La proximité du Front national et du nazisme

Commentaire(s)

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Un article de Sarkofrance à lire sur son site. Extrait:

«Mercredi [16 décembre 2015], le journaliste Jean-Jacques Bourdin évoque à l'antenne de RMC le "repli identitaire" en ces termes: "Revenons sur Daech. Je voudrais revenir sur les liens... euh... entre Daech et le Front... enfin les liens, pas les liens directs entre Daech et le Front national, mais ce repli identitaire, qui finalement est une communauté... d’esprit, parce que l’idée pour Daech c’est de pousser la société française au repli identitaire". Il n'en fallait pas davantage pour que Marine Le Pen perde ses nerfs et balance sur Twitter des trois photos monstrueuses de victimes de Daech. Cette dame ambitionne d'être présidente de la République.

On se pince pour le croire.»

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Depuis le 16 décembre et ce commentaire de Jean-Jacques Bourdin:

«Je voudrais revenir sur les liens entre Daech et le Front... enfin les liens, pas les liens directs, entre Daech et le Front national, mais ce repli identitaire, qui finalement est une communauté d'esprit. Parce que l'idée, pour Daech, c'est de pousser la société française au repli identitaire

Les leaders du FN sont tout hérissés!

Il y a eu les tweets de la présidente dont le moins ignoble :

Tweet de Marine Le Pen sur les propos de Jean-Jacques Bourdin au sujet de Daech et du FN le 16/12/15.

Et il y a eu les justifications indignées du vice-président Philippot (sur France 2):

«Je pense que derrière cette affaire-là, il n'y a pas 7 millions d'électeurs français qui ont été gravement insultés. Il y a aussi cette idée-même de patriotisme. Parce que moi je sens bien ce qui va arriver : "Ah! vous défendez une France souveraine, une France libre, une France patriote. Tout cela nous rappelle le repli identitaire du djihad. Et vous défendez une France qui veut promouvoir sa spécificité, son identité nationale, sa souveraineté nationale face à l'Union européenne ? Mais Daech ne fait pas autre chose, avec ses méthodes, ses manières." Non, ce n'est pas acceptable

C'est qu'on touche là à quelque chose de très sensible... qui est évidemment beaucoup plus profond que ne le voudrait le n°2 du FN (et que montre bien Politproductions).

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Alors qu'il présente le livre de son invité du 8h35, le 16 décembre 2015, le politologue et spécialiste de l'islam Gilles Kepel (auteur deTerreur sur l’hexagone, chez Gallimard), ce mercredi sur RMC et BFMTV, Jean-Jacques Bourdin le questionne : «Dans votre livre vous faites le lien entre le jihadisme français et la poussée du Front National ?». Puis, après une première réponse de l'islamologue, le journaliste de RMC et BFMTV ajoute : «Je vais revenir sur les liens entre Daesh et le Front National, enfin les liens… pas les liens directs entre Daesh et le FN mais ce repli identitaire qui finalement est une communauté d’esprit, parce que l’idée pour Daesh c’est de pousser la société française au repli identitaire ?».

L'échange entre Gilles Kepel et Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV au sujet de Daech et du Front national et la réponse de J.-J. Bourdin aux dirigeants du FN suivie d'un échange entre J.-J. Bourdin, Gilles Kepel et un auditeur électeur du FN qui s'est «senti insulté» :

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Source : Libération

Avec Axel Loustau, le FN envoie un dur au conseil régional [lors des élections de décembre 2015]

Par Jonathan Bouchet-Petersen - 15 décembre 2015 17:22 [extraits]

Ce proche de Marine Le Pen, trésorier du micro-parti Jeanne et mis en examen à ce titre, profite du désistement opportun de la candidate qui le devançait sur la liste frontiste en Ile-de-France. Avec Axel Loustau, le FN envoie un dur au conseil régional.

Sa présence sur la liste FN menée en Ile-de-France par Wallerand de Saint-Just n'était pas passée inaperçue. En troisième position, a priori éligible dans les Hauts-de-Seine, Axel Loustau n'a finalement pas été élu, faute d'un score suffisant pour le Front national (14,02% à l'échelle régionale, loin des 23% promis par certains sondages). Mais mardi, Nathalie Betegnies, secrétaire nationale du FN en charge des adhésions et, surtout, élue conseillère régionale dimanche, a démissionné pour faire place à ce proche de Marine Le Pen.

