Université d'été du MEDEF : Réponse cinglante de Fabius à Baroin sur « La règle d'or » (Audio)

Affiche de l'Université d'été du Medef en 2010.

Le Medef s'érige en juge du monde, mais il n'a rien compris à la mondialisation et n'a du reste jamais cherché à y rien comprendre. Il eût déjà fallu qu'il s'étonnât du monde au lieu de chercher à l'exploiter, d'aucuns diraient l'arraisonner. Affiche ridicule (jusque dans le graphisme du titre) que celle de son université d'été 2010. Comme s'il y avait un mode d'emploi pour savoir s'y prendre avec l'étrangeté et qui plus est avec celle du monde! Consternant de bêtise et de misère culturelle.

Aujourd'hui, 31 août 2011, se tenait à Jouy-en-Josas, sur le campus d'HEC et dans le cadre de l'Université d'été du Medef, une rencontre entre le public et un panel de politiciens, d'entrepreneurs et de banquiers autour de la question « L'entreprise peut-elle nous sauver de la crise? ».

Pas grand chose n'est ressorti de ce débat creux, modéré par un zouave de BFM. Deux choses piquantes toutefois sont venues rompre la monotonie des plaintes alarmistes sur la catastrophe du monde, le déchaînement des nationalismes, les guerres, etc., inéluctables si... si? si ne s'instaure pas une gouvernance mondiale par dessus non seulement les peuples (rien de franchement nouveau) mais les États. Aussi la première chose à réveiller notre curiosité fut-elle la reprise suffisante de l'idée fumeuse d'un B20 (B comme Business) appelé par le Medef en juin dernier à la demande (soi-disant) de Sarkozy à se réunir à Cannes du 1er au 3 novembre prochains (cf. La Tribune). Car pour fumeuse que soit cette idée de B20, après le B8, elle n'en dit pas moins cyniquement la vérité de la « politique » moderne et en particulier de la gestionite peterpanesque de Sarkozy, le roi des sommets.

Mais le plus intéressant du show fut incontestablement la question apparemment hors sujet adressée par François Baroin à Laurent Fabius sur la « règle d'or » et la réponse de ce dernier (l'une et l'autre à écouter infra) qui, Laurent fabius à l'Université d'été du Medef 2011, campus d'HEC, Jouy-en-Josas.soutenu par le modérateur et par le public, remit le ministre à sa place : moins de textes, s'il vous plaît, et davantage d'action! En vérité, la question n'était pas vraiment hors sujet car l'on sait bien ce que veut le patronat à travers toutes ces gesticulations : le renforcement de la compétitivité des entreprises par davantage de travail, moins de charges et un abaissement des salaires, surtout un abaissement des salaires, la clef du succès (lui aussi apparent) de l'Allemagne construit sous le régime de Schröder-Hartz qu'Angela Merkel n'a fait que poursuivre et durcir.

À quoi il faut ajouter que « la réplique » de Baroin (à écouter également) à « la réplique » de Fabius confirme tout à fait ce cynisme de la politique moderne que nous évoquions il y a un instant, en cela que cette réplique bis (moins malicieuse que haineuse) consiste à rétorquer au PS que son opposition « n'est pas tenable » puisque la règle d'or sera « une directive européenne », et que cela est « sain ». Nous n'avons plus affaire au « juste » dont sont censés délibérer les citoyens mais à une catégorie sociologique issue de l'économie animale, modèle du libéralisme économique. Et vous avez là la parfaite illustration du recouvrement idéologique de la production capitalisme par le discours « politique ». Les débats comme les grands plaidoyers juridico-politiques (légitimistes, droits-de-l'hommistes, etc.) sont de simples paravents qui tantôt s'ouvrent franchement, de façon obscène, avec une Christine Lagarde et tantôt s'entrouvrent de façon furtive à l'occasion d'une maladresse, commandée en l'occurrence par la rancune de Baroin piqué au vif par le subtil Fabius. En gros, le ministre suffisant lui dit – mais nous dit aussi, dit à tout opposant et même à tout partisan : « Votre avis sur notre proposition de loi constitutionnelle » – constitutionnelle, il faut y insister – « n'a strictement aucune importance puisque, de toute façon,  “la règle d'or” sera une directive administrative qui s'imposera de Bruxelles à tous les États de la zone euro » [on ne dit plus communauté européenne, « nous » sommes une zone et une monnaie]. « Par conséquent on se fout complètement de votre “voix”. Contentez-vous de nous "accompagner” dans la mise en œuvre du faux-semblant démocratique de l'adoption de cette règle par le Congrès ».

