Un nouveau candidat à l'élection présidentielle : Christophe Ricerchi, dirigeant de Communistes

Christophe Ricerchi, dirigeant de Communistes, candidat à l'élection présidentielle de 2012 - Source : Site de Communistes
Christophe Ricerchi, candidat à l'élection présidentielle (Cliquer sur la photo pour l'agrandir)

 
Un vent nouveau est-il en train de souffler sur les Présidentielles et plus généralement sur la vie politique française que l'on croyait définitivement vouée à subir la domination des marchés? Convaincu que l'avenir des peuples passe par un affrontement au capitalisme, Christophe RICERCHI se présente comme le seul candidat révolutionnai­re, de lutte de classe. Il appellera tous ceux et celles qui veulent agir pour un véritable changement de politique, à se rassembler pour porter un coup d’arrêt à la politique du capi­tal. Pour vous permettre d'en savoir plus, nous vous proposons de lire ce rapport dans lequel le Conseil National de COMMUNISTES justifie son choix de proposer un candidat à l'élection présidentielle de 2012 :

 

« COMMUNISTES

 

 

 

Comité National 05-11-2011 – rapport introductif

 

 

Cher(e)s camarades,

Quel est l’état du monde capitaliste aujourd’hui

 

La crise mondiale du capitalisme qui a connu une phase plus aigüe en 2008 est entrée dans une nouvelle période. Quelles ont les principales caractéristiques ?

 

Depuis 2009 le Produit Intérieur Brut (PIB) de tous les pays du monde a stagné ou régressé pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale…

 

La production mondiale a chuté de 20%. Les pays émergents, la Chine, l’Inde, s’ils ont encore des taux de croissance importants, enregistrent eux aussi un ralentissement réel. Les pays du Sud Est asiatique annoncent 6% de croissance en 2011 au lieu de 7,5% en 2010. La Chine voit ses exportations ralentir, le Brésil aussi. Le commerce mondial a ralenti. Le chômage grandit presque partout.

 

La crise non seulement n’a pas été réglée mais pèse de plus en plus lourdement à la fois, sur le développement de la production mondiale, sur les relations internationales et avant tout sur la vie et les aspirations des peuples de la planète.

 

La cause fondamentale nous l’avons rappelé dès 2008, c’est le capitalisme dont le moteur est la recherche permanente du profit maximum par l’exploitation sans cesse accrue des travailleurs et des peuples à l’échelle mondiale.

 

Nous devons à Marx cette découverte capitale que la crise est le mode même d’existence du capitalisme.

 

De nos jours, sa crise a atteint une dimension planétaire puisque le développement du capitalisme au stade de l’impérialisme est aujourd’hui globalisé.

 

Dès 2008, les principaux capitalistes ont mobilisé des milliers de milliards pour permettre aux banques et aux multinationales de repartir. Ils se sont endettés énormément pour assurer le maintien du capitalisme et son développement dans des conditions toujours plus compliquées.

 

Qui a payé ? Les peuples qui doivent subir les plans « d’austérité » que nous connaissons. Car, pour assurer leurs profits, les capitalistes n’ont qu’un moyen, celui que Marx a découvert et mis en évidence il y a maintenant plus d’un siècle et demi : faire baisser le coût de la force de travail le plus possible.

 

La spéculation est devenue de plus en plus l’élément de base du capitalisme mondial, c’est une « industrie » florissante. Les grandes entreprises industrielles comme les banques, les assurances spéculent à grande échelle. En 2010, le montant du seul marché mondial des produits dits « dérivés » c’est-à-dire spéculatifs dans des contrats négociés de gré à gré entre organismes financiers a été de 600.000 milliards de dollars (10 fois le PIB mondial).

 

Les multinationales et les banques annoncent des profits en hausse. Aux USA les profits des plus grandes entreprises ont atteint 800 milliards de dollars en 2010, elles annoncent des hausses de 10 à 15% en 2011. En France les entreprises du CAC40 ont affiché 83 milliards d’euros en 2010 (le double de 2009). Au premier semestre 2011 elles annoncent des profits en hausse, plus de 40 milliards et elles disposent de 170 milliards de trésorerie. Total annonce 3,3 milliards d’euros de profit pour le 3ème trimestre 2011 en hausse de17%. A elles seule, 30 des plus grandes entreprises capitalistes mondiales, dont 5 françaises, totalisent plus de 219 milliards de dollars de profits annuel.

 

Nous vivons une nouvelle fuite en avant devant la crise devenue mondiale. C’est à cette nouvelle étape que le capitalisme doit faire face aujourd’hui.

 

C’est ce qui a été au cœur du G20 qui vient de se terminer à Cannes. Le G20 représente 85% du commerce mondial et plus de 90% du PIB mondial. La Banque mondiale et le FMI y participent. Pour faire face à cette nouvelle étape de sa crise, le G20 capitaliste vient d’établir un plan de bataille contre les peuples du monde entier. La déclaration finale demande aux États de renforcer leurs plans d’austérité. Les patrons des pays du G20 – baptisés B20- étaient à Cannes. Ils ont remis au G20 un rapport qui préconise plus de rigueur budgétaire et plus de flexibilité du travail. Ils sont en phase avec les chefs d’États. C’est la conclusion que nous tirons de cette réunion.

 

Tout cela se déroule dans un monde qui change à toute allure.

 

En 10 ans, la part des pays capitalistes émergents dans l’accumulation des richesses mondiales a grandi énormément. Ces pays, Chine en tête ont accumulé 6.200 milliards de dollars de réserve. La Chine à elle seule a 2.648milliards.

 

Dans le même temps, la dette des États-Unis augmentait de 8.000 milliards à 12.000 milliards de dollars. Celle de l’Europe grimpait à 4.000 milliards de dollars (3.000 milliards d’euros).

 

Le rapport des forces se modifie. Les grands pays capitalistes connaissent aujourd’hui un certain état de dépendance vis-à-vis des pays émergents, la Chine, l’Inde… Par exemple, l’Europe fait appel à la Chine pour un fond de garantie. La Chine est intéressée car l’Europe constitue un contrepoids à l’hégémonie américaine et elle est le premier marché pour les produits chinois (elle exporte en Europe pour 380 milliards de dollars (275 milliards d’euros) de ses produits chaque année) mais il est évident qu’elle va demander des contreparties. La concurrence entre pays capitalistes s’aiguise fortement. D’autres pays émergent et veulent à leur tour jouer un rôle économique et politique. Un exemple : La Turquie – 77 millions d’habitants – connaît une croissance de plus de 10%. Elle joue déjà un rôle important dans tout le Moyen-Orient et le Maghreb.

 

Nous avons eu déjà l’occasion de parler des pays d’Amérique Latine et de la Russie. Ajoutons le Vietnam et ses 80 millions d’habitants, les pays arabes dont nous reparlerons.

 

Quand l’URSS et le socialisme dans les pays de l’Est Européen ont disparu, tous les promoteurs du capitalisme proclamaient que l’entrave au développement de l’humanité disparue, celle-ci allait connaître une histoire nouvelle dans la paix.

 

20 ans après, le constat :

 

C’est une bataille entre géants du monde capitaliste, une exploitation sans limite, dans le monde entier, des conflits meurtriers.

 

*D’un côté les profits fabuleux des multinationales qui dirigent le monde

 

*De l’autre :

 

-L’OIT (Organisation Internationale du Travail) estime que le monde compte plus de 200 millions de sans- emplois dont 80 millions de jeunes.

 

-Plus d’un milliard de personnes souffrent de la faim (1 sur 7) mais les grandes sociétés de l’agro-alimentaire contrôle 1/3 des ressources et font des profits astronomiques. Chaque année, des centaines de milliers d’êtres humains meurent de la famine qui leur est imposée. Pourtant les spécialistes estiment que dans son état actuel, l’agriculture mondiale pourrait nourrir sans problème 12 milliards d’êtres humains.

 

C’est la concurrence capitaliste pour l’exploitation des ressources de la planète.

 

Aujourd’hui les ressources sous-marines sont convoitées. On voit les grandes manœuvres en Antarctique relancées par la Russie, alors qu’en 1991 un protocole avait été signé par 48 Etats pour protéger cette région du globe des risques pour le climat. L’ouverture à la prospection des richesses connaît des tensions sans limites entre les puissances capitalistes. Il faut gagner partout, par tous les moyens de nouvelles sources de profits.