Auprès du Scan du Figaro, Wallerand de Saint-Just a regretté une décision «malheureuse» et mis en avant les «graves problèmes personnels» qui auraient contraint Nathalie Betegnies, 2e sur la liste dans les Hauts-de-Seine, à ne finalement pas siéger, ajoutant : «Ce n’était pas prévu, il s’agit de raisons objectives et non politiques.» Lundi sur Twitter, Loustau laissait déjà entendre que son échec à être élu n'avait rien de définitif : «Tu vas voir, [...] je vais encore te surprendre...» gazouillait-il.

Echange de tweets entre Abel Mestre et Axel Loustau au sujet des régionales de 2015

On comprend mieux pourquoi, même si l'intéressé s'en défend. Comme le rappelle le Scan, le désistement d’une élue FN en faveur d’un homme n’est pas une première : en mai 2014, élue eurodéputée, Jeanne Pothain avait démissionné pour céder son siège à Philippe Loiseau, récente tête de liste du Front en Centre-Val de Loire. En Bretagne, Joëlle Bergeron, eurodéputée également, avait, elle, refusé de se plier aux injonctions de son parti. Et quitté le Front national.

Trésorier du micro-parti Jeanne, dédié à Marine Le Pen, Axel Loustau, 44 ans, est mis en examen à ce titre (comme Saint-Just, trésorier du FN) dans le cadre d'une enquête de la justice sur le financement du parti d'extrême droite. Une dizaine de personnes sont elles aussi visées, et notamment Frédéric Chatillon, ancienne figure du GUD comme Loustau, avec lequel il est associé dans la société Riwal. Principal prestataire du Front mariniste, cette société est au cœur de ce qu'on appelle «l'affaire Jeanne». Comme l’a révélé le Monde, alors que Riwal n’a plus le droit de travailler avec le parti, c'est encore Loustau, via sa société Les presses de France, qui a imprimé les tracts pour la campagne francilienne de Saint-Just. Le nouveau conseiller régional, qui dirige aussi une entreprise de sécurité travaillant à l'occasion pour le FN, est également connu pour avoir été interpellé, casqué, lors de violences commises en marge de la Manif pour tous, en avril 2013. A la tête du cercle Cardinal, un club chargé de draguer les petits patrons, fondé autour du Rassemblement bleu Marine, Axel Loustau, aux convictions notoirement beaucoup plus radicales que la vitrine du FN dédiabolisé, est pour la première fois en première ligne avec un mandat électif. 

Dans «l'affaire Jeanne», c'est maintenant Marine Le Pen qui pourrait se retrouver dans les feux de la justice. La Cour de cassation a récemment rejeté une requête en suspicion légitime déposée par le FN contre les juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi, en charge de l'enquête. C’est le dépôt de sa requête en suspicion qu’avait invoqué Marine Le Pen pour justifier deux absences successives aux convocations des juges, le 13 octobre et le 9 novembre. La présidente du FN pourra désormais difficilement échapper à un nouveau rendez-vous avec la justice.

Jonathan Bouchet-Petersen

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Dans le dernier numéro de Rivarol (n° 3216 - du 24/12/15 au 06/01/16), à lire ici, "les frontistes de souche" (les fidèles au Front national de 1972) dénoncent l'échec de la stratégie de la dédiabolisation choisie par Marine Le Pen et ils lui proposent de tomber le masque; extrait:

«FACE à ce harcèlement du Système il y a deux solutions : soit faire face à la diabolisation en disant la vérité, en rejetant les principes de 89, en ne faisant aucune concession, soit essayer de se faire accepter par les adversaires. Cette dernière stratégie est vouée à l’échec et ne peut qu’aboutir à des reniements successifs et c’est pourtant celle qui semble toujours être d’actualité parmi les instances dirigeantes du FN.» (p. 1, Jérôme Bourbon)

Ce qui implique, comme va le dire lui-même Jean-Marie Le Pen dans l'interview qui suit, une amnistie générale pour tous les membres du FN écartés ou exclus par la commission de discipline du FN et, dès lors, une unité reconstituée du mouvement et de toute la mouvance nationale sans exclusive:

