- mer, 2011-10-05 21:53
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Anissa Mohammedi, La voix du silence
Anissa MOHAMMEDI est ingénieur en biologie et a enseigné le Français en Kabylie.
Poétesse bilingue, elle est l’auteur de Soupirs primés au festival national de poésie de Béjaia (Algérie) en 1995 et a obtenu un deuxième prix de poésie en langue française en 1998. La voix du silence, 80 F, est en vente à la Librairie-Galerie RACINE au 23, rue Racine. 75006 Paris. Et à l’espace Algérie Littérature/Action : 27, rue de Rochechouart. 75009 Paris. |
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- de Sortir du colonialisme
- préface de Gilles Manceron
- postface de Henri Pouillot
- Quatrième de couverture : Le 5 octobre 1961, alors que les négociations devant mettre fin à la guerre d'Algérie ont commencé, le préfet de police Maurice Papon décrète un couvre-feu pour les Algériens à Paris et dans sa banlieue. Le 17, une manifestation pacifique à l'appel du FLN s'ensuit, qui sera sauvagement réprimée. Des dizaines de personnes seront retrouvées noyées dans la Seine. Cinquante ans après, ce crime n'est toujours pas reconnu comme tel ni condamné par les plus hautes autorités de la France. Ce livre présente des documents de l'époque : le communiqué du préfet Papon, une circulaire administrative d'une précision glaçante, mais aussi des appels du FLN, le témoignage sous forme de reportage d'un jeune appelé, un tract de «policiers républicains» indignés par les actes auxquels on veut les associer... Autant de pièces décisives éclairées ici par l'analyse de l'historien Gilles Manceron, et mises en perspective par Henri Pouillot, président de l'association Sortir du colonialisme, avec les débats actuels sur la colonisation.
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Massacres du 17 Octobre 1961 à Paris
youtube.com 4 avr. 2010 - 3 mn - Ajouté par DMhamed
Manifestation pacifique contre le couvre-feu imposé aux seuls Nord-Africains -
17 Octobre 1961
dailymotion.com 21 nov. 2006 - 17 mn
17 Octobre 1961 Mémoires d'un massacre. Production : Les Engraineurs. Evocation du massacre des algériens ... -
17 OCTOBRE 1961 Les oubliés de l'histoire 2/2
youtube.comc13 avr. 2010 - 5 mn - Ajouté par rachel3134 -
17 octobre 1961.mov
youtube.com 23 août 2011 - 2 mn - Ajouté par Aleadefacto
Reportage sur le thème du 17 octobre 1961 pour Urban-infos, JT des jeunes de La Courneuve au service jeunesse ... -
17 Octobre 1961- إخواني لا تنسوا شهداءكم
youtube.com 12 oct. 2008 - 9 mn - Ajouté par vvsdcn
Retour sur les événements meurtriers du 17 octobre 1961 contre la communauté Algérienne en France. L'état ... -
Contre l'oubli du 17 octobre 1961 à Gennevilliers
dailymotion.com 18 févr. 2007 - 3 mn
Journal TV France3 Edition régionale 18/02/2007 sur la Mort de Papon et l'inauguration à Gennevilliers de la station ... -
17 octobre 1961 ne jamais oublier
dailymotion.com 5 oct. 2009 - 15 mn
Rendez-vous le samedi 17 octobre 2009 à 17H au Pont St-Michel www.indigenes-republique.fr -
Médine 17 Octobre 1961
par Larab
C'est un clip que j'ai fait qui n'existe pas encore, et vu kil me tenait à coeur je me suis demander si je pouvais le faire...Laissez vos coms!
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17 octobre 1961-17 octobre 2010: Commémoration ...
dailymotion.com 19 oct. 2010 - 9 mn
Le 17 octobre 1961, plusieurs dizaines de milliers d'Algériens, manifestant pacifiquement dans les rues de Paris ..
Une Histoire du Ghetto Français, 17 Octobre 1961 Commenté dailymotion.virgilio.it 21 juil. 2008 - 3 mn
La version commentée et sans l'extrait de "Nuit noire" qui s'avère un peu en dehors de la réalité historique puisqu ...