 

C’est l’exigence du capitalisme pour son développement.

 

Le capitalisme c’est la guerre

 

On sait que les groupes capitalistes qui se livrent une lutte acharnée pour la conquête des marchés, le contrôle économique, politique, ont déclenché des guerres.

 

On sait aussi le rôle que l’URSS et l’existence des pays socialistes de l’Est Européen ont joué en freinant les appétits capitalistes, en apportant un point d’appui puissant aux Mouvements de Libération Nationale et en contribuant fortement au maintien de la paix mondiale.

 

On sait que dès la fin de l’URSS et des pays socialistes, les pays impérialistes sont intervenus aussitôt en Europe et ailleurs pour établir leur domination partout où c’était possible.

 

Aujourd’hui la rivalité capitaliste s’exerce partout, on le voit avec ce qui se passe en Libye, en Tunisie, en Égypte, dans des pays d’Afrique.

 

Tout est devenu la cible de l’appétit des grands groupes capitalistes et de leurs Etats.

 

Tout – la conquête des marchés, l’exploitation et le transport des ressources, les fonds marins, l’eau, les réseaux informatiques etc. – devient de plus en plus la source de différends énormes pouvant aller jusqu’à un nouveau conflit mondial. Un exemple : les USA installent leur bouclier antimissiles aux portes de la Russie et de l’Asie. Ils ont donné à leur croisade contre l’Iran un tour carrément agressif. La Turquie vient de donner son accord à un dépôt du bouclier antimissiles sur son territoire.

 

Des armes nouvelles de plus en plus sophistiquées sont utilisées dans les guerres dites « locales ». On a vu l’utilisation des drones en particulier en Libye. 90 pays dont la France en sont équipés. A elle seule l’armée américaine en détient 7.000.

 

Il y a dans ce qu’on nomme le cyberespace, les attaques informatiques capables de prendre le contrôle de systèmes stratégiques.

 

Il existe plus de 25.000 armes nucléaires dans le monde. Selon l’étude de deux instituts indépendants, les 9 pays qui possèdent l’arme nucléaire – Les USA, la Russie, la Grande Bretagne, la France, la Chine, Israël, l’Inde et le Pakistan, dépenseront pour leur entretien 1.000 milliards de dollars auquel il faut ajouter les dépenses pour le renouvellement. Actuellement les USA dépensent chaque année 61 milliards de dollars, la France 6 milliards.

 

Rappelons que les budgets de la défense sont, aux USA de 722 milliards de dollars, en Chine de 135 milliards, en France de 43 milliards, en Allemagne de 42 milliards.

 

Les ventes d’armes ont atteint 401 milliards de dollars (297 milliards d’euros) en 2011. Elles ont progressé de 59% entre 2002 et 2010. La France est le 4ème pays exportateur.

 

Partout dans le monde les dangers de guerre ont grandit.

 

Mais en même temps l’opposition des peuples à l’exploitation capitaliste grandit dans le monde entier.

 

À l’origine de ce qui se passe dans les pays du Maghreb et du Moyen Orient, il y a d’abord la lutte des populations pour leurs revendications sociales et pour l’exigence d’une autre politique qui les satisfasse. Dès le déclenchement nous avons dit qu’il s’agissait d’une lutte qui n’en est qu’à ses tout débuts. On peut voir aujourd’hui toutes les tentatives de récupération et de détournement qui sont à l’œuvre.

 

On peut constater que partout dans le monde les salariés et les peuples agissent pour les salaires, les conditions de vie. Que ce soit en Chine, en Inde, en Thaïlande au Bangladesh, au Viet Nam et même aux USA.

 

Dans les pays européens notons d’abord la lutte du peuple grec auquel nous disons toute notre solidarité. On lutte aussi en Espagne, en Angleterre, en France et dans d’autres pays. Des luttes qui pourraient être bien plus fortes si le syndicalisme européen ne les freinait pas en se comportant comme un partenaire « loyal » du capitalisme européen. Elles seraient bien plus fortes si les partis politiques ne jouaient pas à fond le jeu de l’alternance dans le capitalisme que ce soit en France, en Italie, en Grèce et ailleurs.

 

Le mouvement des « indignés » a manifesté le 15 octobre dans plus de 1.000 villes de 65 pays. La jeunesse qui lutte pour un emploi, contre la pauvreté, pour un niveau de vie décent et des libertés démocratiques était très présente. Qu’adviendra-t-il de ce mouvement ? Pour le moment il est aisément « récupéré » par les partis de la bourgeoisie. Qu’en sera-t-il demain ?

 

Il y a la lutte du peuple palestinien, qui vient d’obtenir son admission à l’UNESCO, pour un état indépendant.

 

Il y a les évolutions dans des pays d’Amérique Latine pour le progrès social et l’indépendance vis-à-vis des USA.

 

Il y a l’existence de Cuba qui se bat pour le développement de son pays en toute indépendance.

 

Avec toutes ces luttes dans le monde entier, nous en sommes au tout début d’une phase nouvelle de la lutte des classes à l’échelle mondiale. Cette lutte ne peut que se développer, que continuer à s’élargir.

 

C’est une lutte qui sera longue, avec des succès mais aussi des échecs. Nous sommes au tout début d’un mouvement qui grandira. Il grandira jusqu’à libérer les forces productives, abattre le système capitaliste qui est un obstacle au développement de l’humanité et construire une société socialiste au service du peuple. Mais nous savons tous ici, que beaucoup de temps passera avant que cela se réalise.

 

Des luttes quotidiennes anticapitalistes des peuples, partout dans le monde sont indispensables. D’abord pour faire reculer le capital et ensuite pour préparer des luttes plus grandes.

 

Permettez- moi de rappeler ce qu’en disait MARX dans « salaire, prix et profit » en 1865 : « si la classe ouvrière lâchait pied dans son conflit quotidien avec le capital, elle se priverait certainement elle-même de la possibilité d’entreprendre tel ou tel mouvement de plus grande envergure ».

 

Voyons l’exemple des travailleurs et le peuple grec. Par lutte résolue contre les conditions de vie qui leur sont faites, ils ont contraint le 1er Ministre socialiste à décider qu’un référendum aurait lieu. C’est une victoire importante, à mettre à l’actif de leur action de masse, une action de masse très puissante qui a fait plier le gouvernement et tous ceux qui le soutiennent. Le Parti Communiste de Grèce joue un rôle important dans cette lutte. Les dirigeants capitalistes du G20 sont intervenus avec toute la force qu’on leur connaît pour annuler cette décision. C’est maintenant chose faite et Papandréou appelle à la formation d’un gouvernement gauche droite dit d’union nationale, pour imposer au peuple le plan d’austérité. Ce qui reste, c’est que le peuple grec continue de lutter contre le capital et les conditions qu’on veut lui imposer.

 

Notre CN continuera à lui témoigner notre entière solidarité dans sa lutte contre le capital. Une délégation de notre parti doit rencontrer le Parti Communiste grec prochainement.

 

En France

 

Où la crise s’aggrave très vite, le capital parle de baisser encore plus le coût de la force de travail comme d’un « impératif catégorique » à réaliser absolument le plus vite possible. C’est un impératif en France comme dans tous les pays européens. Au sommet européen de Bruxelles la semaine dernière, les chefs d’États Socialistes comme de Droite se sont entendu pour accélérer les plans d’austérité.

 

Le gouvernement veut donc prendre des mesures pour répondre à cet impératif. Comme par hasard, c’est la direction que lui ont indiquée les agences de notations qui menacent de rétrograder sa note.

 

Un mot sur ces agences de notations. Ce sont des instruments à la solde des sociétés capitalistes multinationales – créées par elles – qui exercent une pression permanente sur les gouvernements mais surtout sur les peuples. Trois d’entre elles, 1 US – 1Franco – US, 1 Britannique, sont les représentantes de 90% du marché capitaliste.

 

L’agence Moodis vient d’avertir le gouvernement français et derrière lui la France entière : peut mieux faire ! Écoutez ce qu’en dit le journal financier « Les Échos » : « Il faut l’écouter car il rejoint celui de nos créanciers. On ne peut l’ignorer sachant que 60% de notre dette est détenue par les investisseurs étrangers. Or, pour eux, nous avons déjà perdu notre triple A ! l’État français n’offre plus les meilleures garanties : il s’endette à 3% sur 10 ans contre 2% pour les États-Unis qui ont été dégradés d’un cran et 1% pour le Japon qui l’a été de quatre. Quant à l’État Britannique plus lourdement déficitaire mais bénéficiant de la même note que la France, il trouve à s’endetter à seulement de 2,5% ».

