Les réjouissances que l'UMP prépare aux profs pour la rentrée 2012

Luc Chatel

Profs, ça y est : vous allez travailler plus! et dans des conditions de plus en plus dégradées non seulement pour vous mais pour la jeunesse et pour l'École tout entière. C'en est fini des Jardins d'Akadèmos et d'Épicure. Out le loisir de penser et le plaisir d'apprendre. Place au marché! Aux managers et aux ressources humaines, au productivisme et à l'arrivisme! Les établissements scolaires vont enfin pouvoir devenir des entreprises, de vraies matrices d'esclaves pour le capital. La prophétie de Nietzsche est accomplie.

Correctif (mise à jour du 28 novembre): La Fondation IFRAP (Institut Français pour la Recherche sur les Administrations Publiques) a remis début novembre un rapport au Groupe UMP contenant 21 Propositions pour 2012 dont plusieurs concernent l'enseignement. La première a déjà été (partiellement) entérinée par l'Assemblée Nationale, le mercredi 16 novembre 2011 ; les autres, qui se retrouvent dans le Rapport de l'UMP de novembre 2011 sur l'éducation (De l'éducation pour tous à la réussite de chacun), seront mises en place progressivement. On trouvera les pdf de ces rapports dans les différents posts qui commentent cet article – à quoi il faut ajouter un projet d'arrêté et un projet de décret dont le SNES rend compte et contre lesquels il appelle à la grève (le 15 décembre) et à différentes actions (cf. commentaire infra également).
 

Sources (novembre 2011) : http://www.ifrap.org / http: //www.projet-ump.fr
PROPOSITION 1 :

Lutter contre l’absentéisme dans les services publics en instaurant, comme dans le privé, trois jours de carence et des indemnités journalières limitées à 60 % de la rémunération nette : économie de 220 millions d'€.

PROPOSITION 2 :

Augmenter le temps de travail des enseignants : 2 heures de cours de plus par semaine pour tous les certifiés et tous les agrégés, cela permet l’économie de plus de 40.000 postes d’enseignants. De plus, ce temps de service doit être défini annuellement (et non plus par semaine) afin de réduire le nombre d’heures qui sont payées aux enseignants, mais non effectuées lorsque les élèves sont en stage, en voyage ou encore lorsque les salles de classes sont réquisitionnées pour des examens.

PROPOSITION 3 :

Renforcement des pouvoirs du chef d’établissement en matière de recrutement des enseignants, d’évaluation pédagogique, et de maîtrise du budget y compris les salaires des enseignants (via une enveloppe budgétaire globale attribuée en fonction du nombre d’élèves par établissements).

Le renforcement de l’autonomie des établissements doit signifier la possibilité pour le chef d’établissement (principal de collège, proviseur de lycée, mais aussi, à terme, directeur d’école) de recruter librement son équipe enseignante et d’administration, en fonction du projet de son établissement. Une telle évolution doit naturellement s’accompagner d’une formation à la GRH des chefs d’établissement et un renforcement de l’équipe de direction.

PROPOSITION 4 :

Dans l’Éducation nationale, les nouveaux enseignants doivent être recrutés sous contrat de droit privé en CDD ou en CDI. Ce statut plus souple permet également d’adapter les effectifs des enseignants aux effectifs des élèves. Il faut réserver le statut et l’emploi à vie aux agents publics dont l’État a impérativement besoin. Ils sont 700 000 au sein de la fonction publique, ce sont les agents des fonctions régaliennes (Défense, Justice, Police ). Dans les autres services publics, il faut désormais recruter sous contrat de droit privé.

Il faut réfléchir à un nouveau statut des enseignants qui permette d’intégrer dans les missions des enseignants non seulement les cours mais l’accompagnement : tutorat, orientation, concertation. Cette redéfinition des missions pourrait aboutir à la création d’un nouveau corps qui concernerait les candidats à l’actuel CAPES et qui serait ouvert aux professeurs certifiés en exercice, sur la base du volontariat.

PROPOSITION 5 :

Déléguer la gestion des établissements à d’autres acteurs que l’Éducation nationale, mais avec des budgets publics.

PROPOSITION 6 :

Moduler le nombre d’heures en fonction de l’ancienneté : plus on est aguerri au métier, plus on donne d’heures de cours. Cela faciliterait l’entrée dans le métier des enseignants débutants, qui assurent autant d’heures que les autres professeurs, alors qu’ils doivent préparer leurs cours de A à Z.