«Je pense que la victoire nationale aux élections de 2017 ne peut être obtenue d’abord que par une unité reconstituée du mouvement et par une amnistie générale des décisions de la commission des conflits.» (p. 2, Jean-Marie Le Pen)

Rivarol et Jean-Marie Le Pen se sont donc réconciliés. En vérité, Le Pen n'avait jamais eu d'autre position, mais en 2010 il soutenait sa fille qui venait de prendre la présidence du FN; il avait en conséquence violemment réagi aux critiques de Jérôme Bourbon qui accusait Marine Le Pen de trahir la cause nationaliste au profit d'un rapprochement suicidaire avec le Système.

À partir de là, que peut-il arriver ? Il est peu probable que la ligne défendue par le vieux Le Pen l'emporte, même s'il voit juste sur l'échec de la stratégie de la dédiabolisation (auquel un simple changement de nom du parti ne suffira pas à remédier) ; cette ligne ne l'emportera pas car l'adopter reviendrait pour le Mouvement Bleu Marine non seulement à se dédire sur une question éthique discriminante, mais encore à perdre le million de voix qu'il vient de gagner (par rapport au meilleur score de J.-M. Le Pen en 2002 : 5.525 032) ainsi que ses nouveaux cadres ou "compagnons" de tendances plus modérées qui frayent sa percée. Mais si le vieux voit juste, c'est que la majorité des Français, bien que désabusée par l'offre politique et surtout la conduite post-électorale des partis actuels, n'est pas dupe de la toilette de façade administrée par la fille Le Pen au FN, et qu'elle n'est pas du tout prête à le laisser venir au pouvoir. Et cela ne changera pas. Ce que le vieux Le Pen dit craindre à sa façon. Dans ce cas, «c’est qu’il n’y a plus de peuple, qu’il n’y n’a plus rien. Si nous ne sommes plus un organisme vivant, il n’y a plus rien à faire !» (p. 2, J.-M. Le Pen).

Le risque pour la République est cependant que Marine Le Pen intensifie la stratégie de la dédiabolisation, rebaptise son parti en "Les Patriotes" et se lance dans une compétition serrée avec Les Républicains, d'un côté, avec la gauche, de l'autre, tandis que J.-M. Le Pen, lui, récupérerait toutes les composantes nationalistes dans un "Front national bleu-blanc-rouge" pour passer un accord électoral avec Les Patriotes au second tour des Présidentielles... Cette hypothèse est loin d'être chimérique; pourquoi les vrais Républicains doivent inlassablement rappeler la vérité du Front national.

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Finalement, le scénario que vous envisagez ne s'est pas produit exactement, Marine Le Pen fait elle-même le travail de racolage de la fange des franges du parti qui se sont ralliées au père Le Pen contre l'entreprise de dédiabolisation :

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Une mauvaise interview de Nicolas Lebourg parue le 10 avril dans Libération (Marine Le Pen et le Vel d'Hiv: «Une tentative maladroite de créer un clivage») au sujet de la récente déclaration de Marine Le Pen : « La France n’est pas responsable de la rafle du Vel’d’Hiv ».

1/ Nicolas Lebourg ne tient pas compte du contexte historique spécifique de l’après-guerre qui conduit De Gaulle (et plus tard Pompidou encore) à privilégier la reconstruction et la réconciliation des deux France(s) sur la justice ; c’est ainsi qu’un salopard comme Papon, responsable en Gironde de la plus grande concentration provinciale des Juifs qui seront déportés vers le Vel d’Hiv puis vers les camps nazis, pourra reprendre du service après la Libération et l’on sait pour quelles grandes œuvres. Mais ce temps finit en 1995 avec la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des Juifs de France, reconnaissance que confirmera Hollande : « Ces heures noires souillent à jamais notre Histoire… Oui, la folie criminelle de l’Occupant a été, chacun le sait, secondée par … l’Etat français » (Chirac, 16 juillet 1995, qui appelait également à l’esprit de vigilance qui doit se manifester avec la plus grande force à l’égard de l’extrême droite : « en la matière, rien n’est insignifiant, rien n’est banal, etc. »).