 

En lisant cela on se rend mieux compte du rôle éminent que jouent ces agences au service du capital. Dans ce cas précis c’est l’agence Moodis qui répand la directive « austérité et sacrifice » dans le pays avec toute l’autorité d’un organisme hyper-sérieux ! La lutte idéologique fait rage, ne l’oublions pas !

 

Austérité, sacrifice, pas de déficit au- dessous de 3% etc. Comme par hasard on retrouve là un argument essentiel de Sarkozy et de Hollande.

 

Sarkozy et son gouvernement ont fait voter le budget 2012 de l’État et le budget de la Sécurité Sociale, caractérisés par un premier plan d’austérité, qui après la réforme des retraites, les réductions successives des dépenses de santé, des dépenses publiques et sociales, les suppressions massives d’emplois dans la fonction publique, le blocage des salaires, tranchait à nouveau sérieusement dans les dépenses publiques, augmentait les taxes des mutuelles, continuait à casser le système de santé etc. La baisse de la prévision pour 2012, ramenée de 1,75% à 1%, ce qui représente une baisse de 44%, Sarkozy a annoncé aussitôt un nouveau plan d’austérité, qui pèsera encore plus lourdement sur le financement de la protection sociale, les retraites ; des augmentations de la TVA qui vont réduire le pouvoir d’achat etc.

 

D’autre part tous les spécialistes du capital sont en train de préparer un nouveau train de mesures pour baisser à nouveau le coût de la force de travail.

 

Jetons un coup d’œil maintenant du côté de Hollande et du PS.

 

Ce que l’on sait déjà du programme du candidat Hollande ressemble de très près à celui de Sarkozy, ce qui n’est pas pour nous étonner. Il s’est engagé à réduire le déficit à moins de 3% pour 2012. Dès sa désignation comme candidat, son adjoint M. Sapin précisait « avec la crise qui s’aggrave, le programme de F. Hollande ne peut pas être celui du PS (qui était pourtant inoffensif pour le capital). Un autre adjoint P. Moscovici précisait « le programme du PS est amené à être adapté. F. Hollande lui-même déclarait à France2 après l’intervention de Sarkozy « si je suis élu, je vais hériter du fardeau que va nous laisser N. Sarkozy… Ce que nous allons faire en 2012 sera hypothéqué par son héritage ». C’est clair.

 

Ce lundi, le socialiste Jérôme Cahuzac, président de la commission des finances à l’Assemblée Nationale, a confirmé que « F. Hollande puisera dans le programme du PS mais ne pourra réaliser la totalité car tout simplement les moyens du pays ne le permettront pas ».

 

On parle beaucoup de « La charge que représente la dette »…Hollande comme Sarkozy veulent la faire supporter au peuple. De quoi s’agit-il ?

 

Rappelons d’abord que le déficit public qui s’accumule depuis 30 ans a pour cause, les centaines de milliards de réductions de cotisations sociales et autres cadeaux fiscaux aux entreprises, aux banques et autres sociétés financières chaque année, une politique qui sacrifie l’investissement productif, les privatisations, les reculs des acquis sociaux, qui ont pour conséquence le recul de la croissance.

 

De plus, le traité de Lisbonne (en 2001) reprend la directive de Maastricht qui interdit aux États signataires (donc à la France) de se financer directement à taux 0 auprès de la Banque de France et de la Banque Centrale Européenne (BCE). Résultat : la BCE prête à un taux de 1% aux banques privées qui, elles, prêtent à 3%, 5%, 10% aux États, quand ce n’est pas pour atteindre des taux usuraires. Le niveau record à 2 ans des « aides » accordées à la Grèce a culminé en Juin à 27,55%. C’est ainsi que dans notre pays, la « charge de la dette » c’est-à-dire les intérêts payés aux financiers : 48,8 milliards d’euros pour la seule année 201, deviendra le premier poste budgétaire devant l’éducation nationale.

 

Voilà ce que Hollande et les siens approuvent ! Voilà ce à quoi Hollande et les siens se soumettent !

 

On sait donc d’où vient la dette, comment elle s’accroît, ce qui en est la cause, qui est responsable. Tout cela est archi connu des responsables politiques ou d’organisations. On connaît aussi la seule alternative à cette politique, la lutte anticapitaliste. Alors, la création d’un collectif avec ATTAC, des associations, des syndicats pour « mettre en place un audit pour comprendre ce qu’est la dette et construire des alternatives aux plans d’austérité » est une vaste opération politicienne. Au profit de qui ?

 

La rigueur, appliquons-la à ceux qui s’accaparent des dizaines de milliards sur le dos du peuple. Le géant TOTAL vient d’annoncer un bénéfice net de 3,3 milliards pour le seul 3ème trimestre soit une hausse de 17%. La direction du groupe se dit très confiante sur les résultats à venir. Hollande avait là une belle occasion de dire que c’était ceux-là qu’il traiterait avec « rigueur ». Pas un mot !

 

Encore un rappel :

 

*En 2010 les grandes entreprises (non financières) ont versé 210 milliards d’euros à leurs actionnaires, ce qui représente un tiers de la totalité de la masse salariale versée à leurs salariés.

 

*170 milliards d’exonérations fiscales et sociales, ainsi que différentes aides ont été versées aux entreprises la même année.

 

*Les actionnaires du CAC40 ont reçu 40 milliards en 2010 et ils en recevront au moins 10% de plus en 2011. Sur 950 milliards d’euros de richesses produites par le travail des salariés, 242 milliards sont allés aux actionnaires.

 

Mais de cela Hollande et les siens ne parlent jamais ! Tout simplement parce qu’ils refusent de s’attaquer à la politique des banques et du crédit, parce qu’ils refusent de s’attaquer aux moyens financiers et monétaires énormes dont les grands groupes capitalistes disposent, de s’attaquer au système capitaliste.

 

En 1890 dans une préface à une nouvelle édition du manifeste du parti communiste parue après la disparition de Marx, Engels écrit :

 

«- d’un côté, les révolutionnaires,

-d’un autre côté, les charlatans sociaux de tout acabit qui veulent, à l’aide d’un tas de panacées et avec toutes sortes de rapiéçages, supprimer les misères sociales, sans faire le moindre tort au capital et au profit ».

 

Très actuel, non ?

 

Qu’en est-il de l’extrême-droite avec le FN ?

 

M. Le Pen affirme qu’elle sera intraitable sur la dette, qu’elle fera la chasse aux fraudeurs (dans les cités). La cause de la crise c’est… l’immigration. Elle défend le capitalisme mais, précise-t-elle, un capitalisme rationnel. Voudrait-elle nous faire croire qu’elle ne sait pas encore que le capitalisme s’est internationalisé depuis quelque temps ?

 

Quelques mots sur Le Front de Gauche et le PCF

 

Le Front de Gauche, d’abord Mélenchon, dénonce les milliards détournés par les sociétés financières. Il parle même de les récupérer en forçant les groupes financiers « à rendre gorge ». Très bien mais que propose-t-il pour y parvenir ? L’union avec les socialistes puisqu’il appellera à voter PS au 2° tour de la présidentielle. Il est d’ailleurs prêt à participer à un gouvernement socialiste… à condition qu’il mène une politique dans l’intérêt du peuple. Comme si c’était possible ! La phrase de gauche vole au secours d’une politique de droite comme d’habitude.

 

De son côté le PCF, rallié à Mélenchon est plus soucieux de conserver les élus qui lui restent que d’autre chose.

 

Les Verts ? Ils sont pour la sortie du nucléaire mais pas pour la sortie du capitalisme.

 

Oui, le capital a bien trois fers au feu : la droite, le PS et si besoin est le FN. Les trois sont à son service.

 

Avant d’en venir à l’activité de notre parti, encore quelques mots concernant

 

Les syndicats

 

Le mécontentement des salariés est de plus en plus grand, même s’il ne parvient pas encore à se manifester plus puissamment. Il y a de très nombreuses luttes dans les entreprises dans tous les secteurs, pour les salaires, l’emploi, les conditions de travail.

 

Pourtant, pour le moment on n’a pas vu une mobilisation interprofessionnelle de grande ampleur. La journée du 11 octobre a été limitée – 250.000 manifestants et peu de grèves.