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Commentaire(s)
Sarkozy : « Le négationnisme n'est pas acceptable ». Dont acte!
En réponse à Sarkozy : « Le négationnisme n'est pas acceptable ». Dont acte! par Frondeur
50 ans est-ce suffisant pour la réflexion?
Marche à Paris pour la reconnaissance d’un crime d’État
LE MATIN DZ - Le Journal des idées et du débat
Massacres du 17 octobre 1961 : marche à Paris pour la reconnaissance d’un crime d’État
Par Le Matin DZ/APS | 03/10/2011 20:16:00
Une marche en commémoration des massacres du 17 octobre 1961 et pour leur reconnaissance comme crime d’État par les plus hautes autorités de la République française sera organisée le 17 octobre prochain à Paris.
La marche fait suite à l’appel d’une cinquantaine d’associations, de syndicats et d’organisations politiques, a-t-on appris lundi auprès des organisateurs.
Devant emprunter le même itinéraire que celui des milliers d’Algériens sortis en cette journée tragique manifester pacifiquement contre le couvre-feu discriminatoire imposé par le préfet d’alors, Maurice Papon, la marche est prévue à 18 heures à partir du boulevard Bonne Nouvelle, heure et lieu choisis lors de la manifestation réprimée dans le sang il y a 50 ans à Paris.
Du cinéma le Rex, dans les Grands Boulevards, jusqu’au pont Saint Michel d’où ont été jetés des milliers d’Algériens dans les eaux glaciales de la Seine, les manifestants brandiront des silhouettes portant les noms des victimes de la répression policière ainsi que des slogans rappelant la responsabilité de l’État français dans ces massacres.
Réunis dans le collectif 17 Octobre 1961, les premiers signataires de l’appel "Vérité et Justice" relèvent que 50 ans après les faits, "la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales - en particulier la guerre d’Algérie - avec le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînées, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961".
S’exprimant au nom de ce collectif, l’historien Gilles Manceron a fustigé le "déni" et "l’occultation" dont ont fait l’objet ces tragiques événements, "méconnus" des années durant en France. "S’il y a eu méconnaissance, c’est qu’il y a eu déni et occultation de la part de l’État français de ces massacres (à) et la manifestation du 17 octobre prochain est une étape dans l’interpellation des autorités pour qu’elles reconnaissent ce crime d’État", a indiqué l’historien, également vice-président de la Ligue des droits de l’homme, lors d’une conférence de presse à plusieurs.
L’historien et universitaire Olivier Le Cour Grandmaison a, pour sa part, souligné le contexte politique dans lequel intervient cette mobilisation, à quelque mois de l’élection présidentielle de 2012 en France. "Ce contexte est marqué par une offensive de réhabilitation du passé colonial de la France en général, et du passé colonial en Algérie, en particulier (à) Il y a une base politique et juridique à cela : la loi du 23 février 2005 (vantant les effets du colonialisme) qui est encore en vigueur", a-t-il dit.
Pour l’auteur de Douce France, cette loi "n’est pas simplement déclarative ou de dénonciation puisqu’elle a produit des effets très concrets, institutionnels notamment, dont la création le 19 octobre 2010 de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, comprenant des officiers supérieurs qui étaient actifs durant la guerre d’Algérie".
"Nous voulons absolument que ce crime d’État soit reconnu par les plus hautes autorités de la République et il me semble tout aussi nécessaire de s’adresser à celles et ceux (candidats à la présidentielle) qui prétendent ou qui cherchent à incarner l’alternance pour leur demander de prendre une position très précise et très concrète sur les massacres du 17 octobre 1961 comme des crimes d’État", a-t-il ajouté.
La marche du 17 octobre prochain est initiée par nombre d’associations dont notamment Au nom de la Mémoire, le Mrap, la Ligue des droits de l’homme, et 17 octobre contre l’oubli. Outre cette manifestation, les organisateurs prévoient une série de projections de films sur les événements d’octobre 1961 dont À propos d’Octobre de Mehdi Lallaoui, une préface à Octobre à Paris de Jacques Panijel, un documentaire interdit à sa sortie en 1962, qui a fait l’objet de nombreuses projections clandestines.