Et comme pour joindre le geste à la parole, en France commence ce jour-même la politique de baisse des salaires qui finit par faire florès en Allemagne, ou plutôt elle recommence, mais recommence à notre sens d'une façon inédite c'est-à-dire promise à se généraliser, à se généraliser avec – notre loi l'impose – le concours des travailleurs ou, plus exactement, des organisations syndicales qui les représentent et qui, comme on sait, les trahissent... Et encore cet accord n'est-il obligatoire que si la survie de l'entreprise n'est pas menacée. Dans le cas contraire, elle peut imposer aux travailleurs une baisse de leurs salaires sans leur consentement. Voir la décision rendue ce 31 août par le tribunal de grande instance de Poitiers qui déboute les syndicats de leur demande de faire annuler la décision prise par la direction de la Fonderie du Poitou Aluminium (à Ingrandes-sur-Vienne) de baisser de 15% les salaires de ses employés (pour en savoir plus sur cette affaire).

Au nom de la terreur du repli nationaliste et de ses inéluctables conséquences belliqueuses, à n'en pas douter, cet accord sera arraché, cette décision imposée. Les discours alarmistes de ces messieurs-dame de l'Université d'été du Medef réunis aujourd'hui à Jouy-en-Josas n'avaient pas d'autre sens. Et la fameuse et elle aussi fumeuse « règle d'or » est l'un des plus précieux instruments de la mise au pas (de course!) des travailleurs.

Commentaire(s)

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« Au nom de la terreur du repli nationaliste et de ses inéluctables conséquences belliqueuses, à n'en pas douter, cet accord sera arraché, cette décision imposée. »

Mais si j'ai bien compris Alliot-Marie, le terrorisme désigne tout emploi de la terreur à des fins politiques, et non seulement l'usage de la terreur qui tue. Le B20 ne doit-il pas alors être qualifié de terroriste?

