolaires, les temps d'activité et de vacances. Trop de vacances, pas assez de vacances, etc... De mon temps (la préhistoire : années 60), l'école finissait le 30 juin et reprenait le 15 septembre. On avait 2 mois et demi de vacances en été, les vacances "de la Toussaint", "de Noël" et "de Pâques", comme on disait. Et personne n'est mort, personne n'a été traumatisé, et bien peu d'entre nous ont mal appris. Je suis persuadé que c'était parce qu'on nous enseignait mieux et que nos profs, dans l'ensemble, étaient meilleurs.

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Vous soulevez-là un véritable problème. La baisse du niveau n'affecte pas seulement les élèves mais aussi les enseignants, et c'est logique puisque ces derniers ont d'abord été élèves. Il est en effet catastrophique que les professeurs des écoles qui ont la lourde charge – lourde et fondamentale (fondatrice, "institutrice") – d'apprendre aux plus jeunes les éléments de la lecture et de l'écriture ne les maîtrisent pas toujours eux-mêmes. Cependant, la question est de savoir pourquoi le niveau a baissé au départ. Sans doute parce que la "massification" de l'Ecole ne s'est pas faite dans le souci de maintenir pour tous un niveau élevé, soit qu'on l'a voulu ainsi soit que l'on n'a pas voulu y mettre les moyens nécessaires. Et aussi que l'on a abandonné des méthodes, vous le dites bien, qui avaient pourtant fait leur preuve. Les choses ne devraient pas s'améliorer avec le recrutement à venir... Cela étant, que les enseignants soient aujourd'hui surmenés et mal payés, ce n'est pas une plainte corporatiste, mais une réalité. Il faut faire un jour l'expérience d'enseigner pour en prendre pleinement la mesure. Et enfin, il est probable que le métier attirerait de meilleurs candidats si ses salaires étaient eux-mêmes meilleurs...

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Évidemment, qu'ils étaient meilleurs, ils avaient trois mois de vacances rien que l'été, ils pouvaient être plus dispos.

Avec des aigris comme vous, jaloux et incapables de remballer vos petits chefs inutiles, faudra pas vous attendre à avoir de meilleurs profs, qu'est ce que vous croyez.

Allez donc cirer les pompes de Cahuzac et de Guéant, et accuser ensuite les islamistes.

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Je lis : "Quand un gamin de CM2 fait un devoir écrit sur le présent de l'indicatif (au CM2, eh oui !...), et écris "je chantes", "je manges", "je tournes"" / écrIT s'il vous plaît ! Le sujet est une troisième personne du singulier. Un moment d'égarement ?

Ou encore, "ne sachant pas eux-même lire et écrire correctement", "eux-mêmeS", sauf votre respect, bien sûr !! Du surmenage, peut-être ?

Merci.

Peut-être quelques révisions d'orthographe de base, avec un incapable de l'Education Nationale seraient à envisager, sur votre temps de vacances, bien sûr, et le leur aussi, évidemment...

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« Le 2 juin 1986, une question a été posée à l'Assemblée nationale : M. Robert-André Vivien, alors député RPR, rappelle à M. le Ministre de l'Education nationale, René Monory, que les commissions interministérielles du 6 janvier 1945 et du 11 avril 1946, ainsi que le décret du 10 juillet 1946 portant sur le traitement des différents fonctionnaires de l'Etat, ont fixé les traitements des enseignants au 10/12ème de celui des autres fonctionnaires de grade équivalent afin de tenir compte des vacances alors plus importantes dont ils bénéficiaient.

 

Or, les congés des enseignants, et ceux des personnels de direction et d'éducation n'ont cessé de se réduire depuis cette date, alors que ceux des autres fonctionnaires ont pratiquement doublé. On se demande si, dans ces conditions, l'abrogation de la clause des 10/12ème et l'alignement des traitements des enseignants sur ceux des fonctionnaires de grade et de responsabilité équivalents ne pourraient être envisagés.