2/ Nicolas Lebourg oublie de dire que le projet de constitution de Pétain a été refusé en 43 par les autorités allemandes, et que le 10 juillet 40 l’Assemblée nationale (même diminuée) avait donné à Pétain tout pouvoir pour promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution ; que dès le lendemain Pétain avait promulgué 3 actes constitutionnels qui abrogeaient la Constitution de 1875, nommaient Pétain chef de l’Etat et ajournaient la Chambre des députés et le Sénat jusqu’à la formation des nouvelles Assemblées. Ainsi Pétain put légalement exercer la dictature. Et nous ne disons pas « légitimement ». Hitler n'a jamais aboli formellement la Constitution de Weimar pour lui en substituer une autre, mais l'a vidée de sa substance ; soutient-on pour autant que, faute de légitimité, l'Allemagne nazie n'était pas responsable de la Shoah?

Marine Le Pen cherche à recréer la division des deux France(s) que de de Gaulle à Hollande les politiques responsables (à cet égard) ont tenté de rassembler par des méthodes parfois discutables. Pourquoi le fait-elle? Pour séduire les gaullistes qui n'ont jamais admis la reconnaissance chiraquienne, d'un côté, et de l'autre, pour faire un pas dans la voie du révisionnisme : la déportation c'était les Allemands, pas les Français qui, écrasés sous la botte de l'Occupant, ne la voulaient pas, pas même le gouvernement de Vichy (sous lequel il ne faisait pas si mal vivre, prétendait le père Le Pen). Bien sûr, aujourd'hui Marine Le Pen s'est plus ou moins rétractée en criant à la manipulation de ses propos, en dénonçant l'horrible Vichy et en invoquant de Gaulle ; mais ce ne sont là que ruses et artifices.

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Pie X avait choisi comme devise de son pontificat un verset de Saint Paul, Ephésiens 1, 10, « Instaurare omnia in Christo ». Les traditionalistes la traduisent par : « Rassembler toutes choses sous un seul Chef, le Christ ». Benoît XVI en a donné cette traduction:  « Renouveler toute chose dans le Christ », plus ouverte qui, au lieu de réduire le Christ au chef d'un ordre de choses métaphysique à maintenir coûte que coûte, accueille le temps, le devenir, la différence dans le renouvellement humain, sans pour autant renoncer à la principialité du Christ.

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Bourges : Les amis nazis de la responsable du FNJ

4 novembre 2015

Le 9 novembre prochain, Marine Le Pen se rendra à Bourges, au Palais d’Auron, pour l’unique meeting organisé par les candidats frontistes de la région dans la perspective des élections régionales de décembre. Pour préparer l’événement, on peut compter sur la tête de liste Philippe Loiseau bien sûr, mais aussi sur toute la nouvelle génération de militants frontistes qui ne manqueront pas d’entourer leur chère présidente à la tribune. Ce qu’on se demande, c’est si Julie Apricena, la secrétaire départemental du Cher du FNJ, invitera aussi ses amis néonazis à venir lui serrer la main… LIRE LA SUITE

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Quoi qu’en dise sa présidente, le Front National n’a jamais cessé d’être raciste et xénophobe, à en juger par l’opinion de ses adhérents et sympathisants. C’est ce que montre le sondage annuel effectué pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme.

Depuis que Marine Le Pen a été élue présidente du Front national, en janvier 2011, sa stratégie de conquête du pouvoir passe par la « dédiabolisation », visant à donner du FN l’image d’un parti « comme les autres » [1]. Il s’agit notamment de montrer qu’il n’est ni raciste, ni xénophobe, ni surtout antisémite. Louis Aliot, vice-président du FN et député européen, le dit sans fard : « La dédiabolisation ne porte que sur l’antisémitisme. En distribuant des tracts dans la rue, le seul plafond de verre que je voyais, ce n’était pas l’immigration, ni l’islam… D’autres sont pires que nous sur ces sujets-là. C’est l’antisémitisme qui empêche les gens de voter pour nous. Il n’y a que cela… À partir du moment où vous faites sauter ce verrou idéologique, vous libérez le reste (..). » (Entretien du 6 décembre 2013, in Valérie Igounet, Le Front national de 1972 à nos jours, Paris, Seuil, p. 420). LIRE LA SUITE dans ce pdf ou directement à la source.