Ici on noie les Algériens est l’autre long-métrage inédit, réalisé par Yasmina Adi, qui sera projeté à la même occasion, au côté d’un film d’animation Octobre Noir, d’Aurel et Florence Corre.
Des colloques sur les massacres du 17 octobre sont par ailleurs retenus au programme des commémorations dont un colloque international "Le 17 octobre 1961 : 50 ans après, la nécessaire reconnaissance" prévu le 15 octobre à l’Assemblée nationale française, à l’initiative de l’Association Au nom de la mémoire et de la Ligue des droits de l’Homme.
APS
Paris 17 octobre 1961
Commémoration du 50e anniversaire :
En réponse à Paris 17 octobre 1961 par akika ali (non vérifié)
À voir : Ali Akika
Pas si modeste que cela votre contribution, Ali Akika, émouvante et juste, merci pour le lien.
Un webdocumentaire de Raspouteam sur le 17 octobre 1961
Le massacre du 17 octobre 1961 sur la radio d'Etat
1/ Le reportage d'Inter Actualités le 18 octobre 1961 (présenté par Patrick Cohen le 18 octobre 2012 sur France Inter dans son 7/9):
2/ L'édito de Thomas Legrand sur Inter (dans le 7/9 de Patrick Cohen) le 18 octobre 2012:
17/10/1961: "Ce massacre a été occulté de la mémoire collective"
L'exécution de plus d'une centaine de manifestants algériens à Paris le 17 octobre 1961 reste méconnue, souligne l'historien Gilles Manceron.
Le Monde.fr | 17.10.2011 à 09h37 • Mis à jour le 06.04.2013 à 21h12 | Propos recueillis par Soren Seelow
Un Algérien blessé est emmené par le photographe Elie Kagan et un journaliste américain à l'hôpital de Nanterre, le 17 octobre 1961.
A cinq mois de la fin de la guerre d'Algérie, le 17 octobre 1961, Paris a été le lieu d'un des plus grands massacres de gens du peuple de l'histoire contemporaine de l'Europe occidentale. Ce jour-là, des dizaines de milliers d'Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui les vise depuis le 5 octobre et la répression organisée par le préfet de police de la Seine, Maurice Papon. La réponse policière sera terrible. Des dizaines d'Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine. Pendant plusieurs décennies, la mémoire de ce épisode majeur de la guerre d'Algérie sera occultée.
L'historien Gilles Manceron, auteur de La Triple Occultation d'un massacre (publié avec Le 17 octobre des Algériens, de Maurice et Paulette Péju, éd. La Découverte), explique les mécanismes qui ont contribué à cette amnésie organisée.
>> Portfolio sonore : Les photos inédites du 17 octobre
>> Chronologie : La "bataille de Paris" racontée par les archives du "Monde"
Pourquoi la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 a-t-elle été occultée pendant si longtemps ?
Il s'agit d'un événement d'une gravité exceptionnelle, dont le nombre de morts a fait dire à deux historiens britanniques [Jim House et Neil MacMaster, Les Algériens, la République et la terreur d'Etat, Tallandier, 2008] qu'il s'agit de la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine.
Comment une répression de cette ampleur a-t-elle pu ne pas être considérée pendant plusieurs décennies comme un événement de notre histoire ? L'historien Pierre Vidal-Naquet a employé le terme d'"énigme". Je me suis interrogé sur les facteurs qui permettent d'expliquer comment ce massacre a été occulté de la mémoire collective.
Il me semble tout d'abord qu'il y a une volonté de faire le silence de la part des autorités françaises. En premier lieu, bien sûr, les autorités impliquées dans l'organisation de cette répression : le préfet de police de la Seine, Maurice Papon, le premier ministre, Michel Debré, ainsi que Roger Frey, ministre de l'intérieur. Mais également le général de Gaulle, qui de toute évidence a pourtant été très irrité par cet épisode. Il a néanmoins voulu tirer le rideau sur cette affaire et fait en sorte que les Français passent à autre chose.
Par quels moyens le pouvoir a-t-il réussi à imposer le silence, et donc cette amnésie ?