PROPOSITION 7 :

Renforcer le rôle de l'Enseignement Privé sous Contrat : afin de rétablir l’égalité de tous devant l’éducation, et d’assurer une meilleure gestion de l’argent public, nous proposons d’unifier en France la dépense publique par élève. La dépense de fonctionnement doit être la même dans les établissements publics et les établissements privés sous contrat avec l’État, où seules les dépenses d’investissement doivent être prises en charge par les familles, comme la loi le prévoit.

PROPOSITION 8 :

Créer des établissements scolaires « par classe » : par exemple, dans une agglomération avec deux collèges, plutôt que d’avoir un établissement pour les élèves du centre-ville avec tous les niveaux (6ème à 3ème) et un collège pour les élèves du quartier populaire avec tous les niveaux (6ème à 3ème), on pourrait mettre en place des établissements par classes ; un établissement regroupant tous les élèves de 6ème-5ème de l’agglomération, un autre tous les élèves de 4ème-3ème. Ce système de regroupement des élèves par tranche d’âge permet d’ailleurs une plus grande sécurité pour les élèves les plus jeunes, facilite le travail de surveillance et permet d'examiner une nouvelle globalisation des moyens.

PROPOSITION 9 :

Mettre en place une évaluation des enseignants par le chef d’établissement. Les enseignants ne devraient plus subir une évaluation purement quantitative, qui ne vise qu’à vérifier leur bon respect du programme national et leur aptitude à le finir dans les temps. Elle devrait s’appuyer sur une dimension qualitative, qui mesurerait leur capacité à faire progresser les élèves.

Un responsable disciplinaire (un « chef de département » pour chaque ensemble disciplinaire), désigné parmi les enseignants pourrait animer l’équipe de professeurs de sa discipline et participer à leur évaluation. Il pourrait notamment accompagner les jeunes enseignants au début de leur parcours. Il serait le responsable du travail en équipe au sein de la discipline.

PROPOSITION 10 :

Promouvoir auprès des enseignants les possibilités offertes par la mobilité internationale. Une action concertée de communication de l’administration centrale et des services déconcentrés doit être mise en place afin de promouvoir la mobilité internationale auprès des enseignants.

Il faudrait également étendre le programme Jules Verne qui permet aux enseignants titulaires du premier et du second degré de l'enseignement public d’exercer dans un établissement étranger pendant une année scolaire (mais avec perte de son support de poste) afin de renforcer les partenariats et projets internationaux des académies.

Commentaire(s)

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Faut-il encore rêver au grand soir? il y a longtemps que la lutte des classes a cédé la place à la lutte des places... Ces propositions devraient être bien accueillies par la plupart des enseignants qui ne sont pas moins corruptibles que monsieur tout le monde, et puis tout cela étant proposé au nom de la dette (qui est en train de remplacer, quant à elle, le péché originel) et que presque plus personne ne doute qu'elle soit à rembourser...

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Ce pessimisme est sans doute injuste ; en revanche, on voit comment le pouvoir avance, très vite en vérité, comme en témoigne l'application du dispositif ECLAIR dans un cadre d'abord restreint, à un certain nombre d'établissements du secteur prioritaire, puis à l'ensemble de ce secteur, et prochainement donc, du moins quant à certaines de ses dispositions, à l'ensemble de l'E.N.

Il y a bien eu à l'époque des protestations, notamment syndicales. Mais étant donné la façon progressive et insidieuse dont se met en œuvre le dispositif, il est évident que cette contestation de demi-mesure ne l'arrête pas voire le favorise. Une opposition massive et frontale semble donc une fois encore la seule solution. Cependant, dans ce domaine comme dans les autres, il est vrai qu'elle demeure très improbable.

Cf. http://politproductions.com/content/nietzsche-daccord-avec-les-gr%C3%A9…

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Voici, par exemple, ce qu’on lit sur le site de l’IFRAP :

« Ce projet du ministère va dans le sens des réformes que la Fondation IFRAP demande depuis longtemps : donner une véritable autonomie aux chefs d’établissement. Cela passe selon nous, non seulement par l’évaluation des enseignants mais aussi par une autonomie dans le recrutement et la gestion des salaires de ses personnels. »

Confier la gestion des salaires des profs (entre autres) au chef d’établissement, mmmm ! mais qu’elle est bonne cette idée pour renforcer son autorité ! E tutti quanti ! La visite du site de l’IFRAP vaut le détour : suivre les liens, c’est renversant !