[1Alexandre Dézé, « La « dédiabolisation ». Une nouvelle stratégie ? », in Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux semblants du Front national. Sociologie d’un parti politique, Paris, Presses de Sciences Po, 2015, p. 49-50.

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Comment Marine Le Pen a-t-elle réussi à conquérir ceux à qui le Front national faisait peur ? Comment ses mots ont-ils séduit une frange de plus en plus grande de la population ? Pour "Envoyé Spécial", la journaliste Elise Le Guével s'est penchée sur les discours de la présidente du FN. Elle nous raconte.

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Soutien à Anne Hidalgo poursuivie par le Front national pour avoir rappelé son passé.

Le 24 septembre 2012 sur ITélé Anne Hidalgo a déclaré : « Marine Le Pen qui essaye de se faire le chantre de la laïcité ne l'est pas. L'Histoire a du sens, vous savez. Le Front national n'est pas un parti qui s'est constitué dans le cadre républicain. C'est un parti qui a lutté contre la République. C'est un parti qui a soutenu pendant la guerre la collaboration avec les Nazis ».

Aujourd'hui, le Front national poursuit Anne Hidalgo pour diffamation.

Il est vrai que le Front national dont Marine Le Pen est aujourd'hui la présidente ne peut avoir soutenu pendant la guerre la collaboration avec les nazis. Car ce parti fut fondé en 1972.

Il y avait bien un Front national sous l'Occupation, mais il s'agissait alors du Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France, mouvement de la Résistance intérieure française créé en 1941 par le Parti communiste français (PCF).

Mais il est non moins vrai que de nombreux fondateurs du Front national de 1972 (dont Jean-Marie Le Pen ne fut pas le principal) ont été des collaborationnistes notoires. Par exemple, Victor Barthélémy, premier secrétaire général du FN, de 1973 à 1978, fut auparavant :

— le secrétaire de Jacques Doriot, chef du Parti populaire français (PPF) collaborationniste ;

— l'ami et conseiller de Joseph Darnand, fondateur du SOL (Service d'Ordre Légionnaire dont le serment officiel disait : « je jure de lutter contre la démocratie, la lèpre juive et la dissidence gaulliste ») puis de la Milice (qui exécutait les basses besognes de la Gestapo, traquait les résistants, les Juifs et les réfractaires au STO), secrétaire général au maintien de l'ordre en 44, qui jura fidélité à Hitler et entra dans les Waffen-SS ;

— l'animateur avec Maurice Bardèche du Mouvement social européen fasciste ;

— membre du comité central de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF) qu'il contribua à créer et qu’il représenta en 1944 à la République de Salò ;

— arrêté en mai 1945, livré aux autorités françaises et condamné à plusieurs années de prison pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

Quant aux plus jeunes des fondateurs du FN, tels Alain Robert ou le négationniste François Duprat, membres d'Ordre nouveau, véritable décideur de la création du FN, ils étaient des admirateurs de Mussolini.

Anne Hidalgo n'a donc commis aucune diffamation sur le fond. Si elle s'est exprimée en direct d'une façon inexacte par précipitation, nul de ceux qui connaissent l'histoire du Front national ne s'est trompé sur ce qu'elle voulait dire exactement.

Ne laissons pas les avocats du Front national masquer la vérité historique au moyen d'arguties formelles qu'une casuistique spécieuse pourrait bien leur accorder.

Ne laissons pas ce parti profiter du lapsus d'une femme politique injustement attaquée pour faire oublier l'idéologie anti-républicaine dont il est l'héritier et dans une large mesure le prolongateur.

Soutenons Anne Hidalgo en signant cette pétition, et exigeons dans le même mouvement que soit enfin reconnu publiquement le passé du Front national qu'il s'obstine à dénier !

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Update : Le peuple Français: Soutien à Anne Hidalgo poursuivi par le Front national pour avoir rappelé son passé.

Anne Hidalgo condamnée, relançons notre action

Politproductions.com

Mar 11, 2016 — La maire de Paris a été condamnée aujourd'hui à une amende avec sursis pour ses propos sur les liens du FN avec le collaborationnisme.