 

Quels sont les obstacles que rencontrent les travailleurs ?

 

Ils sont pour une part politiques. L’échéance de l’élection présidentielle est vue comme un enjeu assez important par un nombre non négligeable de salariés qui peuvent penser – sans se faire trop d’illusions – que la victoire de la gauche peut se traduire par quelques inflexions avantageuses pour eux, ou que ce sera « moins pire ».

 

Mais l’obstacle principal, c’est que les syndicats ont fait le choix d’abandonner le terrain de la lutte de classe. Ils confirment ainsi qu’il n’y a qu’un seul système possible : le capitalisme. Il faut donc faire avec, c’est-à-dire « négocier » avec le pouvoir, le patronat, à partir des décisions que ceux-ci prennent.

 

En pointe on trouve évidemment la CFDT qui freine des quatre fers. Partenaire privilégiée du patronat et du gouvernement, elle collabore étroitement avec la direction du PS pour préparer l’élection présidentielle. L’ex. N°2 de la CFDT, J. Bontemps et un actuel cédétiste M. Deluzat ont été embauchés par F. Hollande pour animer sa « cellule de réflexion sociale ».

 

F.O. tout en faisant des déclarations tonitruantes, n’appelle pas à la lutte et négocie avec le patronat et le gouvernement.

 

C’est la même chose pour la CGC et la CFTC qui sont dans leur rôle de réformistes.

 

Quant à la direction de la CGT, elle abandonne de plus en plus le terrain des luttes. Ceci, au moment même où, dans de nombreuses entreprises les militants agissent. Au nom de l’unité elle se range au niveau de la CFDT.

 

B. Thibault a décliné l’invitation à déjeuner adressée par Sarkozy aux syndicats à la veille du G20, car dit-il justement, les questions sociales dans le cadre du G20 ne peuvent être traitées uniquement entre français. Cela étant dit-il, « il laisse à la délégation syndicale de la CSI (Confédération Syndicale Internationale) le soin de porter les revendications de l’ensemble du mouvement syndical international que la CGT partage ». Quand on sait que la CSI pratique une collaboration de classe totale avec les pouvoirs capitalistes, il ne peut rien sortir de bon d’une telle réunion.

 

On apprend d’ailleurs, que la CSI et le patronat (B20) ont présenté ensemble une plateforme commune au G20 « pour sortir efficacement et équitablement de la crise ». F. Chérèque et J.C. Mailly en sont les animateurs pour la France. F. Chérèque s’est félicité du dialogue social patronat syndicats.

 

Tout ce qui se passe actuellement, confirme que nous sommes encore loin de retrouver en France un syndicalisme révolutionnaire. C’est un lourd handicap au développement des luttes que nous devons affronter au quotidien dans la période présente.

 

J’en viens à l’activité de notre parti.

 

Mesurons bien tout ce qui repose sur nous dans la période présente. Ce que nous allons dire et faire, sera fondamentalement différent de tout ce qui se dira et se fera, que cela vienne de Droite, de Gauche, du Centre ou du FN.

 

Nous serons les seuls dans la campagne électorale à mener un combat anticapitaliste qui nous conduira à prendre position sur tous les évènements d’importance nationaux et internationaux.

 

Nous serons les seuls à donner un éclairage marxiste de la situation, à proposer les seules solutions qui permettent une issue positive à la situation actuelle. Nous devrons combattre toutes les fausses solutions et leurs promoteurs quels qu’ils soient.

 

Cela dit, ne perdons surtout pas de vue que cette campagne va nous permettre d’élargir notre audience, d’accentuer notre implantations mais tout cela dans une mesure que nous savons limitée car nous savons bien que nous ne pourrons pas dans la période actuelle, modifier le rapport des forces qui existe dans notre pays !

 

Soyons donc bien convaincus que ce qui comptera avant tout pour nous dans cette campagne de l’élection présidentielle ainsi que pour les législatives qui suivront, ce sera ce que nous serons capables de faire en bas, dans les entreprises, les lycées, les facultés, les localités, les quartiers populaires.

 

Une fois de plus, tout cela va dépendre de notre capacité d’initiative. Nous n’en manquons pas. Chaque fois qu’une initiative est prise, nous obtenons des résultats. Je me limiterai à citer deux initiatives récentes ; celle de nos camarades de Loire Atlantique qui ont organisé un repas suivi par une discussion qui finalement a duré toute la journée : 30 présents, 20 sympathisants. Je citerai aussi celle de nos camarades de la Sarthe qui ont assuré pour la deuxième fois la participation de Communistes à la « 25ème heure du livre », une grande initiative organisée par la mairie du Mans. Cela nous a permis de contacter des centaines de personnes et de faire un débat avec une quinzaine de participants.

 

Dès demain nous allons lancer une grande campagne de propagande avec notre site et son hebdo et avec notre journal.

 

Avant d’en venir précisément au plan de travail, je veux aborder la décision du CN de présenter un candidat de notre parti à l’élection présidentielle.

 

Chers camarades, vous le savez nous sommes contre le principe de l’élection présidentielle. Elle dessaisit complètement le peuple en personnalisant le pouvoir. Elle est complètement antidémocratique, pousse à la bipolarisation. Le Président peut être élu avec 20% des électeurs qui ont voté au 1er tour. De plus il faut 500 parrainages de maires, députés… de 30 départements différents pour valider un candidat.

 

Mais telle qu’elle est, cette élection est une bataille politique très importante et il n’est pas question pour nous de négliger quoi que ce soit.

 

Comment donner à nos électeurs le moyen d’exprimer leur opinion ? C’est pour cela que nous présentons un candidat.

 

Le Bureau National vous propose comme candidat un dirigeant de notre parti :

 

Christophe RICERCHI. Il a 45 ans, il est professeur d’histoire géographie au lycée du Parc Impérial à Nice. Il est secrétaire départemental des Alpes Maritimes et membre de notre Bureau National.

 

Bien entendu nous nous adressons à des milliers de maires et autres élus pour leur demander leur parrainage pour Christophe, puisque la loi nous y oblige.

 

Nous faisons un communiqué de presse pour annoncer notre candidat à tous les médias et agences de presse.

 

D’ici la présidentielle et les législatives, c’est 7 mois de bataille politique pour montrer qu’il y a une autre perspective que celle qu’on offre à notre peuple.

 

Ce qui sera essentiel, c’est ce que chacun(e) de nos adhérents sera capable de faire pour contacter des collègues, des amis, des proches, des voisins. Le moyen d’obtenir les meilleurs résultats c’est que chacune de nos organisations établisse un plan de travail allant jusqu’à la fin de la période électorale, c’est-à-dire pratiquement jusqu’à fin juin 2012.

 

Ce plan de travail devrait comprendre :

 

*l’établissement d’une liste de personnes auxquelles nous nous adresserons en priorité chaque fois que la cellule prendra une initiative, qu’elle organisera une rencontre, un débat, un repas par exemple.

 

*Ce sont à ces sympathisants que nous demanderons, par une démarche individuelle auprès de chacun d’eux, de nous aider financièrement car il va nous falloir recueillir beaucoup d’argent pour défendre nos idées pendant ces 7 mois de campagne et aussi pour nos candidats. Veillons aussi à combler le retard de cotisations que nous pouvons avoir.

 

*Dans cette liste de sympathisants, réservons le plus de temps possible à celles et ceux que nous sentons les plus proches d’adhérer à notre parti. C’est presque toujours à la suite de discussions individuelles avec l’un(e) d’entre nous, que des sympathisants rejoignent « Communistes ».

 

*Dans son plan de travail, la cellule accordera une grande importance à la diffusion du matériel de propagande, le journal, les tracts, dans les entreprises, les établissements d’enseignements dans les quartiers.

 

Pensons à faire signer des appels à soutenir notre candidat à la présidentielle et nos candidats aux élections législatives. La plupart des cellules ont déjà désigné leurs candidats aux législatives. Là où ce n’est pas fait, c’est le moment.

 

Dans toute cette activité, proposons à tous celles et ceux que nous contactons de leur expédier chaque semaine par internet notre hebdo qui les tiendra au courant de l’actualité, de nos analyses, nos propositions.

 

Notre BN tiendra les adhérents de notre parti au courant des initiatives qui seront prises, celles des cellules jusqu’à celles du CN. Cet échange d’expériences sera très utile à tous. Le CN apportera aux organisations du parti une aide la plus efficace possible dans tous les domaines.