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@ admin

Elle n'est plus un simple vœu la gouvernance mondiale par dessus les peuples et même les États dont vous dites qu'elle fut le leitmotiv des messieurs-dame réunis ce 31 août à Jouy-en-Josas et que vous évoquez en ces termes : « la catastrophe du monde, le déchaînement des nationalismes, les guerres, etc., inéluctables si... si? si ne s'instaure pas une gouvernance mondiale par dessus non seulement les peuples (rien de franchement nouveau) mais les États. Aussi la première chose à réveiller notre curiosité fut-elle la reprise suffisante de l'idée fumeuse d'un B20 (B comme Business) appelé par le Medef en juin dernier à la demande (soi-disant) de Sarkozy à se réunir à Cannes du 1er au 3 novembre prochains (cf. La Tribune). Car pour fumeuse que soit cette idée de B20, après le B8, elle n'en dit pas moins cyniquement la vérité de la « politique » moderne et en particulier de la gestionite peterpanesque de Sarkozy, le roi des sommets ». En témoigne cet article de Fraser Nelson issu du Couverture du Spectator et traduit par Presseurop (16 novembre 2011) : LE GROUPE DE FRANCFORT, BRAS ARMÉ DE L'UE Boot - Dessin de Ruben L. OppenheimerDessin de Ruben L. Oppenheimer « Le Groupe de Francfort, cette super-élite sans mandat démocratique, a de plus en plus de pouvoirs dans la crise de la zone euro, au point de faire et défaire les dirigeants élus du continent. Le Vieil Opéra de Francfort – un temps la ruine la plus marquante de l’Allemagne de l’après-guerre, et aujourd’hui sa recréation la plus impressionnante – est devenu le symbole de la renaissance européenne. Et c’est là que, le mois dernier, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont reçu l’élite bureaucratique de l’UE lors de ce que l’on aurait, en d’autres temps, dépeint comme un putsch. C’est qu’ils en avaient assez, de ces sommets de la zone euro, avec ces dirigeants qui faisaient des allers-retours en avion sans jamais avancer. L’heure était venue de mettre en place un groupe plus restreint, qui exercerait avec fermeté un pouvoir officieux. Ce soir-là, alors qu’ils étaient rassemblés pour écouter l’orchestre Mozart de Bologne sous la direction de Claudio Abbado, un nouvel escadron de la mort de l’UE est né. Comme Silvio Berlusconi vient de s’en apercevoir, ce que l’on appelle le Groupe de Francfort ne plaisante pas. Il y a encore quelques mois, il aurait été impensable qu’un chef de gouvernement européen tente d’en déstabiliser ou d’en déposer un autre. Aujourd’hui, deux dirigeants de l’UE sont tombés en une semaine. Comme Sarkozy en a récemment fait l’expérience, pour provoquer un changement de régime, il faut tendre la main aux rebelles. L'arnaque de la décennie On ne saurait reprocher au groupe sa manie du secret. Au sommet du G20 de Cannes, ses représentants se pavanaient avec des badges portant la mention “Groupe de Francfort (GdF)”. Officiellement, la Grande-Bretagne n’en fait pas partie, mais les responsables du Foreign Office se comportaient comme s’ils en étaient membres. Comme l’a dit l’un d’entre eux : “Nous sommes sur le point d’écarter Berlusconi”. Une telle déclaration aurait autrefois soulevé un tollé. Début novembre, il est devenu manifeste qu’une opération pour éliminer Berlusconi avait été lancée. Quand cette soirée a été réservée à l’Alte Oper, le 19 octobre, personne n’avait l’intention de former un nouvel escadron de la mort. Il était simplement prévu d’organiser un grand raout de plus au frais du contribuable, une fiesta pour marquer le départ de Jean-Claude Trichet de la Banque Centrale Européenne. Helmut Schmidt, l’ancien chancelier allemand âgé de 92 ans, vu aujourd’hui comme le parrain du projet européen, avait déclaré devant le parterre des dignitaires qu’une “crise dans la capacité d’action des organes politiques de l’UE” était “un danger bien plus grand que le surendettement pour l’avenir de l’Europe”. Il était temps de se montrer sans merci. Quand Merkel a pris la parole, elle a fait part de son exaspération face aux sommets européens et leurs mécanismes démocratiques peu maniables. “La capacité de l’UE à agir et sa marge de manœuvre se sont avérées lentes et complexes, s’est-elle plainte. Si nous voulons tirer parti de la crise, nous devons être prêts à agir plus rapidement, et même de façon non conventionnelle.” Sarkozy est arrivé tard, mais à temps pour l’arnaque de la décennie. Berlin assume son statut Mario Draghi, le nouveau patron de la BCE et un Italien qui n’aime guère Berlusconi, était également présent. Ainsi que Christine Lagarde, la