Comme nous l'avions présagé, le tribunal s'en est tenu à l'aspect formel du propos d'Anne Hidalgo. Prenant un risque important pour l'avenir de la République, il n'a pas retenu les arguments de la défense portant sur le fond ni ses mises en garde selon lesquelles le FN instrumentaliserait un tel jugement et en ferait un tract.

Anne Hidalgo va interjeter appel. Il est encore temps de la soutenir et de résister à la dénégation de la filiation idéologique du FN ainsi qu'à l'oblitération de l'indignation qu'elle doit universellement susciter.

En conséquence, nous relançons cette pétition bien que jusqu'ici elle n'ait reçu l'assentiment que d'un très petit nombre de nos concitoyens. Nous leur adressons nos remerciements solidaires, et nous appelons à la signer et à la promouvoir le plus largement possible.

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Sur Europe1 ("Le grand forum" animé par Nicolas Poincaré le 16/12/2013), face à une opposante qui soutient que le FN est un parti raciste, au regard notamment de ses déclarations, fréquentations et alliances, Marine Le Pen conteste que les partis qui composent l'Alliance européenne pour la liberté (éclipsé en 2015 par le Mouvement pour l'Europe des nations et des libertés) soient « de près ou de loin » (antienne de la Présidente du FN) néo-nazis, racistes, antisémites ou xénophobes. Toutefois, l'intérêt de la vidéo n'est pas là, dans cette compulsion de répétition, mais dans cette brève séquence (à 5'15) où l'on entend l'opposante en question se plaindre d'être frappée par quelqu'un dans le public... sans que Marine Le Pen ne réagisse... Un aperçu de la façon dont les opposants au Front national / Les Patriotes pourraient être traités demain si ce parti parvenait au pouvoir ? (On peut en effet le caindre en considérant ce commentaire : « "Vous n'avez pas à m'frapereeeeeeuuuuuuu ! " ... :))) ... bien sûr que si ^^ » ):

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Source: lexpress.fr

Marine Le Pen s'affiche avec l'extrême-droite autrichienne

de notre correspondant Blaise Gauquelin, publié le 01/11/2013 à 07:30, mis à jour le 03/11/2013 à 20:00:00

En 2012, c'est sur l'invitation de l'extrême-droite autrichienne que Marine le Pen s'était rendue au bal controversé de Vienne, où étaient présents des néonazis.

En 2012, c'est sur l'invitation de l'extrême-droite autrichienne que Marine le Pen s'était rendue au bal controversé de Vienne, où étaient présents des néonazis. afp.com/Kenzo Tribouillard

Alors que la patronne du Front national réfutait, il y a peu, l'étiquette "extrême-droite" pour son parti, elle projette de créer un groupe parlementaire avec le FPÖ autrichien, dont certains membres sont proches de la mouvance néonazie.

La présidente du Front National, lancée dans une nouvelle offensive de dédiabolisation, refuse d'être associée à des mouvements européens ouvertement racistes, tels que le Jobbik hongrois ou le Parti national démocratique bulgare. Pourtant, concernant le parti autrichien FPÖ, Marine Le Pen persiste et signe: il s'agirait d'une formation patriote, en pleine ascension, auprès de laquelle le FN aurait tout à gagner de s'afficher.  

Le 23 octobre dernier, elle a même participé à une conférence de presse à Strasbourg avec Franz Obermayr, l'un des députés du FPÖ autrichien, pour annoncer la création d'un groupe parlementaire commun après le 25 mai 2014, date des prochaines élections européennes. D'ailleurs, la présidente du Front National est affiliée à l'Alliance européenne pour la Liberté (EAF), un parti pan-européen qui rassemble plusieurs formations d'extrême-droite, dont le FPÖ. Elle assure la vice-présidence de cette formation, dont le site n'est pas même disponible en français. 

"C'est moi qui l'ait fait venir et j'en suis très fier", dévoile à L'Express cet eurodéputé autrichien, président de l'EAF, qui se présente comme "proche" de Marine le Pen, avec laquelle il entretient des relations de travail "constructives et amicales". "J'ai une tante bretonne et elle habite à Plouharnel-Carnac, juste à côté de la Trinité-sur-Mer où résident les le Pen, alors forcément, ça crée des liens," explique-t-il. 