 

Nous allons préparer le journal expédié partout, dès cette semaine. Il est important que les cellules se réunissent pour faire le compte- rendu du CN, faire le point de la situation politique et établir le plan de travail.

 

Voilà ce que j’étais chargée de vous rapporter. »

 

 

Site de COMMUNISTES

 

Commentaire(s)

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« Oui, le capital a bien trois fers au feu : la droite, le PS et si besoin est le FN. Les trois sont à son service. » Oui, Christophe, bien vu. L'entrée dans le gouvernement grec du Laos de Georges Karatzaferis, et à des postes politiques stratégiques, en est la confirmation. Le peuple floué par un Papandréaou sous influence est désormais en passe de se retrouver sous la domination du libéral-fascisme le plus dur. Le temps des colonels est de retour.

Écouter le compte rendu d'Angélique Kourounis sur France Inter ce soir :

 

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Ce texte est à mon avis révélateur de l’esprit qui anime ce parti. Il y a beaucoup (trop ?) de chiffres, un certain nombre de limites, et une volonté d’être « seuls contre tous » qui n’augure rien de bon, sans programme précis.

Mes commentaires, en vrac :

Des clichés : « les spécialistes estiment que… » qui ? dans quel rapport ?
Le rôle "modérateur " de l’URSS et des pays de l’Est : mais à quel prix ? De qui se moque-t-on ? J’ai vécu en Pologne avant la chute du mur et ce genre de propos purement idéologiques a le don de me foutre en rogne.

Il est bon de parler de concurrence entre pays mais il aurait aussi fallu insister sur une autre dimension qui, à mon sens dépasse le niveau des nations, celle des multinationales apatrides qui mettent en concurrence les salariés d’un même groupe.

Le rôle du système bancaire n’est, à mon sens, pas assez souligné et le problème de la création monétaire (ma marotte) pas pris en compte du tout ce qui est une erreur qui dénote, selon moi, une incompréhension des mécanismes en jeu. Le rôle des agences de notation est critiqué mais absolument pas expliqué.

Mettre sur le même plan les indignés, la Palestine et Cuba me parait appartenir là aussi au domaine de l’idéologie et non de l’analyse objective.

La proposition d’audit de la dette me parait être une demande tout à fait valable. Pourquoi être aussi critique à ce sujet en jetant le discrédit sur des gens qui sont plutôt de votre côté ? Parce que l’idée ne vient pas de vous ? Parce que les « communistes » n’ont, in fine, rien compris à la dette malgré certaines explications valables ?

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Bonjour RST, merci de votre lecture critique. Je ne peux bien entendu répondre à la place de Communistes ou de son candidat, mais Christophe Ricerchi vient de publier dans le journal de son parti (n° 97) une déclaration qui préfigure ce que pourrait être son programme :
 
« J’AFFIRME Par Christophe RICERCHI J’affirme qu’il y a en France les moyens, économiques, financiers, scientifiques, culturels de développer une grande politique. J’affirme qu’on pourrait :
 
*Porter le SMIC à 1800 euros net tout de suite.
*Augmenter tous les salaires, pensions, indemnités.
*Combler le déficit de la Sécurité Sociale, assurer le droit à la santé pour tous.
*Revenir au droit à la retraite à 60 ans au bout de 37 ans 1/2 de cotisation.
*Développer un grand service public d’enseignement et de recherche.
*Construire 600.000 logements sociaux urgents.
*Développer une grande politique industrielle et de l’emploi par la nationalisation des secteurs clés de l’industrie, de la finance...
 
Où trouver l’argent ?
 
*Il suffit de prendre une partie des profits pharamineux des entreprises sur la part des actionnaires et les salaires scandaleux des patrons.
*En 2010 les entreprises non financières (banques et assurances exceptées) ont versé 210 milliards de dividendes à leurs actionnaires soit plus de la moitié de leurs profits. Elles n’ont réinvesti que 182 milliards dans la production.
*La même année, 170 milliards d’exonérations fiscales et de cotisations sociales ainsi que d’autres aides ont été versées aux entreprises.
*36 milliards d’euros de dividendes en 2009 et 40 milliards en 2010 ont été versés aux actionnaires du CAC40.
*Cela représente un total (très incomplet ne l’oublions pas) de 416 milliards soit bien plus que le budget de l’État qui lui n’atteint que 360 milliards !
*Ajoutons les 43 milliards de dépenses militaires rien que pour 2010.
*Tout cela sans compter les milliards de profits que réalisent les banques et les assurances, une partie d’entre eux allant à la spéculation. *Sans compter non plus les centaines de milliards qui ont été octroyés à ces banques sous prétexte de les "dépanner" en 2008 – 2009.
*Dernier exemple : les États de l’Union Européenne ont su trouver 750 milliards pour sauver les financiers capitalistes. Pas possible de consacrer une somme équivalente aux besoins populaires ? Pour leur prendre notre argent, il faut s’en donner les moyens. Pour utiliser cet argent autrement, il faut en disposer. Pour en disposer, il faut le prendre aux sociétés capitalistes.
 
De quels moyens disposons-nous aujourd’hui ?
 
D’un seul mais il est décisif. Il s’agit de la force irrésistible que le peuple représente quand il est uni dans la lutte contre le capital. Profitons de cette élection présidentielle pour faire un pas de plus en avant dans cette direction. »
 
Vous voyez qu’il est très clair. Et il ne se déclare pas seul contre tous. Sa devise serait plutôt : « un (le capital) contre tous, tous contre un ».
 
Quant au rôle des multinationales, je ne crois pas qu’il l'ignore. Il est vrai que le vieux problème du « socialisme en un seul pays », qui a fait couler beaucoup d’encre et de sang, n’est pas résolu pour tous les marxistes. Mais en même temps, quoi que l’on pense des limites de Marx lui-même sur ce sujet, il reste que si l’on passe les peuples par pertes et profits parce que le capitalisme tend à les réduire à de simples populations (le terme de Hume en 1752), voire à des peuplements et à des populaces, alors c'est le néant, ne-ens en latin, mais aussi ne-gens. Certes les peuples sont en cendres, mais sous la cendre la braise. Souffler l’esprit commun pour aviver le brasillement et provoquer l’embrasement n’est pas nécessairement verser dans le totalitarisme ou le nationalisme.
 
Cela dit, l’ombre de l’URSS, oui. Mais qui niera qu’historiquement elle ait joué un rôle de contrepoids à l’impérialisme capitaliste? Le rappeler n’est pas non plus nécessairement passer par pertes et profits les horreurs du stalinisme. C'est rappeler que la puissance capitaliste (du moins dans sa forme libérale, puisqu'il y a eu aussi un productivisme soviétique) n'est pas irrésistible. Je ne crois pas Communistes nostalgique de l’URSS. Néanmoins, il est vrai, des précisions seront sans doute nécessaires touchant l’errance du marxisme dans le stalinisme due entre autres à un contresens sur la nature et le rôle des soviets. Le débat avec Gramsci devrait être réouvert.
 
Quant à la question de la dette, vous semblez verser dans le procès d’intention. Pourquoi Communistes n’y aurait-il rien compris ? Quelle est votre propre analyse objective ? Pour ma part, au risque d’être caricatural, je dirais qu’un enfant de 6 ans pourrait comprendre son mécanisme. On a beaucoup jeté la pierre aux subprimes comme s’ils étaient les prostitués du marché. En vérité, le mécanisme de ces prêts d’entrée de gamme obéit au même principe que l’ensemble du système financier : tous les prêts aux entreprises sont fondés sur les profits à venir des emprunteurs. Les banques créent à chaque instant de la monnaie de singe, vous le savez bien (L'exigence affichée que les prêts bancaires soient garantis par des fonds propres est illusoire ; autant demander au capitalisme de renoncer à la spéculation). Quand les profits ne sont pas au rendez-vous la faillite pointe, et il faut demander aux travailleurs de travailler plus et gagner moins pour rembourser ! Par principe les profits ne peuvent renflouer les prêts et leurs intérêts qu'à cette condition. On connaît la musique, elle fait depuis toujours marcher au pas le prolétariat.
 