Sur le moment, il y a eu censure de la presse, avec l'empêchement des journalistes à se rendre sur les lieux de détention des Algériens, par exemple. Et puis très vite, les instructions judiciaires ont été closes sans aboutir. Il y en a eu une soixantaine, elles ont toutes débouché sur des non-lieux. Une volonté d'oubli judiciaire, qui s'est combinée avec les décrets d'amnistie, qui couvraient les faits de maintien de l'ordre en France, une difficulté à accéder aux archives, l'épuration d'un certain nombre de fonds... tout cela a contribué à ce phénomène d'occultation jusqu'à la fin des années 1970.
Par la suite, d'autres facteurs ont pris le relais. En 1961, Gaston Deferre, à l'époque sénateur, avait protesté de façon très vigoureuse contre la répression policière. Mais quand Jean-Louis Béninou, journaliste à Libération, va le voir pour lui demander de faire la lumière sur cet événement, au début des années 1980, M. Deferre, devenu ministre de l'intérieur, lui répond qu'il n'en est pas question. Il a fait le choix de ne pas ouvrir ce dossier.
Cinquante ans plus tard, il existe encore une confusion entre le 17 octobre 1961 et la manifestation de Charonne, le 8 février 1962, au terme de laquelle neuf personnes ont trouvé la mort...
La mémoire de Charonne, une manifestation pour la paix en Algérie et contre les attentats de l'OAS – mais pas pour l'indépendance ! –, s'est en effet superposée à celle d'octobre 1961. Il faut dire que la gauche française a eu plus de réactivité par rapport à la violence qui s'est déployée lors de la manifestation de Charonne, qu'elle avait organisée. Cette attitude a été celle du PCF, mais également de la Ligue des droits de l'homme, qui a décidé la constitution d'une commission d'enquête après Charonne alors qu'elle ne l'avait pas fait au lendemain du 17 octobre.
On voit là les limites de l'engagement de la gauche française de l'époque. A l'exception du petit PSU et de l'UNEF, rares étaient les partis qui étaient réceptifs à l'idée d'une indépendance algérienne.
Le plus surprenant, c'est que la mémoire de Charonne ait occulté celle du 17 octobre y compris au sein de certaines familles algériennes...
Oui. La famille d'une des victimes du 17 octobre, une jeune lycéenne, qui devait avoir 15 ou 16 ans, Fatima Bédar, dont on avait retrouvé le corps dans le canal Saint-Martin, a longtemps cru et répété qu'elle était morte à Charonne. Au sein même de l'immigration algérienne, le mot de "Charonne" était plus présent que la référence au 17 octobre.
Au lendemain de l'indépendance, comment cet événement a-t-il été utilisé par les nouvelles autorités algériennes ?
C'est ici qu'un troisième facteur d'occultation a joué : la volonté du pouvoir algérien de ne pas mettre en valeur une initiative prise par la Fédération de France du FLN, qui avait organisé la manifestation du 17 octobre.
La Fédération de France était en effet devenu un fief d'opposition au nouveau pouvoir en raison de son ouverture aux idéaux et aux valeurs de la gauche européenne, syndicale et politique. Lors de la crise de l'été 1962 qui vit s'affronter, au sein du FLN, les prétendants au pouvoir, elle avait misé sur les civils du GPRA [le gouvernement du FLN en exil] contre les militaires de l'armée des frontières du colonel Boumediene. Elle se retrouva ainsi dans le camp des vaincus et les autorités de la nouvelle République algérienne évitèrent de lui faire de la publicité, en passant plus ou moins sous silence la répression du 17 octobre...
Comment s'est finalement faite toute la lumière sur l'ampleur du massacre ?
A travers des publications, notamment. Le roman policier de Didier Daeninckx [Meurtres pour mémoire, Gallimard, 1984], qui associe la recherche sur le passé de Maurice Papon sous l'Occupation à son rôle en 1961, ou des travaux d'historiens comme La Bataille de Paris, de Jean-luc Einaudi [1990, Seuil], ont joué un rôle. Et puis avec la constitution d'une association, Au nom de la mémoire, par des enfants issus de l'immigration algérienne, la mémoire a commencé à émerger.