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J'ai suivi le guide, et en effet je suis consternée. Voyez par exemple cette proposition de l'IFRAP intitulée « Augmenter le temps de travail des enseignants ». Il s'agirait donc de demander aux enseignants du 2nd degré d'effectuer 2 heures hebdomadaires de cours supplémentaires pour économiser 40.000 postes, au nom d'un ajustement aux moyennes européennes (et pourquoi pas demain aux moyennes de la Chine ou des pays les plus pauvres?!). Aucun ajustement salarial n'est en revanche envisagé. Pour cette question se reporter au lien sur l'évaluation (meilleure!) des enseignants (qu'ils « mériteraient »), et particulièrement au passage hallucinant que vous citez sur le transfert de la gestion des salaires aux chefs d'établissement !!!!!

Ce que je voudrais dire, c'est que les professeurs titulaires ou en général fonctionnaires doivent vraiment se faire du souci, car ce qui est dit dans la proposition ci-dessous, c'est que les vieux (« aguerris au métier ») donneront plus d'heures de cours!!! Bien entendu, qu'on ne s'y trompe pas, bien que placée sous l'invocation de la nécessité pour les plus jeunes d'inventer leur cours, cette proposition n'a rien à voir avec ce que nous réclamons : le retour à un véritable temps de formation pratique des jeunes certifiés ou agrégés, soit une décharge horaire sur une ou deux années (comme au plus beau temps de la gauche, sous Savary). Donc vous voyez, les vieux, ou les futurs vieux, bref les profs fonctionnaires, ce qui vous attend : peu à peu noyés, isolés dans une masse de CDD (« affamés » et/ou ambitieux) aux ordres d'un patron gestionnaire disposant de vos salaires et de votre avancement (rappelons que la base en sera nécessairement l'ancienneté, tout autre choix sera le fait du prince...). Bref, c'est insupportable. Il faut réagir et durement.

Voici la proposition :

« Les enseignants assurent statutairement entre 15 et 18 heures de cours par semaine. Mis à part les professeurs des écoles qui donnent plus d’heures de cours que la moyenne OCDE, les certifiés français sont en dessous des moyennes européennes (639 heures contre 707 en moyenne OCDE et 758 en Allemagne)… Une grande part de cet écart vient des dispositions statutaires qui remontent à 1950 et garantissent aux professeurs des collèges et lycées un temps de cours réduit. De plus, ce temps de service doit être défini annuellement (et non plus par semaine) afin de réduire le nombre d’heures qui sont payées aux enseignants, mais non effectuées, lorsque les élèves sont en stage, en voyage ou encore lorsque les salles de classes sont réquisitionnées pour des examens.

On pourrait également, comme en Allemagne, moduler le nombre d’heures en fonction de l’ancienneté : plus on est aguerri au métier, plus on donne d’heures de cours. Cela faciliterait l’entrée dans le métier des enseignants débutants, qui assurent autant d’heures que les autres professeurs, alors qu’ils doivent préparer leurs cours de A à Z. »

PDF - 503.8 ko
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Et comme en Allemagne, dont le paradigme est de rigueur, le contenu et la forme même de l'enseignement seront inféodés aux besoins du bassin d'emploi. Le reste est gravissime, le pire est évidemment là, comme Nietzsche l'avait bien vu. C'est ce que nous devons avant tout faire entendre dans notre refus, non seulement parce qu'il y va ici prioritairement de notre mission de service public, et donc de l'avenir des enfants, mais parce que sinon nous serons (sur)taxés de corporatisme...

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24 novembre 2011 18:23

ÉVALUATION DES PERSONNELS D’ENSEIGNEMENT, D’ÉDUCATION ET D’ORIENTATION

Le ministère vient de communiquer aux organisations syndicales un nouveau projet de décret portant sur les modifications de l'évaluation des personnels d'enseignement, d'éducation et d'orientation.

Ces modifications ne touchent en rien le fond du conflit qui porte sur la place du chef d’établissement comme unique évaluateur de l’ensemble des activités des enseignants, ce qui de fait aboutit à ne pas reconnaître l’activité centrale de travail avec les élèves. Mais elles prouvent que la mobilisation traduite aujourd’hui par le nombre de signatures enregistrées pour la pétition et l’appel très unitaire à la grève commencent à porter leurs fruits.