Obermayr l'avait invitée au bal de Vienne

Mais le FPÖ est-il, sur le fond, si différent des autres partis xénophobes auprès desquels Marine le Pen refuse de salir son image? Pas vraiment. "Franz Obermayr appartient à l'aile nationale-allemande du FPÖ", confirme à L'Express le politologue du CNRS Patrick Moreau, un chercheur spécialiste des extrémismes en Europe et des pays de langue allemande. 

En janvier 2012, comme le révélait alors L'Express, c'est sur l'invitation de cet élu que Marine le Pen s'était rendue au - désormais fameux bal controversé de Vienne, où étaient présents des néonazis. Franz Obermayr, originaire de Haute-Autriche, la région de naissance d'Adolf Hitler, avait suscité la polémique en dénonçant une "ambiance de pogrom", comparant le sort des invités du bal, hués par des milliers de manifestants, à celui des victimes juives de la barbarie nazie. Tollé assuré.  

Selon Heribert Schiedel, du Centre d'archives et de documentation sur la résistance (DÖW), un organisme autrichien chargé de surveiller les mouvances d'extrême-droite, cet homme, discret, est membre du Corps Alemannia Wien zu Linz, une corporation estudiantine élitiste et conservatrice, fermée aux femmes et fondée en 1862. 

Le FPÖ bientôt de retour au pouvoir?

Le 14 août 2010, à l'invitation du groupuscule révisionniste japonais Issuikai, il visitait le sanctuaire Yasukuni de Tokyo, où sont honorés, parmi d'autres soldats, 14 criminels de guerre nippons, pendus par les alliés après 1945. Il voyageait en compagnie de Bruno Gollnisch et de deux députés du Jobbik hongrois. 

Le FPÖ a gouverné l'Autriche avec les conservateurs à partir de 2000 et pourrait bien revenir au pouvoir dans cinq ans. Mais la proximité de certains de ses membres avec la mouvance néonazie n'est pas contestable. Fondé par d'anciens nazis, il souhaite notamment l'abolition de la loi de 1947 qui prévoit une peine de vingt ans de prison pour quiconque reconstitue le parti nazi, propage son idéologie ou nie ses crimes, notamment l'Holocauste.  

En 2011, le FPÖ il a réintroduit dans son programme l'idée que l'Autriche et les minorités germanophones de l'ancienne monarchie ne font qu'un avec la culture et le peuple allemands: une allusion claire au concept nazi de Volksgemeinschaft ("communauté du peuple"). 

En 2007, le député du FPÖ Andreas Mölzer, qui côtoie Marine le Pen au sein de l'EAF et sera sans-doute la prochaine tête de liste du FPÖ aux européennes, a affiché sa proximité avec le parti néonazi allemand. Le FPÖ entretient également des liens avec Ramzan Kadyrov, l'homme fort de la Tchétchénie, soupçonné de torturer lui-même des dissidents. Une délégation du FPÖ s'est rendue à Grozny en février 2012. 

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À l'élection présidentielle de 2016, le FPÖ, parti autrichien d'extrême droite tendant à partir de 1986 vers le néo-nazisme sous l'impulsion de Jörg Haider, est arrivé premier au premier tour avec 36,4 % des suffrages. Cette victoire enthousiasme Marine et Marion Le Pen :

Le FPÖ fait partie de L’Europe des nations et des libertés, le groupe politique du Parlement européen que la Présidente du FN a co-fondé en juin 2015 à l'extrême droite de l'échiquier politique européen.

Dans le sujet suivant Thomas Snégaroff se demande si l'importance de l'extrême droite en Autriche ne s'enracine pas dans une histoire jamais interrogée :

« La présence constante de l'extrême droite en Autriche trouve-t-elle ses racines dans un mythe né dès 1945, celui de l'Autriche victime du nazisme? »

Semblable question doit être impérativement posée à l'égard de l'extrême droite française.