nouvelle directrice (française) du Fonds Monétaire International, qui est chargée des renflouements et peut imposer des conditions humiliantes (ce qu’elle s’est empressée de faire à Berlusconi). Il y avait aussi José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne qui affiche de plus en plus des manières de voyou, et son alter ego pour l’économie, Olli Rehn. L’omniprésent Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg et chef du groupe des 17 nations de la zone euro, était là, avec Herman Van Rompuy, élu président de l’UE parce qu’il n’a aucun avis sur rien. Le groupe de Francfort est en effet le produit de la fusion entre la haute administration européenne et le pouvoir financier allemand : une sorte de Bruxelles-sur-le-Rhin. Jamais un tel groupe n’aurait pu voir le jour avant la crise, à l’époque où l’on s’inquiétait de la puissance allemande. A présent, Berlin assume son statut. “La question de savoir qui pouvait accepter le modèle allemand a été tranchée par les marchés, déclarait récemment un porte-parole du gouvernement allemand. Il ne s’agit plus de discuter de la nature des décisions à prendre mais du détail et de l’étendue des mesures à mettre en œuvre.” Ce haussement de ton est perceptible partout. On cite à présent des responsables européens anonymes affirmant qu’il est temps “de se réveiller et de passer à l’action. C’est pour ça qu’on est là”. Une initiative contraire au protocole Le malheureux Papandréou est devenu une cible idéale après avoir menacé d’organiser un référendum sur le plan de sauvetage européen. Cet été, il critiquait encore “les erreurs et les hésitations” de l’UE. Le petit groupe de Francfort lui a montré de quelle détermination il était capable en lui coupant les vivres, précipitant ainsi son remplacement par Lucas Papademos, ancien responsable de la BCE formé à Francfort. Même Barroso a pris une décision extraordinairement déstabilisante pour Papandréou en appelant à la formation d’une coalition ; une initiative à la fois contraire au protocole et à l’affirmation selon laquelle la commission européenne respecterait la souveraineté des États membres. Le cas de Berlusconi était plus compliqué. Il a réussi à échapper à ses ennemis – tant de l’opposition que de la brigade des mœurs – pendant presque 17 ans de carrière politique. L’économie italienne est, en outre, solide. Supprimez le service de la dette et vous obtenez des finances publiques non seulement équilibrées mais parmi les plus excédentaires de la zone euro. On ignore qui a estimé que l’Italie serait en crise si les marchés financiers décidaient de lui appliquer un taux d’intérêt supérieur à 7 % sur sa dette souveraine. La réponse se trouve peut-être dans une déclaration faite par Angela Merkel l’année dernière : “Il faut restaurer la primauté du pouvoir politique sur les marchés”. 15 personnes à la tête d'un budget de mille milliards d'euros Les responsables politiques s’y essaient depuis des générations, sans grand succès. C’est toutefois beaucoup plus facile maintenant que la zone euro a créé un gigantesque appareil permettant à une poignée de gens de tirer les ficelles du pouvoir. Le plan de sauvetage européen – avec son budget supposé de mille milliards d’euros – représente 15 personnes. Il serait maintenant possible d’exercer un immense pouvoir sur tout un continent en réunissant une poignée de personnalités partageant les mêmes conceptions dans l’arrière-salle de l’opéra de Francfort. Tout cela au nom de l’unité européenne. Le groupe de Francfort considère la démocratie – ainsi que les marchés – d’un œil méfiant, pour ne pas dire hostile. Les considérations de Juncker à propos de ces électeurs exaspérants sont bien connues depuis qu’il a résumé le problème des gouvernants en ces termes : “Nous savons tous ce qu’il faut faire, ce que nous ne savons pas c’est comment nous faire réélire une fois que nous l’avons fait”. Une solution à ce problème semble aujourd’hui se dessiner : il suffit d’introniser un petit groupe de dirigeants qui, pour commencer, n’ont pas été élus et n’iront plus demander leur avis aux électeurs. Ensuite, laissez-les faire ce qu’ils veulent. »
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François Hollande s'est dédit en acceptant de faire voter la règle d'or, et il a même fait pire que Sarkozy en choisissant la procédure simplement parlementaire, méprisant la voie référendaire ou celle du Congrès, alors que cette règle implique un important transfert de souveraineté. Voici ce qu'il déclarait au micro de Jean-Michel Aphatie sur RTL le 12/12/2011 (08h11) :

