- lun, 2011-04-18 16:00
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Un Collectif Enseignant Contre la réforme des langues (CECR L) vient de se constituer et de créer un blog de résistance au « Cadre européen commun de référence pour les langues » (CECR L également, à ne pas confondre avec le premier sigle). « Sous l'influence des aspirations économiques et politiques les plus basses, ce projet destructeur et déjà mis en place contribue amplement au démantèlement de l'Éducation Nationale, à l'introduction d'intérêts privés en son sein et à un appauvrissement néfaste des enseignements. Refusant de se résigner à l'acceptation d'un tel processus, un collectif d'enseignants s'est donc organisé pour révéler, mettre en garde et fédérer. Ce blog vient de naître et se développera au fil du temps » (message du CERC L). Il est ouvert aux contributions, articles et témoignages des élèves, des enseignants, des parents et de tout citoyen pour qui la sauvegarde de l'Éducation Nationale est primordiale. Lire ci-dessous « La raison de ce blog » :
« Le projet du Collectif Enseignant Contre la réforme des langues est né de l’initiative de professeurs qui refusent de voir l’Éducation Nationale détruite par les directives mondialistes des différentes instances européennes.
Attention, le CECR (le texte) n’est pas un écrit anodin qui s’ajouterait à la longue liste des réformes inutiles déjà mises en places et qui correspondent essentiellement au petit satisfecit d’un ministre souhaitant laisser trace de son nom dans l’histoire de la politique française. En effet, il s’inscrit pleinement dans le processus actuel qui consiste à ignorer les autorités nationales au bénéfice d’une gouvernance sans frontière dont le but essentiel est le démantèlement des structures d’État. Ainsi, au delà de toutes volontés particulières des gouvernements, désormais à la botte des euro-décideurs, le CECR est un programme d’homogénéisation des savoirs et apprentissages ouvertement conditionné par la suprématie du financier, de l’économique et du politique. Au sein de ce nouveau dispositif, les élèves sont essentiellement envisagés comme les composants d’une future main d’œuvre standardisée malléable et nomade. À ce titre et sous couvert d’un humanisme de pacotille, l’école est devenue aujourd’hui le laboratoire chargé de formater les esprits en fonction des besoins futurs du marché. Voici quelques éléments pour vous encourager à lire plus attentivement les différents textes que nous vous proposons :
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URL du CECR L
Le Collectif Enseignant Contre la Réforme des Langues
http://resistanceaucecr.wordpress.com/
Non au tout-à-l’anglais !
Non au tout-à-l’anglais ! Ne laissons pas tuer la langue française !
Par Collectif d'associations
Jeudi 14 avril 2011
Avec de fortes complicités dans les « élites » politiques et économiques de notre pays et de l’Union européenne, une politique d’arrachage linguistique, dont le peuple français n’a jamais pu discuter, se met en place : en violation de la Constitution et de la loi Toubon, il s’agit de substituer le tout-anglais à la langue française dans tous les domaines : commerce, enseignes, publicité, recherche, université, chanson, médias, etc.
Cette politique linguistique ne détruit pas seulement la langue française – qui est un des piliers de l’identité républicaine française -, elle ne sape pas seulement le socle linguistique de la francophonie internationale ; elle est également porteuse de lourdes discriminations et d’inégalités socio-linguistiques ; l’imposition insidieuse d’une langue unique menace en outre lourdement la liberté de pensée et la diversité culturelle en France, en Europe et dans le monde.
Sauvons la langue de Molière, de Diderot et de Hugo et appelons notre peuple, les francophones du monde entier et tous les amis de la liberté et de l’égalité entre les peuples, à entrer en résistance contre le totalitarisme linguistique et la colonisation culturelle !
Ensemble, affirmons haut et fort que :
- La langue de la République, c’est le français ;
- La langue de l’enseignement, c’est le français ;
- Notre langue internationale, c’est le français, grâce notamment à l’ensemble des pays francophones qui forment la Francophonie et qui représenteront, en 2050, selon les prévisions de l’UNESCO, 700 millions de locuteurs dans le monde.