Le but du capital, il faut le répéter, n’est pas le profit financier, mais l’extraction de la plus-value, source de tous les profits qui ne sont pas promis au destin des bulles. C'est pourquoi il faut d’une façon ou de l’autre allonger la journée de travail et baisser les salaires. Certes, les limites absolues de la survie du travailleur et les luttes sociales ont contraint le capitalisme à élever la composition organique du capital, soit à augmenter la part du capital constant et à développer le machinisme. Mais aujourd’hui, indépendamment de la (fausse ?) prévision marxienne de la baisse tendancielle du taux de profit, la guerre économique se livre de nouveau expressément sur le terrain du marché du travail (où du reste elle ne peut fondamentalement que se gagner ou, heureusement, se perdre), et c’est pourquoi des valets du capital comme Sarkozy n’ont d’autre fonction que de défaire une à une les conquêtes sociales et salariales du prolétariat depuis... 1848 ! Le capital pur et dur le dit ouvertement dans son cynisme ; il faut écouter la froide Christine Lagarde : travailler plus pour gagner moins, tel est le salut de l'Europe. Nous publierons prochainement un article sur ce sujet.
 
Enfin, si vous souhaitez vous aussi un audit de la dette, voici l'URL d'un collectif qui le réclame : http://www.audit-citoyen.org/ ? Ils sont déjà plus de 40 000 à l’heure où je vous réponds.
 
Je suppose que vous n'oubliez pas qu'il y aura bientôt 66 ans, le 2 décembre, De Gaulle et les communistes ou le Gouvernement d'union nationale, inspiré par le Gouvernement provisoire, lui-même inspiré par le CNR, ont proclamé la nationalisation de la Banque de France et celles du Crédit lyonnais, de la Société générale, de la Banque nationale du commerce et de l’industrie et du Comptoir national de l’escompte, c’est-à-dire les quatre plus grandes banques de l'après-guerre. De Gaulle lui-même jugeait l'opération nécessaire pour contrecarrer la puissance bancaire hostile à l'intérêt général... N'attendons pas des circonstances aussi tragiques pour en prendre à nouveau conscience.
 
Cordialement
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@ admin
« des valets du capital comme Sarkozy n’ont d’autre fonction que de défaire une à une les conquêtes sociales et salariales du prolétariat depuis... 1848 ! »
Rendons grâce à l’intelligence de DSK; dans un débat avec Sarkozy, qu’il ridiculise magistralement, il pointe exactement ce sale boulot que le nain est en train de faire:
 

 

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N° 223 de la Revue hebdomadaire de Communistes - Semaine du 21 au 27 novembre 2011

 

20 novembre 2011

À propos de la crise

 

Si l’on en croit les médias et les milieux financiers, la crise serait due à un train de vie inconsidéré des peuples. C’est donc « évident » que c’est aux salariés de rembourser la dette ! En réalité, c’est bien le système économique, le capitalisme, qui de par sa nature est à l’origine de cette situation.

 

Par définition, le rôle du capital est de « capitaliser », c’est à dire d’amasser toujours plus de richesses. Tous les moyens sont bons pour y parvenir.

 

À propos des fameuses « subprimes » de quoi s’agit-il ?

 

Normalement, le particulier qui désirait un bien immobilier s’adressait à une banque qui lui prêtait la somme nécessaire moyennant un intérêt. Si l’emprunteur ne remboursait pas sa dette, le bien était revendu et la banque récupérait son prêt (avec bien entendu les intérêts dus et déjà reçus). Les ennuis ont débuté lorsque, l’appauvrissement toujours croissant des populations aidant, la revente des biens est devenue très aléatoire. Les banques ont ainsi perdu beaucoup d’’argent d’autant plus que les cours de l’immobilier s’effondraient.

 

C’est alors que les gouvernements, au service de la finance, ont injecté dès 2008 des centaines de milliards à ces « pauvres banques » et ont pris une série de mesures favorables aux détenteurs de richesses (exonération d’impôts et de taxes pour les entreprises, cession de pans entiers directs du public au privé…). Ils se « remboursent en réduisant les salaires directs et indirects comme les retraites, la santé, l’éducation…

 

Cette solution est-elle salvatrice pour le capital ?

 

Non, bien sûr. A l’issue de ce processus, les travailleurs consommateurs, ayant moins de ressources voient leur pouvoir d’achat diminué. Les stocks, créés par leur travail, sont en surnombre et il n’est plus alors nécessaire de les renouveler. D’où, la « nécessité » pour les employeurs de licencier. De (nouveaux pauvres) apparaissent. Il s’en suit une spirale sans fin que baptisée « récession » : Travailleurs, payez, sinon c’est la récession ! (que le capital a créée, mais il ne faut pas le dire).

 

À l’inverse, seule l’augmentation générale des salaires peut provoquer une hausse de la consommation, qui rendrait nécessaire l’embauche de nouveaux salariés qui deviendraient à leur tour des consommateurs. La spirale serait inversée.

 

Mais c’est sans compter sur l’objectif du capital qui veut toujours plus amasser. L’unique moyen pour lui d’y parvenir c’est la réduction du coût du travail ! Quelle que soit la méthode qu’il utilise, le capitalisme est un frein pour le développement de la société, c’est pour cela qu’il faut l’abattre.

 

Il est donc grand temps de créer une société dans laquelle le seul moyen de développement sera la satisfaction des besoins des peuples, une société véritablement socialiste. « COMMUNISTES » œuvre pour en favoriser l’avènement.

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Pour être clair, il n'y a aucune nostalgie d'un système répressif qui a conduit à « éliminer » moralement et physiquement des citoyens, à commencer par des militants communistes.

Je me souviens d'avoir rencontré il y a maintenant plus d'une dizaine d'années, un professeur d'économie marxiste de l'université de Moscou qui exprimait assez bien mon sentiment :

« Je ne sais pas si le socialisme a constitué un progrès pour la classe ouvrière russe mais je suis certain que l'existence de l'Urss a été un facteur de progrès pour la classe ouvrière dans le monde capitaliste ».

Si on doit parler de nostalgie, ce n'est pas celle du système soviétique et de l'Urss mais d'une idéologie universelle qui a pour ambition l'égalité entre tous. Le recul idéologique sur ce point est profond dans notre monde dominé par un capitalisme mondialisé.

Ce qui m'intéresse dans l'expérience soviétique, c'est que l'on a cherché à mettre en pratique ce principe malgré tout. Enseignant auprès de jeunes salariés en formation continue, je peux mesurer ce recul idéologique. Un seul exemple : affirmer que la richesse créée par le travail doit logiquement revenir à ceux qui la créent. Affirmer qu'au nom de ce principe, il est normal que la collectivité soit en mesure d'assurer la gratuité d'un logement, du transport, de l'éducation, des loisirs, de la protection sociale... On vous prend pour un doux rêveur! Mais certains de mes étudiants issus des anciens pays de l'Est me confirment qu'il en était ainsi.

Ce qui me parait essentiel, c'est de démontrer que le capitalisme n'est pas un horizon indépassable. Il est possible de construire une autre société fondée sur d'autres valeurs. Mais pour cela, il n'y a que la lutte des peuples pour y parvenir. Enfin, il est très important d'un point de vue idéologique de montrer qu'il n'y a pas de solution dans l'idée d'un partage équitable de la richesse. Ce partage n'est que le fruit des luttes engagées dans le cadre du système capitaliste. Il convient plutôt de parler de rendre la richesse à ceux qui la créent par le travail.

C'est pourquoi il est important d'avancer des chiffres (oui, je suis d'accord, ça donne le tournis et on s'y perd un peu!) car il est essentiel de démontrer l'ampleur des détournements de la richesse opérés par les capitalistes. Nous ne ferons pas l'économie de la lutte et de la nécessité de la socialisation des grands moyens de production et d'échange.

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@ admin & Christophe Ricerchi

Merci pour vos réponses.
Le blog n'est pas le média le plus adapté pour poursuivre la discussion et je ne vais donc pas développer de réponse. Il y aurait trop de choses à dire.
Mais ce début de débat était tout à fait intéressant et malgré les désaccords de fond, nous pourrions nous retrouver sur un certain nombre de points.

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« Si on doit parler de nostalgie, ce n'est pas celle du système soviétique et de l'Urss mais d'une idéologie universelle qui a pour ambition l'égalité entre tous. Le recul idéologique sur ce point est profond dans notre monde dominé par un capitalisme mondialisé ».