«Vous ferez voter François Hollande "une règle d'or" dont vous ne voulez pas dire le nom ?

Je ferai voter une loi de programmation des finances publiques, pourquoi ? Parce que les Français doivent être éclairés. Vous me parlez d'une "règle d'or", d'ailleurs on entend depuis plusieurs mois cette "règle d'or" évoquée.

Nicolas Sarkozy, voulait nous faire voter, là toute affaire cessante, une "règle d'or", dont on sait aujourd'hui qu'elle serait d'ores et déjà obsolète. Pourquoi ? Parce que nous aurions révisé la Constitution, vous vous rendez compte de cette opération, et là, on viendrait nous dire qu'il faudrait une règle d'or renforcée. Moi, je n'ai pas besoin qu'on me dise qu'il faille voter une règle d'or ou pas, je ne suis pas cette logique là. Je suis dans une logique de transparence, de clarté, de responsabilité.

Mais on pourra faire voter toutes les règles d'or dans tous les pays, toutes les règles de respect des déficits, s'il n'y a pas de croissance, aucun des objectifs ne sera atteint. Aucun. Et d'ailleurs, s'il y a doute sur les marchés aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas de croissance.»

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Communistes Hebdo N°260

Semaine du 06 au 12 août 2012

09 août 2012

« Dès son élection, Hollande a rencontré les organisations financières internationales et certains chefs d'état pour les rassurer et écouter leurs "recommandations". Entre défenseurs des intérêts du capital, il faut s’entendre pour coordonner au mieux les décisions. Les effets de ces rencontres se concrétisent. Un des premiers vient de tomber : le conseil constitutionnel juge que le traité Budgétaire Européen signé le 2 mars par Sarkozy n'est pas contraire à la constitution. Hollande, qui avant son élection semblait combattre la "règle d'or" de son prédécesseur (pas de déficit structurel d'un pays au- dessus de 0,5% du PIB) et qui promettait de passer cette disposition à la trappe au lendemain de son élection, est satisfait. Il n'aura pas à réunir et à faire voter le congrès à Versailles sur le sujet, quel soulagement !! Il n’aura pas à expliquer son "reniement" de façade et évite ainsi les vagues médiatiques et politiques possibles.

Bien sûr pour faire bonne mesure, une partie des alliés du gouvernement s'agite et fait semblant de s'opposer au diktat de l’Europe. Le comble (si c'est possible) c'est que cette « opposition à la gauche du PS » réclame un référendum, comme si le coup du référendum de 2005 n'avait pas suffi. On l'aura compris c'est clairement un coup politicien se substituant à la lutte.

Mais sur le fond, on voit que la perte de souveraineté de notre pays sur le sujet déterminant qu'est la maîtrise du budget national se confirme. Avec le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) ce sont diverses dispositions qui se mettent en place et vont permettre à Bruxelles de décider si le projet de budget des états et leur mise en œuvre sont compatibles avec les exigences du capital.

Cette Europe du capital poursuit sa main mise contre les peuples sous la houlette des gouvernements en place.

Seules les luttes pourront faire obstacle à cette machine à détruire les peuples, leurs emplois et leurs acquis sociaux. »

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Je ne crois pas que l'on puisse parler d'une dédite de Hollande au sujet de la règle d'or. Ses déclarations étaient sur le sujet des plus ambiguës. Les gogos qui ont voté pour lui n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes s'ils sont déçus aujourd'hui.

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Dédite ou pas de la part de Hollande, des socialistes fulminent. En témoigne ce message que nous avons reçu de H.J.F. Morel :

« QUESTIONS :

1) même si le texte est peut-être différent que sous Sarko, sommes-nous là pour faire comme lui? passer en force par l'assemblée au lieu d'un référendum l'adoption du pact budgétaire européen?
[...]
73% des français veulent que le gouvernement ne fasse pas comme pour le traité de Lisbonne. Ils veulent un REFERENDUM……. sinon, sur ce sujet, PERSISTERA pendant toute la mandature une PLAIE BEANTE, qui finira par une sanction ramenant au pouvoir, pilleurs et démolisseurs du système économique et surtout social, de la France.

Qu'on se le dise et qu'on n'hésite pas à faire circuler toutes réflexions similaires, pour le bien de tous; et tâchons d'obtenir, justement, le tenue de ce référendum.

Notre liberté et notre avenir, sont en jeu.

De l'Audace, encore de l'Audace, toujours de l'Audace, telle devrait être la devise du gouvernement.

Amitiés Fraternelles Socialistes.

H.J.F. MOREL, Président Fondateur du Cercle d'Etudes et de Propositions pour la Reconstruction Economique et Sociale de la France – "RESEAUX SOCIALISTES ACTIFS".

www.nouvelle-alternative-socialiste.org

SUGGESTION: A consulter et à méditer sur son contenu: www.roosevelt2012.fr »

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«François Hollande ayant décidé de faire voter le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de l’Union économique et monétaire au pas cadencé dès le mois d’octobre, la gauche de gauche s’organise. Le Front de Gauche a déclaré dimanche dernier que c’était l’objectif central de la rentrée. ATTAC a décidé de faire de même. Avec ce traité c’est le traité de Lisbonne puissance 10 car il y aura avec ce traité un cadenaçage complet de la souveraineté populaire. Aucun déficit ne sera permis (maximum 0,5 %). Cela empêchera tout investissement de long terme visant au développement économique social et écologique. Or seuls ces investissements de long terme peuvent nous éviter le chaos & l’austérité et préparer le changement nécessaire de paradigme.»