Notre pays n’étant pas sous protectorat britannique ni sous tutelle étatsunienne, l’anglais n’a pas à être la seconde langue de France ! De plus, au nom de la non-discrimination entre les peuples, les langues nationales de nos voisins, méritent tout autant d’égard et d’attention que l’anglais dans notre système éducatif. NON à la discrimination linguistique !
M. Chatel et Mme Pécresse veulent détruire le premier service public de France : la langue française ! Sur ce terrain aussi, les enseignants refusent de collaborer à la casse ! Démanteler l’Éducation nationale, le C.N.R.S. et l’Université française pour les aligner sur le sinistre « modèle » anglo-saxon ne suffit plus à Luc Chatel et à Valérie Pécresse. Dans leur entreprise de rabotage de « l’exception française » issue des Lumières, de 1789, des lois laïques de 1905 et des avancées du Conseil national de la Résistance (C.N.R), le gouvernement s’attaque désormais directement à la langue française, « langue de la République » au titre de l’article 2 de la Constitution, socle de la Francophonie internationale, patrimoine culturel mondial de l’humanité et rempart de la diversité culturelle en Europe face à la politique du tout-anglais portée par l’Union européenne.
Voici maintenant que M. Chatel décide, sans aucun débat démocratique, de faire de l’anglais la seconde – puis la première, n’en doutons pas – langue maternelle de la France en imposant l’anglais dès la maternelle !
Mais imposer le bain linguistique anglais aux tout-petits (dès 3 ans), à un âge où le français et ses structures ne sont pas consolidés, c’est infliger aux enfants un énorme brouillage linguistique qui sapera en profondeur notre langue et la relèguera rapidement au rang de « patois domestique », sans pour autant poser les bases d’une acquisition rationnelle des langues étrangères : chacun sait qu’en réalité, il faut d’abord maîtriser sa langue maternelle pour ensuite pouvoir apprendre d’autres idiomes de manière tant soit peu riche et méthodique. Bref, ce type de décision despotique vise à promouvoir, non pas le plurilinguisme, mais le monolinguisme franglais, puis l’arasement en deux générations de la langue de Diderot et de Victor Hugo ! Ainsi Chatel veut-il passer officiellement, en violation de la Constitution, et sans le moindre débat national de politique linguistique, au bilinguisme franco-anglais, puis au monolinguisme franglais, puis à la relégation définitive du français que tant de peuples et d’écrivains de par le monde s’efforcent de faire vivre avec talent face au totalitarisme de la langue et de la pensée uniques portés par la mondialisation états-unienne…
C’est pourquoi les enseignants qui résistent à la casse de l’Éducation nationale républicaine doivent refuser de collaborer à cette POLITIQUE LINGUISTIQUE TOTALITAIRE qui, dans tous les pays de l’U.E., vise à casser les langues nationales
(allemand, italien, espagnol, et même, dans un certain sens, la langue de Shakespeare !) au profit du tout-anglais.
Refusons de conditionner les enfants de trois ans sur l’ordre de « Business-Europe », le syndicat des multinationales européennes qui a décidé en 2003 – alors qu’il était présidé par le baron Ernest-Antoine Seillière -, de faire de l’« anglais, la langue de l’entreprise et des affaires », c’est-à-dire en clair, d’éliminer toute autre langue que l’anglais de la sphère du travail et des échanges.
Bien entendu, les auteurs de ce tract n’ont rien contre l’anglais en tant que tel. Il ne s’agit pas non plus de « purisme », quand toutes les enseignes de supermarchés, quand les publicités, etc. REMPLACENT SYSTÉMATIQUEMENT des mots français existants par des mots d’anglais (y compris la S.N.C.F., la Poste, « France » Télécom, etc.). C’est une politique de substitution et d’arrachage linguistique. Lorsque tous les peuples baragouineront l’anglais, plus leur propre langue abâtardie, alors que l’Angleterre et les É.U.A autorisent leurs bacheliers à n’apprendre AUCUNE langue étrangère, la diversité culturelle mondiale, socle de la culture, disparaîtra. Alors, sous couvert d’universalité de l’anglais, UNE langue, UNE civilisation, UN pays écraseront tous les autres… avec la complicité néocoloniale de toutes les « élites » locales !