 

En rappel historique, nous pourrions ajouter ceci : ce décret ne prend en compte que 3 semaines de congés payés (correspondant au droit du travail de l'époque), et n'a jamais été revu lorsque les congés payés sont passés à 5 semaines, ni lorsque les salariés ont eu droit à la RTT. On notera au demeurant que la "journée de solidarité" nous a été imposée sans ménagement.

 

Il y a bien sûr des raisons historiques à ces états de faits. Les horaires des professeurs ont été en effet alignés sur ceux des instituteurs, qui voyaient libérés les mois de juillet, août et septembre pour participer, en même temps que leurs élèves écoliers, aux travaux des champs, qui étaient également sources de revenus. Ils devenaient des travailleurs saisonniers agricoles. L'activité enseignante se transmuant en activité à plein temps, les dix mensualités sont devenues douze, le salaire mensuel diminuant de ce fait. Aujourd'hui, il n'y a pratiquement plus d'instituteurs-agriculteurs. Rappelons au demeurant que la loi – et même si elle évolue, les clauses demeurent très rigoureuses – n'autorise pas un fonctionnaire d'Etat à cumuler deux activités salariées.

 

Et ces vacances, prétexte pour réduire notre rémunération, continuent, année après année, de se réduire, sans pour autant que notre salaire évolue. Entre leur diminution effective par le débordement des examens et épreuves en tous genres qui empiètent largement sur le mois de juillet et s'étendent souvent au moins jusqu'au week-end du 14 juillet, pour finir au 1er septembre, quand la pré-rentrée n'est pas fin août, alignant pratiquement notre temps de vacances sur celui des entreprises, entre les vacances d'hiver ou de printemps dont une semaine sur deux disparaît souvent à présent au profit des dispositifs comme l'"école ouverte" ou autre système qui fait de l'école une seconde maison, les légendaires vacances des enseignants, convoitées et sources d'ironie à peine voilée, sont précisément en train de devenir une légende. Et certainement pas un conte de fée ... »

Nathalie DUVSHANI, Secrétaire national à la Vie Scolaire

Article paru dans La Quizaine Universitaire (revue du SNALC) n° 1325/12 juin 2010 (p. 15)

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@ Polit'producteur, au sujet de votre article : Douze mois payés dix... Et non ce n'est pas une légende!

Hélas, en dépit de la pertinence de vos propos sur la réduction des vacances et des salaires, sur la RTT et sur la Journée de solidarité (une absurdité comptable, en ce qui concerne l'EN), il faut reconnaître que l'intervention du député Robert-André Vivien ne reposait sur aucun texte connu (du moins jusqu'à présent). Je vous renvoie à cette brève mise au point: L'histoire du traitement des fonctionnaires reste à faire

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«Une légende tenace : l’enseignant payé « dix mois sur douze »

Une légende, aujourd’hui toujours entretenue sur les forums Internet, prétend que les enseignants verraient leur rémunération structurellement amputée des mois de vacances d’été : afin de tenir compte des vacances plus importantes dont ils bénéficient, ils percevraient une rémunération annuelle équivalente à dix mois seulement de traitement d’un fonctionnaire de grade équivalent.

 

Cette affirmation est sans fondement. Il faut se référer au décret du 10 juillet 1948 modifié qui établit le classement hiérarchique des agents de l’État à partir des indices de rémunération dont ils bénéficient:

 

– les corps d’enseignants certifiés, de professeurs d’éducation physique et sportive (EPS), et de professeurs des écoles ont une grille indiciaire de rémunération strictement identique à celles des corps d’attachés d’administration centrale, corps de catégorie A;

– avant la mastérisation, les enseignants étaient recrutés sur concours au niveau bac + 3, tout comme les attachés d’administration centrale. Depuis cette réforme, les enseignants sont recrutés sur concours au niveau bac + 5. Depuis le 1er janvier 2010, ils sont aussi rémunérés directement au 3ème échelon. Leur rémunération de départ, hors primes, se rapproche donc désormais de celle des administrateurs civils84;

– la grille indiciaire des enseignants agrégés s’inscrit dans une échelle allant de l’indice brut 427 à la hors échelle A. Dès leur première année d’exercice, ils sont eux aussi directement pris en charge au 3ème échelon de leur grille, soit à l’indice brut 579.