 

Exemple pro domo :

 

« UNE BELLE HISTOIRE

 

 Imaginez : vous avez aujourd'hui 40 ans, et un diplôme sans valeur d'une "école d'art privée", pour cancres mais fils de riches, de Paris en poche... C'est pas avec ça que vous pouvez trouver un vrai job pour manger tous les jours.

 

Heureusement, Pierre, ce petit fainéant, porte le même nom que sa maman, la célèbre et dodue Roselyne Bachelot. Et ça , ça vous a "boosté" le parcours, un vrai dynamiteur de cv – excusez du peu : pour débuter dans la vie active, le fils raté devient Assistant Parlementaire, de... Maman, elle même députée RPR et UMP, pendant huit ans, de 1992 à 2002.

 

Puis Pierrot est bombardé Conseiller parlementaire du ministre de l'Ecologie, encore Maman, jusqu'en 2004. Avant d'être propulsé "responsable des relations institutionnelles" d'un groupe industriel spécialisé dans l'environnement (coïncidence...) jusqu'en 2007, avec un gros salaire pas tellement justifié vu le peu de travail réellement fourni.

 

À cette époque, le petit Pierre rejoint sa chère maman au sein du ministère de la Santé, de nouveau comme conseiller parlementaire, en attendant, en juin 2010, la récompense suprême : un superbe poste de direction à l'INPES, un organisme de prévention... directement rattaché au ministère de maman, en tant que "Responsable de plaidoyer de la Santé dans les politiques publiques": fallait inventer du sur - mesure pour ce gosse complexé !

 

Cette superbe promotion commence à faire grincer des dents : poste nouvellement créé, très bien "indemnisé" (+ de 50 000 € nets hors primes et frais...), imposé à l'agence sanitaire en pleine période d'économie budgétaire, alors qu'on ne comprend pas vraiment le rapport avec les "compétences" (introuvables) spécifiques du "fils de" la Ministre (le management artistique...) . Tout cela fait violemment désordre...

 

Enfin, une "cerise sur le gâteau", pour la route : en 2008 et 2009, Pierre Bachelot a été "épinglé" par le "Canard Enchaîné" et "le Parisien" , car il occupait un appartement bien situé de la ville de Paris de 80 m², dans le XVème arrondissement, pour un loyer de 800 € par mois... Depuis, Pierrot le bien couvé de sa maman, n'a pas déménagé, trop content d'être logé quasi gratuitement vu le montant des loyers dans ce bel arrondissement parisien... Le fils de la ministre a décidément bien de la chance et aucun complexe ! Les psys doivent rigoler de ce cas d'école de fils attardé dans les jupes de sa maman! »

 

Sources : Marianne n°687, Libération.fr (05/2010), LeFigaro.fr (05/2010), LePoint.fr (04/2010)
 

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Après l'affaire Jean Sarkozy et l'EPAD, le scandale Tibéri rappelle non seulement que la «république» sarkozienne n'a rien d'exemplaire ni ses nominations d'irréprochable, mais encore qu'elle s'asseoit sur le principe fondamental de l'égalité.

Commentaire audio de ce deal par Thierry Guerrier sur Europe 1 (Le buzz politique 17/02/2011 - 07:13) :

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Enfin un discours qui ne négocie pas avec la dictature du fric. Un petit parti semble-t-il, mais qui pourrait devenir grand comme la misère.

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... qui pour remplacer demain Sarkozy qui devrait se faire lui aussi « blackbouler »?... C'est pas écrit quelque part ça, que tu périras par où tu as péché? Ce sera un grand jour quand même!

« Mario Monti, Lucas Papademos et Mario Draghi ont un point commun : ils ont tous travaillé pour la banque d’affaire américaine [Goldman Sachs]. Cela ne relève pas du hasard, mais d’une stratégie d’influence qui a peut-être déjà trouvé ses limites (Marc Roche). » Lire la suite ici.

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Dans un communiqué, l'agence de notation Standard & Poor's annonce qu'elle place sous surveillance négative les notes de 15 pays de la zone euro, dont la France et l'Allemagne. Ces dernières voient leur triple A menacé, d'autant que la France pourrait être dégradée de deux crans.

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Standard and Poor's justifie ses baisses de notation par l'insuffisance de la politique de réduction budgétaire et le défaut de réduction des écarts de compétitivité... Vous avez compris : il faudrait travailler plus pour gagner moins!... On y va, on y va! Mais ça ira, ça ira!...

Lire cet article du Figaro.fr

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La sttratégie des agences de notation est claire : faire pression sur l'opinion via le gouvernement pour que les Français se couchent devant les impératifs capitalistes. Le valet Baroin s'est courbé le petit doigt sur la couture devant l'agence de notation financière Fitch Ratings qui vient de placer sous perspective négative le triple A de la France. Elle a en effet abaissé de « stable » à « négative » la note de la dette à long terme de la France, tout en lui conservant la note « AAA ». « La perspective négative indique qu'il y a un peu plus de 50% de chance d'un abaissement de la note d'ici à deux ans », précise l'agence de notation. Paris « prend acte » et est  « déterminé à poursuivre son action », a répondu le blanc bec vieillissant qui nous tient lieu de ministre des finances.

 

 « À la suite du sommet de l'Union européenne des 9 et 10 décembre, Fitch a conclu qu'une solution globale à la crise de la zone euro est techniquement et politiquement hors de portée ». Une véritable provocation à la révolution.

 

Pour avoir une idée de ce qui nous attend, il faut encore savoir que l'agence a également annoncé qu'elle envisageait de baisser les notes des dettes souveraines (faut le dire vite : dette souveraine???) de six pays de la zone euro jusqu'ici sous perspective négative : Espagne, Italie, Belgique, Slovénie, Chypre et Irlande. Les notes de ces pays sont susceptibles d'être abaissées d'ici fin janvier 2012, selon l'agence, qui précise qu'elle envisage des dégradations d'un à deux crans (je t'en ficherai du cran! on dirait que ces évaluateurs n'attendent qu'une chose : qu'on aille leur botter le derrière).

 

Christophe Ricerchi, la situation est propice à une percée. C'est bien plutôt une perspective positive qui s'ouvre à nous. Car si désormais les gens ne comprennent pas pourquoi on les malmène et où le capitalisme mène, c'est à désespérer...

 

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Espagne. Luis de Guindos, président de Lehman Brothers pour la zone Espagne et Portugal entre 2006 et 2008, date de la faillite de la banque new-yorkaise, vient d'être nommé aux Finances dans le nouveau gouvernement de Mariano Rajoy. Un bel exemple de probité, puisque selon un rapport de la justice américaine de 2010, Lehman Brothers, coulée par les subprimes, avait dissimulé son endettement à l'aide du Repo 105.

À qui confie-t-on le destin des peuples!

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« ...la BCE prête à un taux de 1% aux banques privées qui, elles, prêtent à 3%, 5%, 10% aux États, quand ce n’est pas pour atteindre des taux usuraires. »

Salaire de Patrick WernerSalaire de Frédéric OudéaSalaire de Baudoin ProtSalaire de Pierre Mariani

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Pourquoi la candidature de Christophe Ricerchi ne bénéficie-t-elle pas d'une couverture médiatique minimale alors qu'un candidat marginal comme Hervé Morin, crédité d'un score de 0,5 à 1%, fait les gros titres de tous les flashs d'information? Pour la seule raison que la  candidature de Morin serait une gêne pour Sarkozy? Ou bien parce qu'il propose de passer aux 37 heures de travail par semaine et d'imposer la TVA sociale? C'est scandaleux. Où est le droit réel de chaque citoyen à se présenter à l'élection présidentielle? Morin dirige un parti de circonstance qui n'a qu'un peu plus de trois années d'existence. Il dispose certes au Palais Bourbon d'un groupe parlementaire de 23 sièges, mais ses élus sont des créatures de l'UMP comme Morin lui-même. Communistes date de 2002 et est un parti de terrain dont les derniers scores électoraux sont loin d'être négligeables. À l'inverse du Nouveau centre, clone politicien destiné à supplanter le MoDem de Bayrou, Communistes représente une véritable alternative politique (il est à gauche le seul parti anti-capitaliste de lutte de classes) Il est temps que les médias en informent le public comme ils le doivent.