Ce nouveau projet contient deux modifications.

Sur les promotions dans la période transitoire

Contrairement à ce qui était prévu pour la période 2012 - 2015, les promotions se feront sur le même modèle qu'actuellement (ancienneté, petit choix, grand choix). De même pour la première année qui suivrait l'entretien professionnel (2015). Ce ne serait donc qu'à partir du 1er janvier 2016 que le processus serait mis en place pour une période exceptionnellement limitée à deux ans.

Sur l'évaluation elle-même

Les missions des corps d'inspection sont maintenus (inspection des personnels dans leur discipline) par suppression des article 73 et 74 de l'ancien projet.

Sur l'arrêté deux modifications sont intervenus :

Dans l'article 5 a été rajouté le mot "didactique": "les compétences notamment didactiques dans sa discipline ou ses domaines d'apprentissage".

Toujours dans l'article 5, il est rajouté concernant la pratique professionnelles : "Elle [la pratique professionnelle] s'inscrit dans le cadre des programmes scolaires officiels et de la mise en œuvre des réformes."

__________________

Si le bougé sur la période transitoire est important, rien ne bouge sur ce qui est le cœur du dossier c'est à dire l'évaluation des enseignants par le seul chef d'établissement et la mise entre ses mains de nos évolutions de carrière.

Donc les raisons fondamentales de notre action demeurent.

Mais ce premier recul met en évidence que le rapport de force construit commence à avoir des effets et que le ministre prend conscience que c’est bien l’ensemble de nos professions qui, aujourd’hui, est en train de combattre son projet.

La mobilisation doit donc se poursuivre, par la grève du jeudi 15 décembre et en continuant à faire signer massivement la pétition ( http://retraitduprojetevaluation.net/) en la diffusant largement autour de vous.

Nous appelons aussi à mettre en place dans les établissements toutes les actions qui rassembleraient largement les enseignants (rétention de notes, intervention dans les conseils de classe, refus de participer aux examens blancs, …)

Frédérique Rolet, Roland Hubert, Daniel Robin
Co-secrétaires généraux.

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Réforme de l’évaluation des enseignants

Les projets d'arrêté et de décret de l’ex-DRH de Loréal qui révoltent l’École

 

Voici (en pdf) les documents de travail touchant la réforme de l’évaluation des enseigants qui ont été envoyés aux syndicats par le Minsitre de l’Éducation nationale : un projet d’arrêté et un projet de décret.

 

«La réforme du système de l’appréciation et de la reconnaissance de la valeur professionnelle des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation », lit-on dans la « Notice » du projet de décret, constitue l’un des volets du “pacte de carrière” annoncé par le Gouvernement en octobre 2009 puis confirmé en mars 2010 visant à améliorer les conditions d’exercice du métier d’enseignant dans le cadre d’une gestion plus dynamique et personnalisée des ressources humaines.»

 

Cliquer sur les images

 

 

 

Voir ici complément d'information

 

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30 propositions destinées à achever l’école de la République

Les propositions de l’UMP pour 2012 en matière d’enseignement sont désormais publiques.

L’UFAL s’élève contre la plupart des mesures envisagées par le parti présidentiel.

La proposition n°2, emblématique, envisage l’allongement du temps de travail des enseignants : deux heures de cours supplémentaires hebdomadaires pour les certifiés et les agrégés. La proposition n°4 y ajoute la redéfinition des missions, donc du statut des professeurs, y incluant en sus des cours, l’orientation, le tutorat, la concertation.
Ces propositions démagogiques partent du principe que les enseignants ne travaillent que 18 heures par semaine. Il convient de rappeler que le temps de travail d’un professeur ne se réduit pas au temps passé devant ses classes. Celui-ci consacre en effet un temps important à la correction des copies et à la préparation de ses cours. Ce temps est pourtant nécessaire à la qualité de l’enseignement.

À titre de preuve,

« En base annuelle, les temps de travail des enseignants est : pour les agrégés, de 38 heures 38, pour les certifiés de lycées de 39 heures 30, pour les PLP de 38 heures 18. Selon une étude comparative élaborée par le ministère de l’Éducation nationale en mars 1998, le nombre d’heures dues par les enseignants français se situerait dans la moyenne européenne. »
(Source : rapport du Sénat, 29 avril 1999).