 

Ainsi la rémunération des enseignants n’est pas arrêtée par référence aux dix-douzièmes de celle fixée pour les autres fonctionnaires de même catégorie, puisqu’elle est bien équivalente à celle de ces fonctionnaires. La différence de rémunération tient principalement à la faiblesse du régime indemnitaire.»

Gérer les enseignants autrement, Rapport thématique de la Cour des comptes – mai 2013, page 102.



84En 2012, l’indice majoré des certifiés au 3ème échelon est de 432, celui des administrateurs civils au 1er échelon est de 452, soit 92,6 euros de différentiel de rémunération brute mensuelle.

 

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Source: Ministère de l'Éducation nationale

 
Vacances Zone A Zone B Zone C
 

Académies:
Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Rennes, Toulouse 

Académies:
Aix-Marseille, Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Limoges, Nice, Orléans-Tours, Poitiers, Reims, Rouen, Strasbourg

Académies: Bordeaux, Créteil, Paris, Versailles

Rentrée scolaire des enseignants Reprise des cours: lundi 2 septembre 2013 Reprise des cours: lundi 2 septembre 2013 Reprise des cours: lundi 2 septembre 2013
Rentrée scolaire des élèves Reprise des cours: mardi 3 septembre 2013 Reprise des cours: mardi 3 septembre 2013 Reprise des cours: mardi 3 septembre 2013
Vacances de la Toussaint Fin des cours: samedi 19 octobre 2013
Reprise des cours: lundi 4 novembre 2013
Fin des cours: samedi 19 octobre 2013
Reprise des cours: lundi 4 novembre 2013
Fin des cours: samedi 19 octobre 2013
Reprise des cours: lundi 4 novembre 2013
Vacances de Noël Fin des cours: samedi 21 décembre 2013
Reprise des cours: lundi 6 janvier 2014
Fin des cours: samedi 21 décembre 2013
Reprise des cours: lundi 6 janvier 2014
Fin des cours: samedi 21 décembre 2013
Reprise des cours: lundi 6 janvier 2014
Vacances d'hiver

Fin des cours:
samedi 1er mars 2014
Reprise des cours:
lundi 17 mars 2014

Fin des cours:
samedi 22 février 2014
Reprise des cours:
lundi 10 mars 2014

Fin des cours:
samedi 15 février 2014
Reprise des cours:
lundi 3 mars 2014

Vacances d'hiver

Fin des cours:
samedi 26 avril 2014
Reprise des cours:
lundi 12 mai 2014

Fin des cours:
samedi 19 avril 2014
Reprise des cours:
lundi 5 mai 2014
Fin des cours:
samedi 12 avril 2014
Reprise des cours:
lundi 28 avril 2014
Vacances d'été Fin des cours: samedi 5 juillet 2014 Fin des cours: samedi 5 juillet 2014 Fin des cours: samedi 5 juillet 2014

Le départ en vacances a lieu après la classe, la reprise des cours le matin des jours indiqués. Les élèves qui n'ont pas cours le samedi sont en congés le vendredi soir après les cours.

Pour le calendrier scolaire 2013-2014 :

  • Rentrée des enseignants : lundi 2 septembre 2013
    Deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, seront dégagées, avant les vacances de la Toussaint, afin de permettre de prolonger la réflexion engagée lors de la journée de prérentrée.
  • Rentrée scolaire des élèves : mardi 3 septembre 2013
    Une journée de cours sera rattrapée :
    - pour les élèves qui ont cours le mercredi matin : le mercredi 13 novembre 2013 après-midi et le mercredi 11 juin 2014 après-midi
    - pour les élèves qui n'ont pas cours le mercredi matin : soit le mercredi 13 novembre 2013 toute la journée, soit le mercredi 11 juin 2014 toute la journée. Le choix de cette date est arrêté par le recteur d'académie.
  • Début des vacances d'été : les enseignants appelés à participer aux opérations liées aux examens sont en service jusqu'à la date fixée pour la clôture de ces examens par la note de service établissant le calendrier de la session.
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Ne pas oublier de préciser que «Les enseignants appelés à participer aux opérations liées aux examens sont en service jusqu'à la date fixée pour la clôture de ces examens par la note de service établissant le calendrier de la session».