Précisons enfin que les auteurs de ce tract n’ont rien contre l’enseignement des langues régionales de France, ni contre l’enseignement dans nos écoles des langues de l’immigration, bien au contraire. En défendant le bien commun de tous les francophones, en sauvant ce premier service public GRATUIT de France qu’est la langue française, nous défendons l’égalité entre tous les peuples, entre tous les individus, et nous portons haut l’idéal qu’expriment en condensé trois des plus beaux mots de notre langue :
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ !
NE NOUS LAISSONS PAS ARRACHER LA LANGUE, POUR ELLE, PAR ELLE,
PRENONS LA PAROLE !
Tous ensemble devant le ministère de la Collaboration
dirigé (et détourné) par M. Luc Chatel,
110 rue de Grenelle – 75007 Paris, pour un
RASSEMBLEMENT samedi 30 avril à 15h
par Collectif d'associations
D.L.F., Asselaf, C.L.E.C., A.FR.AV. et CO.U.R.R.I.E.L.
Pétition contre la réforme de l'épreuve de langues au Bac
Langues vivantes au bac :
des épreuves nationales terminales !
Monsieur le Ministre,
Vous avez entériné une réforme des épreuves de langues vivantes, initialement imposée par le gouvernement antérieur. Elle s'applique à cette session 2013 du baccalauréat.
Les modalités sont les suivantes : en plus de l'épreuve écrite en fin d'année scolaire, presque tous les élèves vont désormais passer deux épreuves orales, l'une de compréhension (écoute d’une émission de radio ou de télévision… et compte-rendu en français), l'autre d'expression orale sur l’une des quatre notions inscrites au programme.
Le principe des évaluations orales et écrites trouve l'assentiment des enseignants, mais les modalités des nouvelles épreuves ne sont pas satisfaisantes.
En effet, l'intégralité de l'organisation des épreuves orales est placée sous la responsabilité d’une équipe de professeurs, qui doit organiser au sein de l’établissement les examens « dans le cadre normal du cours », durant les 2ème et 3ème trimestres, ce qui pose de nombreux problèmes :
* Dans la mesure où il s’agit bien d’un CCF (contrôle en cours de formation), l'égalité des élèves devant l'examen n'est plus assurée puisque la date pourra varier d'un établissement à l'autre de plusieurs mois, les sujets choisis relèveront de la seule responsabilité des examinateurs et le mode d'organisation dépendra des choix des équipes.
* L'anonymat des élèves et des examinateurs n'est plus respecté puisque ce sont les enseignants de la classe ou de l'établissement qui se chargent d'examiner leurs élèves.
* Le volume d'heures d'interrogation orale désorganise considérablement le travail avec les élèves dans les classes et les établissements, privant notamment les élèves de 2de et de 1ère de nombreuses heures de cours bien avant la fin de l’année scolaire.
*La préparation et l’organisation de ces épreuves en cours d’année scolaire alourdit la charge de travail des enseignants et des équipes administratives, sans, de plus, qu’aucune rémunération ne soit prévue.
L’évaluation au bac des compétences écrites et orales est souhaitable mais inenvisageable dans le contexte actuel. Deux heures hebdomadaires par langue vivante pour la plupart des élèves de Terminale s’avèrent en effet très insuffisantes pour préparer les classes à toutes ces épreuves.
Les enseignants se sentent démunis face au contenu imprécis et aux modalités confuses d’épreuves qu’ils découvrent à peine au moment où ils doivent y préparer leurs élèves.
Par conséquent, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, d'annoncer dès maintenant
* l'abandon pour la session 2014, des modalités 2013 des épreuves orales,
* la mise en place d'une réflexion collective sur des épreuves de langues vivantes au baccalauréat, conçues et organisées au plan national.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre attachement au service public d’éducation,