La conséquence est simple : surcharger de travaux périphériques les enseignants va peser sur la qualité de l’enseignement.
Quel est l’intérêt des élèves et de leur famille ? Nulle mention n’en est faite ! En revanche, cela permettrait « d’économiser 40 000 postes » (Proposition n°2).

La proposition n°4 enfonce le clou : les nouveaux enseignants « doivent être recrutés en CDD ou en CDI », c’est à dire « sous contrat de droit privé. » Exit, donc, le recrutement par voie de concours nationaux. Déjà, la réforme de la masterisation avait eu pour conséquence la constitution d’un vivier de contractuels disponibles pour, sans formation, prendre en charge des élèves. Ce toyotisme a induit une forte diminution des candidats aux CAPES, les meilleurs préférant s’orienter vers d’autres carrières. On a vu ce que cela a donné : un meurtrier embauché en Allemand dans l’académie de Marseille, un vendeur de télévisions sans diplômes mis en poste à GAP pour faire cours à des STI génie électrique (coefficient 9 au BAC…)
Quel intérêt pour les élèves et leurs familles ? Ici encore, l’UMP n’en pipe mot.

La proposition 5, qui introduit le renforcement des pouvoirs du chef d’établissement, donne un élément de compréhension : il ne s’agira bientôt plus d’enseigner dans le respect des programmes nationaux, mais « d’appliquer le projet d’établissement ». Cette destruction du cadre national, garant de l’égalité des candidats aux examens, donnera naissance à des diplômes maison, qui, soyons-en certains, n’auront pas la même valeur qu’on sorte d’Henri 4 ou du lycée des Tarterêts. D’autant que la mort annoncée des ZEP va accroître encore cette tendance au renforcement des inégalités territoriales.
Quel intérêt pour les élèves et leurs familles ? Aucun argument n’est avancé ici encore par l’UMP.

La proposition n°7, enfin, pousse au développement du financement des établissements privés. Cette proposition, qui constitue une entorse au principe de laïcité, est somme toute logique : il s’agit de permettre aux familles qui en auront les moyens de fuir l’enseignement public. Ainsi, les lobbys de la rue de Grenelle auront toute latitude pour pénétrer un marché de l’éducation présidé par la logique de « la concurrence libre et non faussée ».
Quel intérêt pour les élèves et leurs familles ?
Monsieur le Ministre, nous exigeons des réponses !

L’UFAL :

  • Dénonce un projet éducatif fondé sur des analyses biaisées de la réalité du système éducatif.
  • Demande à Luc Chatel de répondre publiquement à nos questions sur les propositions de son groupe politique dont il est comptable : où est l’intérêt des élèves dans ce projet politicien dont on sent bien que le fonds de commerce est l’anti-fonctionariat primaire.
  • Appelle l’ensemble des organisations attachées au service public d’éducation à se mobiliser contre un projet aux antipodes des idéaux de l’école Républicaine.

par l'UFAL
Union des FAmilles laïques

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Voici la version complète du Rapport intitulé « Du savoir pour tous à la réussite de chacun » contenant les 30 propositions de l'UMP sur l'éducation pour 2012 ; pour ce qui concerne l'évaluation des enseignants par le chef d'établissement et la révision de leurs obligations de service, lire la proposition 15 pages 29-30.

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Revoir ici même le point de départ de ce mouvement de refonte des horaires, des statuts, des métiers, bref de l'École, dont les premiers mots furent prononcés par Chatel lors de la mise en place de la Commission sur les rythmes scolaires :

Profs, vous allez bientôt bosser 35h au bahut.

Si certains découvrent aujourd'hui l'ampleur des changements en cours de réalisation, ils ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes: il faut s'informer et réagir à temps.

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Depuis plus de 20 ans, les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté) dispensent des aides spécialisées aux élèves d’écoles maternelles et élémentaires en grande difficulté d’apprentissage ou d’adaptation. Il s’agit d’aides pédagogiques spécialisées, d’aides rééducatives ou de suivis psychologiques, et les personnels concernés reçoivent une formation spécifique.

Les « aides personnalisées » mises en place en 2008 et les stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires ne peuvent en aucun cas suppléer les suppressions des postes spécialisés des RASED, elles ne sont tout simplement pas de même nature.

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