 

 Ne pas oublier non plus le mot du ministre de l'EN et de George-Pau Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative, en novembre 2012:

«Ce calendrier est conforme à celui de 2012-2013, qui avait obtenu l’aval du Conseil supérieur de l’éducation. Le nombre de jours de vacances est inchangé : les vacances de la Toussaint comptent désormais deux semaines complètes, deux journées sont ajoutées en novembre et en juin.

Dans l’attente d’une réflexion approfondie sur l’évolution des rythmes scolaires annuels, qui aura lieu à partir du printemps 2013, ce calendrier est établi pour la seule année 2013-2014 et non sur une base triennale, comme il est d’usage. Pour cette raison, le ministère n’a pas souhaité proposer d’autre calendrier aux instances consultatives.» (Communiqué de presse - Vincent Peillon - George Pau-Langevin - 23/11/2012)

Nous devons en effet garder à l'esprit que le ministère Peillon, plus efficacement que nul autre, met peu à peu en oeuvre les projets de rénovation casse du temps scolaire en gestation depuis plusieurs législatures dont la réforme des vacances d'été, même si son annonce pour 2014-2015 est toujours dénoncée comme un hoax...

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06/11/2013

 

Chèr(e) collègue,

 

Rattrapage du lundi 2 septembre

 

A la demande, en particulier, de la FCPE, le Ministre impose le rattrapage de la journée de cours du lundi 2 septembre qui a été consacrée à la première journée de pré rentrée.

 

Le Ministre considère en effet que les élèves ont « perdu » une journée de cours qui leur est dûe (la loi précisant que les élèves ont droit à 36 semaines de cours complètes) et que pour éviter de faire rentrer les enseignants le vendredi 30 août 2013 il privilégiait « un rattrapage » de la journée du 2 septembre.

 

Le SNES a demandé à plusieurs reprises que ce rattrapage soit abandonné (voir articles en lien de l'US n° 734 et 735 et lettre au Ministre sur le site).
http://www.snes.edu/Rattrapage-du-13-11-il-faut.html?titre_actu=0&debut…
articles us n°734 et article us N°735
http://www.snes.edu/-L-US-et-l-US-Mag-.html

 

Ce rattrapage est prévu le mercredi 13 novembre toute la journée ou réparti entre les après-midis du 13 novembre et du 11 juin pour les établissements travaillant le mercredi matin.

 

Devant le refus ministériel, le SNES a déposé un pré-avis de grève pour couvrir les établissements qui souhaiteraient choisir ce mode d'action.

 

Il appelle à tenir systématiquement une heure d'information syndicale le mercredi en début d'après-midi (pour les modalités de dépôts de cette demande auprès du chef d'établissement, voir sur le site). Cette heure peut être l'occasion d'adresser une lettre au ministre sur le refus et de débattre du projet de calendrier scolaire pour les 3 années scolaires à venir.

 

Projet de calendrier scolaire

 

Le projet de calendrier scolaire pour les 3 années scolaires à venir  http://www.snes.edu/IMG/pdf/Projet_calendrier_scolaire_2014-2015_2015-2016_2016-2017_12p.pdf

 

Reprenant le principe de 36 semaines de cours, ce projet prévoit de façon systématique, une pré-rentrée des enseignants fin août.