La procès de Maurice Papon pour complicité de crimes contre l'humanité en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde pendant l'Occupation a certainement contribué à ouvrir le dossier du 17 octobre 1961 et à le faire surgir dans l'espace médiatique. Lors du procès Papon en 1997-1998, des témoins ont parlé de sa personnalité, de son rôle en Algérie et à la préfecture de police de Paris. Parmi eux, Jean-Luc Einaudi, qui a publié une tribune dans Le Monde du 20 mai 1998, où il employait le terme de "massacre" à propos du 17 octobre. Papon a trouvé bon de poursuivre Einaudi pour diffamation. Il a été débouté de sa plainte. Le terme de "massacre" a été considéré comme légitime par le tribunal. C'est un véritable tournant.
Cinquante ans après les faits, l'Etat français a-t-il reconnu sa responsabilité ?
Il y a une reconnaissance de la part de collectivités locales, notamment la mairie de Paris en 2001 qui a fait un geste fort avec l'apposition d'une plaque commémorative sur le pont St-Michel. D'autres communes de la banlieue ont fait des gestes similaires. Et le cinquantenaire, cette année, va être marqué par toute une série d'initiatives, dont un boulevard du 17-Octobre devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre. Mais de la part de l'Etat, il n'y a toujours aucun signe de reconnaissance.
Comment expliquer que cette répression ait eu lieu alors que venaient de s'ouvrir les négociations d'Evian, qui allaient aboutir à l'indépendance de l'Algérie ?
Les négociations d'Evian entre des représentants français et ceux du FLN s'ouvrent en mai 1961. A ce moment-là, on pouvait penser que le sort de la guerre ne pouvait déboucher que sur une indépendance. C'était la volonté du général de Gaulle, approuvée par les Français et les Algériens. En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur de ce processus.
Mais cette politique était contestée par un certain nombre de forces, parfois au sein même de l'appareil d'Etat. Le premier ministre, Michel Debré, qui avait été dessaisi du dossier algérien par de Gaulle, avait insisté pour qu'on lui laisse celui du maintien de l'ordre en France métropolitaine, et il a pu déployer une action qui prenait le contre-pied de l'action mise en œuvre par le général de Gaulle.
Pour ce faire, il s'entoura de Roger Frey, nommé au ministère de l'intérieur en mai 1961 au moment où s'ouvrent les négociations d'Evian, en remplacement de Pierre Chafenet. Surtout, il obtient le remplacement fin août d'Edmond Michelet, le garde des sceaux, qui s'opposait aux méthodes brutales et illégales mises en œuvre par Papon. Il sera remplacé par Bernard Chenot, un homme jugé plus accommodant, ce qui laissera les mains libres à Papon pour se livrer à la répression du 17 octobre.
Le général de Gaulle, qui est arrivé au pouvoir avec l'aide de Michel Debré en 1958, est un peu prisonnier des conditions de son accession au pouvoir. Il essaye de préserver l'essentiel, c'est-à-dire la fin de la guerre via les négociations, et fait des concessions. Il cherche à garder à ses côtés des gens qui lui sont fidèles, quand bien même ces derniers désapprouveraient sa politique algérienne. Il fait donc savoir son mécontentement à Michel Debré au lendemain du 17 octobre, mais s'abstient de rendre publique sa désapprobation. Il garde le silence, et prolonge d'une certaine manière l'occultation de cet événement.
La presse dans son ensemble reprend la version officielle
"LeS DisParuS" de la Cie No MaD
Voici des extraits du ballet "LeS DisParuS" de la Cie No MaD. Mené par le chorégraphe Mehdi Slimani, le spectacle constitue le premier et unique ballet sur les sombres événements du 17 octobre 1961. « J’ai souhaité rendre vie, le temps d’un spectacle, aux disparus d’octobre 1961, victime d’une barbarie amnésique ; pour la mémoire… contre l’oubli… leur prêter un corps, leur rendre un nom, pour l’intimité d’une danse, pour une dignité retrouvée. » Mehdi Slimani, octobre 2010.
La première vidéo est un extrait du spectacle en représentation actuellement. La seconde a été tournée sur le pont Neuf Saint Michel en hommage aux victimes.