 

Lire la suite : Rentrée : la mobilisation contre le TSCG devient l’axe du combat de la gauche de la gauche

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La ratification du Pacte budgétaire par la France début octobre serait un évènement grave. Elle imposerait durablement une politique d'austérité.
 
Nous, organisations associatives, syndicales et politiques, avons décidé de mener ensemble une vaste campagne d'éducation populaire et de mobilisation citoyenne, avec en particulier une grande manifestation unitaire le 30 septembre à Paris.
 
L'intervention des citoyens dans le débat démocratique doit convaincre les parlementaires – particulièrement celles et ceux qui ont été élus sur la promesse d'une renégociation de ce Pacte budgétaire – de refuser sa ratification et de permettre ainsi la réouverture du débat en Europe.
 
L'appel ci-joint est ouvert en permanence à la signature de toutes les organisations qui souhaitent contribuer à ces objectifs.

Premiers signataires de l'appel :
Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CNDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de Gauche (Fase, C&A, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, PCF, PCOF, Parti de Gauche, République & Socialisme), Marches Européennes, NPA, Résistance Sociale, Solidaires, Sud BPCE.

 

Non à l’austérité permanente
Refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le débat en Europe !

Le président de la République veut faire ratifier au plus vite par le Parlement le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, plus connu sous l’intitulé de « Pacte budgétaire », tel qu’il a été signé par Nicolas Sarkozy le 25 mars dernier. Pourtant, les faibles mesures « de croissance » annoncées le 29 mai dernier ne constituent en rien la « renégociation » promise par le candidat François Hollande d’un traité qui « ajoute l’austérité à l’austérité ».

Ce Pacte budgétaire aggrave les politiques néolibérales prônées depuis des années et qui ont mené aux problèmes actuels de la zone euro. Il représente d’abord une absurdité économique. En imposant que le « déficit structurel » d’un État soit inférieur à 0,5 %, il va obliger à des coupes drastiques dans les dépenses publiques. Il va priver la puissance publique de moyens indispensables pour mener des politiques permettant d’engager la transition sociale et écologique. Or nous avons besoin au contraire de développer et de rénover les services publics et la protection sociale pour répondre aux nombreux besoins non satisfaits, réduire les inégalités sociales et réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous avons besoin d’investissements publics considérables pour financer la transition énergétique, réduire les pollutions, assurer la reconversion écologique des modes de production et de consommation, créer des millions d’emplois. L’obligation d’équilibre budgétaire permanent sera un frein majeur pour s’attaquer à la crise sociale et écologique.

Dans une Europe où les clients des uns sont les fournisseurs des autres, cette orientation engagée depuis deux ans amène aujourd’hui la récession généralisée. Les difficultés de PSA et d’autres entreprises découlent directement de l’effondrement de la demande en Europe du Sud. Aujourd’hui le pouvoir d’achat stagne ou régresse, les entreprises et les collectivités locales réduisent leurs investissements: dans ce contexte couper dans les dépenses publiques ne fera qu’aggraver le chômage. Dès 2013, selon une étude du FMI lui-même, ramener le déficit de la France à l’objectif de 3% du PIB affiché par le gouvernement créera automatiquement 300 000 chômeurs de plus. La réduction des recettes fiscales qui en résultera rendra encore plus difficile la réduction des déficits, que l'austérité était censée favoriser, « justifiant » ainsi un nouveau tour de vis, etc.