 

Le SNES rappelle son opposition à toute pré rentrée avant le 1er septembre et sa demande d'une réflexion sur le calendrier scolaire qui intègre toutes les dimensions nécessaires (zonage des vacances, « ponts » du 3ème trimestre …). Il votera contre ce projet au prochain Conseil Supérieur de l’Éducation et appelle les collègues à s'exprimer auprès du Ministre pour soutenir ce vote.

 

Frédérique Rolet, Roland Hubert, Daniel Robin

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US MAGAZINE - Supplément au n° 734 du 14 septembre 2013

 

LA BAISSE PROGRAMMÉE DES SALAIRES

 

La réforme des retraites entamée par le gouvernement va entraîner l’augmentation des cotisations dans un contexte de gel prolongé des salaires des travailleurs. Injuste et dangereux.

 

Le Premier ministre a annoncé l’augmentation des cotisations retraite de 0,3 point en quatre années (0,15 point en 2014; 0,05 point chaque année suivante). Il n’aura pas fallu trois jours pour que le patronat soit assuré d’une compensation intégrale de la hausse de la part employeurs. On ne sait pas encore par quelle mesure fiscale (CSO, TVA ou autre) les ménages financeront la sup­pression des cotisations patronales pour la branche famille.

 

Sur les fiches de paie des salariés en revanche, la mesure serait effective. Pour les fonctionnaires, cette augmentation de la retenue pour pension s’ajoute à celle de 0,27 point par an de 2011 à 2020. La hausse serait ainsi de 0,42 point au premier janvier 2014, alors que le point d’indice des traitements est gelé pour la quatrième année.

 

Le gouvemement semble percevoir le caractère insupportable de la situation. Pourtant il se refuse à envisager la seule réponse pertinente, celle de l’augmentation du point d’indice; il pèse ainsi à la baisse sur le niveau des pensions des futurs retraités, puisque la pension est calculée en fonction du traitement brut des six derniers mois.

 

Une voie socialement injuste

 

Il est donc question d’un étalement de la hausse des cotisations dif­férent pour les fonctionnaires. Pénalisés par le gel de leurs traite­ments, ceux-ci se voient de nouveau exposés aux campagnes délé­tères des forces populistes qui ne manquent pas de dénoncer là ce qu’ils appellent un « nouveau privilège ».

 

Le SNES-FSU défend que le financement des retraites passe par un autre partage des richesses et du travail. La mise à contribu­tion des dividendes distribués par les entreprises, une réforme fis­cale qui rétablisse la progressivité de l’impôt sont des pistes fon­damentales. En les écartant, la réforme 2013 des retraites fait porter l’ensemble des efforts sur les salariés et les retraités. Cette voie socialement injuste participe des politiques d’austé­rité imposées par la finance et qui continuent d’enfoncer l’Europe dans la crise. Anne Féray

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18/12/2013

Le ministre a décidé de poursuivre les discussions sur le métier d’enseignant du second degré et une éventuelle réécriture du décret de 1950, tout en actant la mesure spécifique pour les établissements les plus difficiles de l’éducation prioritaire. (voir mèl du jeudi 12, et communiqué de presse du SNES-FSU : http://snes.edu/Metier-d-enseignants-du-second.html?titre_actu=0&debut_….)
 
Le Bureau National du SNES-FSU en a pris acte et décidé d’intensifier la mobilisation des personnels dès la rentrée de janvier afin de peser sur ces discussions.
 
Il appelle tous les établissements à organiser des heures d’information syndicale dans la première semaine de janvier pour
-  débattre de l’état des propositions ministérielles,
-  rappeler nos revendications (voir document sur le site du SNES : http://snes.edu/Etat-des-lieux-des-fiches-et.html
-  préparer les modalités d’action qui seraient mises en œuvre lors d’une « semaine nationale d’actions » fixée du 27 au 31 janvier.
-  signer et faire signer la pétition : http://www.snes.edu/petitions/index.php?petition=32
 
Le SNES-FSU continuera à vous tenir informé(e)s de l’état des discussions qui se poursuivent avec le ministère.

Frédérique Rolet Roland Hubert Daniel Robin
Cosecrétaires généraux