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Je suis d'accord avec votre saine analyse, les lois électorales de la république bourgeoise française sont au service des partis en place et l'accès aux «médias» est réglementé de telle sorte que seuls les partis ayant déjà des élus récupérent de façon la plus inégalitaire possible tous les temps d'antenne (ainsi que tous ceux dont le capital a besoin pour se maintenir (fn)), ainsi on ne voit depuis des mois que les candidats du PS, de l'UMP et du FN dans ces médias... On interdit l'accès aux médias à Christophe RICERCHI, parce qu'il est clairement COMMUNISTE !! Cela prouve bien que la France n'est pas une démocratie !! Le minimun serait que l'on laisse le même temps de parole à l'ensemble des candidats et dans les mêmes créneaux horaires ....bon on sait que c'est par la lutte que nous obtiendrons cela. Communistes me semble bien parti, en tout cas son programme est clair, il rejoint les partis communistes d'Europe qui continue la lutte acharnée contre toutes les formes de capitalisme, qui comme le KKE en Grèce (11%) et le KPRF (20% malgré la fraude de Poutine !!) progressent fortement !! COMMUNISTES est le seul parti qui monte et qui consolidera la lutte anticapitaliste en France !! Bon courage au Camarade RICERCHI

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Le Parti de Gauche, un parti de circonstance, quant à lui? Voici ce qu'on lit dans le Bitrimestriel n° 98 (novembre-décembre 2011) de Communistes :

« À la soupe Mélenchon! Il avait juré ses grands dieux qu’il n’y aurait pas d’accord avec le PS avant le deuxième tour de la présidentielle et des législatives, ce qui était déjà condamnable. Mais les choses évoluent et derrière les rodomontades, il y a le principe de réalité : combien d’élus et de ministres ?.. Aussi l’intransigeance se fait moins forte. Mélenchon et son parti de gauche viennent d’écrire au PS et aux Verts pour négocier dès le premier tour un accord concernant certaines circonscriptions aux législatives. Le PCF avait déjà pris les devants dans ce sens. Rien à attendre de tout cela. Un candidat révolutionnaire c’est celui de la lutte sans compromis contre le capital et sa politique. »

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Les p'tits candidats encombrent les élections, coûtent cher au trésor public et font le lit du FN. Pour la présidentielle, il faudrait rendre publique la liste des signataires ; il s'agit bien souvent de maires de petites communes, et plutôt du Nord...

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Cher ChambonP? C'est quoi un «PETIT CANDIDAT»... ??? et un Grand... qui le définit... les médias appartenant au patronat, comme en ce moment où on nous distille de l'UMPS et du FN tous les jours, c'est ça être un grand candidat... les sondages décident de qui à le droit de passer à l'info de 20h00, franchement la France ressemble de plus en plus à la Russie de Poutine !! En attendant si la France était une démocratie, en premier lieu le FN serait interdit puisque défendant un programme antidémocratique, en second lieu trouvez-moi une différence de programme entre le PS et l'UMP, les 2 défendent les riches et le grand patronat, les actionnaires, ils revendiquent leur appartenance au système capitaliste, ils sont prêts à sacrifier la population (voire à tirer à balles réelles dessus : il suffit de lire le décret 2011-794 signé par Longuet/Fillion/Mercier/Guéant), plutôt que de s'attaquer aux parasites actionnaires, ils votent ensemble tous les traités de l'UE (Maastricht en 92, Lisbonne en 2010...), ils privatisent nos services publics depuis 1982... alors OUI je défends la CANDIDATURE de CHRISTOPHE RICERCHI, car celle-ci est grande d'espoir et de luttes à venir, son programme est clairement COMMUNISTE et il ne cherche pas d'accord électoraliste avec le fg, les verts ou le ps pour ramasser quelques postes dans d'obscures ministères (comme tant d'autres), c'est un candidat HONNETE, et c'est à mes yeux le plus GRAND de tous les candidats, à s'il n'y avait pas cette censure... certains pourraient trembler... car débattre avec le camarade RICERCHI pourrait bien faire tomber les masques de cette «gauche corrompue» qui nous fait régresser depuis bien des années. MM.

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Vous avez raison Maxime Mazanti, ce pouvoir comme son opposition de pseudo-gauche ont tout intérêt à éviter la confrontation avec un candidat de la trempe de Christophe Ricerchi. Mais ce n’est pas dire que le candidat de Communistes, lui, évitera la confrontation.

 

@ ChambonP

 

Les « petits » candidats ne bénéficient pas de la couverture médiatique des « grands »... (3.000 journalistes accrédités pour le G20 de Cannes !!).

 

Rendre publique la liste des signataires serait en revanche leur donner une publicité destructrice... en raison des pressions diverses que les « petits » élus subissent déjà et dans cette hypothèse subiraient plus encore de la part des « grands », pressions lourdes pour une « petite » municipalité, en ce qui concerne par exemple l’obtention de crédits, etc. Les grands savent se montrer très « petits » quand il le faut.

 

Mais en vérité il n’y a pas plus de « petits » élus qu’il n’y a de « p’tits » candidats ou (@ prolo) de petits partis ; il y a des citoyens qui briguent ou qui ont obtenu des mandats. Je dirais même que les élus de peu d’électeurs sont souvent les « grands » ou les vrais, les représentants de premier plan étant souvent des produits médiatiques... Le temps de parole accordé par les grands médias aux soi-disant petits candidats est proprement ridicule et insultant (4’ par exemple sur France Inter le 29 novembre dans l’émission « Le Zoom de la Rédaction »). Par ailleurs, la diversité de candidatures (sérieuses!) enrichit le débat démocratique.

 

Quant à l’argent que cela coûte, il faut arrêter ! Les candidats ayant obtenu les 500 signatures sont au bout du compte peu nombreux. Et ils reçoivent peu de choses du public (850.000 €) au regard des frais qu'impose la médiatisation des campagnes, d'une part, et des sommes astronomiques allouées (volées) sur les fonds publics aux candidats du capital, d'autre part. « Le coût du sommet du G20 de Cannes [tout à la gloire du candidat-non-encore-déclaré-mais-déjà-en-campagne Sarkozy] s'élève à environ 20 millions d'euros », d'après le porte-parole du Quai d'Orsay (Bernard Valero, 2/11/11, AFP). Les fonds ont été prélevés sur le budget de ce ministère selon un programme spécialement dédié à la présidence française du G8 et du G20. Pour ne rien dire du détournement des missions des fonctionnaires : « Depuis des semaines, les équipes du ministère sont totalement mobilisées pour l'organisation et le déroulement de ce sommet » (selon le même B. Valero).

 

Demain, d’une façon ou une autre, le peuple souverain reprendra ses droits et ses biens. Il pourra alors les distribuer équitablement. Et si le pouvoir cesse d'être ce qu'il est, le moyen d'exercer une puissance personnelle ou partisane et lucrative, s'il redevient ce qu'il fut un temps chez les Grecs, on n'y verra plus se presser les candidats... car il apparaîtra que son exercice est une charge citoyenne extrêment lourde qui n'a pas d'intérêt égoïste – l'idéal restant, bien entendu, sa totale décentralisation vers les travailleurs.

 

Sarkozy ne doit pas en douter ; ses jours au pouvoir sont comptés. Et si un gouvernement d’union nationale digne de ce nom devait se mettre en place, il ne serait pas libéral et commencerait par une exigence commune : l’exclusion de Sarkozy et de sa bande.

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Paru dans le n°228 de Communistes Hebdo :

 

« 29 décembre 2011

Pour que ça change

 

Par Christophe RICERCHI, candidat de "COMMUNISTES"  à l’élection présidentielle

 

2011 a été l'année de l'accélération de la crise du capital. Tant en France qu'en Europe et dans le monde, partout les conditions de vie pour les peuples se sont aggravées et les profits de quelques uns n'ont jamais été aussi faramineux. Si certains ne disposent que de quelques euros ou dollars par jour pour survivre, d'autres sont à eux seuls plus riches que des états. Le capitalisme c'est ça ! La crise a accru les inégalités dans les pays de l'UE. En Bulgarie 40,4% de la population de 16 à 64 ans est touchée par la pauvreté et l'exclusion, 22,3% en Europe et 18% sont dans le même cas en France… Mais rien n'est figé. » LIRE LA SUITE

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Le conseil constitutionnel a publié la liste officielle des candidats à l'élection présidentielle. Ils sont dix : Nicolas Sarkozy, François Hollande, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou, Eva Joly, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade.

Pas de Christophe Ricerchi... Ce sera pour la prochaine fois, si le mode de désignation des candidats s'est entre temps démocratisé. Et puis je voterai quand même pour lui!...