Économiquement stupide, ce Pacte budgétaire est socialement insupportable car les « programmes d’ajustement structurel » aujourd’hui imposés à la Grèce et aux autres pays en difficulté réduisent les protections, accroissent les inégalités et touchent le plus durement les populations les plus précaires - femmes, jeunes, ouvriers, immigré-es. Loin d’éviter aux pays du Nord de l’Europe de subir le sort de ceux du Sud, ce Pacte entraîne toute l’Union dans une spirale dépressive qui risque de généraliser la pauvreté. Ce serait un recul sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

Enfin, ce Pacte budgétaire représente un déni démocratique.

Non seulement il prévoit des sanctions quasi automatiques en cas de non-respect, mais il marginalise les Parlements nationaux et européen, et fait de la Commission et de la Cour européenne de justice, organismes non élus, les juges des budgets nationaux. Il installe un fédéralisme autoritaire niant la souveraineté populaire. Il place l’économie en pilotage automatique, soumise à des normes destinées à rassurer des marchés financiers dont la puissance n’est pas remise en cause. Nous ne l’acceptons pas.

Les crises sociale, écologique et financière mondiales s’aggravent. Elles sont lourdes de dangers comme le montre le renforcement des extrêmes droites xénophobes et nationalistes. Ces crises nécessitent une mobilisation de l’Europe, mais d’une Europe fondée sur la solidarité et la démocratie, d’une Europe qui se dégage de l’emprise des marchés financiers. Or le Pacte budgétaire va au contraire renforcer les contradictions internes à la zone euro et pourrait mener à son éclatement. Le refus de la France de ratifier ce traité serait un signal fort envoyé aux autres peuples européens afin d’ouvrir le débat sur la construction d’une autre Europe.

C’est pourquoi, nous, les organisations signataires de ce texte refusons ce Pacte budgétaire qui engage l’avenir. Nous demandons qu’un large débat démocratique ait lieu afin que les citoyen-es puissent s’emparer de ce sujet décisif et se prononcer à son propos. Nous voulons mettre le Président de la République, son gouvernement, les parlementaires devant leurs responsabilités.

Pour créer ce débat démocratique, nous appelons à renforcer les collectifs locaux déjà existants - notamment ceux pour l’audit citoyen de la dette publique -, à en créer de nouveaux le cas échéant ; nous organiserons ensemble une série de débats publics dans toute la France ; nous nous adresserons et inviterons les citoyens à s'adresser à chaque député et sénateur de la majorité parlementaire, et nous organiserons des manifestations dont une grande manifestation unitaire à Paris le dimanche 30 septembre. Un comité d’organisation se met immédiatement en place pour assurer le succès de ces initiatives.

Premiers signataires1 : Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CNDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de gauche - Parti communiste français - Parti de gauche - Gauche unitaire - FASE - République et Socialisme - PCOF - Convergence et Alternative - Gauche anticapitaliste, Marches Européennes, NPA, Résistance Sociale, Solidaires, Sud BPCE.

1 Toutes les organisations syndicales, associatives et politiques progressistes qui le souhaitent peuvent rejoindre les premiers signataires. Pour en savoir plus : www.audit-citoyen.org ou contact@audit-citoyen.org

 

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Avec le Pacte budgétaire, le moins disant social, c’est maintenant ! Refusons-le !

L’UFAL, au-delà de sa signature, avec d’autres associations, syndicats et partis politiques, d’un appel à refuser le pacte budgétaire, tient à préciser les raisons qui lui sont propres pour refuser ce plongeon dans l’austérité institutionnalisée.

Les fondements du refus pour l’UFAL du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) se trouvent dans le titre IV article 11. Cet article prévoit la limitation de la souveraineté des États : il institutionnalise le fait que l’Union européenne, et notamment ses instances non élues, aura désormais un droit de regard sur toutesles grandes réformes de politiques économiques“. Sont particulièrement visés dans cet article les droits sociaux en général, et la protection sociale des citoyens en particulier (Sécurité Sociale, retraite par répartition, chômage…), autrement dit ce qui constitue le cœur de notre société républicaine fondée sur la solidarité entre les citoyens.

À travers le TSCG, le grand appétit du capitalisme sauvage a donc enfin trouvé les moyens et les alliés pour faire main basse sur notre Sécurité sociale et tout notre système social sans nous demander notre avis, à nous citoyens français ! Lire La suite