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Ce mercredi 27 avril 2016, lors d’une interview à iTELE, Maron Maréchal Le Pen a confirmé son anti-républicanisme, envers de son "royalisme". Elle a en effet déclaré :

« Je suis d’une génération un peu saoulée par les "valeurs de la République" qu’on nous sert en permanence et dont on ne sait pas ce qu’elles recouvrent, ce qui évite d’aller sur le fond des idées ».

Liberté, égalité, fraternité, la devise inscrite au fronton de nos mairies est pourtant suffisamment claire... Mais dans un tweet elle rapelle au nom de quelles valeurs (anté-républicaines) elles critique celles de la République :

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par Julien Langlet vendredi 6 mai 2016 23:08 - France Info

La députée FN du Vaucluse va participer ce samedi à un colloque organisé par Action française, un mouvement royaliste, nationaliste et antirépublicain, né au moment de l'affaire Dreyfus.

Marion Maréchal-Le Pen fait entendre sa différence, elle qui était sous l'éteignoir lors du 1er mai. Elle participera, en compagnie du maire de Béziers et proche du FN Robert Ménard, à un colloque organisé par Action française, qui alternera discours, tables rondes et débats avec des écrivains, professeurs d'université, militants politiques ou encore journalistes.

"Je suis d'une génération un peu saoulée par les valeurs de la République..." avait déclaré en avril dernier la benjamine de l'Assemblée. Ça tombe bien : Action française est un mouvement antirépublicain, royaliste et nationaliste.

Mais ce n'est pas le retour de la monarchie que Marion Maréchal-Le Pen viendra défendre. Celle qui avait aussi dit l'année dernière que la République ne primait pas sur la France vient participer à un débat d'idées. Des idées, elle en partage quelques-unes avec Action française, selon le politologue Jean-Yves Camus : "Une convergence d'idées sur les questions sociétales, la prise en compte du fait chrétien dans l'identité nationale de la France". "Depuis que le Front national existe, poursuit-il, il y a toujours eu en son sein un certain nombre d'élus ou de candidats qui étaient issus de la mouvance Action française voire qui faisaient quelques apparitions lors de colloques."

Même si Action française n'est pas un groupe aussi radical que ceux qui s'étaient affichés auprès de Jean-Marie Le Pen, le 1er mai, la présence de Marion Maréchal-Le Pen n'est pas forcément très bien vu au Front et elle sera surveillée du coin de l'œil. Après avoir privilégié la discipline, lors du 1er mai, ne s'affichant pas auprès de son grand-père, le risque politique était trop grand, Marion Maréchal Le Pen va cette fois faire entendre sa petite musique.

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« Vardon censeur débouté. Le conseiller régional FN, qui avait saisi la justice pour diffamation après la parution, le 7 avril, d'un livre sur le front national, a perdu son procès. L'ancien leader du groupuscule identitaire "Nissa rebella" demandait aux juges de faire supprimer en urgence de l'ouvrage "Rose Marine, enquête sur le Front national et l'homosexualité" un passage dans lequel l'auteure lui attribue un "salut nazi". Diffamation pour Philippe Vardon qui, outre la censure de ce paraphe, demandait 20 000 euros de dommages-intérêts aux Éditions du Moment. » Lire la suite

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Un ex-cadre du FN, Romain Tardieu, raconte pourquoi il a quitté ce parti anti-républicain et immoral. Aujourd'hui, il entend le combattre par tous les moyens légaux et républicains. Sa rupture a commencé avec la découverte du vrai visage du FN: embrigadement, esprit de clan anti-démocratique, nostalgie de la collaboration, obsession de la Deuxième Guerre mondiale et de la revanche de 1945...  Il conclut : «Entrer au Front national, c'est une erreur, s'y maintenir, c'est une faute, y persévérer, c'est une honte».

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Documentaire des Pieds sur Terre, France Culture, Sonia Kronlund

Marseille : Les démissionnaires du FN - 31.10.2016 - 28 min

Après 30 ans de militantisme pour le RPR, l’UMP puis Les Républicains, Karim Herzallah s’est engagé au FN. Paul-Louis Rabia, ancien légionnaire, a rejoint le Front national en 2011.

Karim Herzallah s’est engagé au FN. En 2014, il a rejoint Stéphane Ravier, sénateur-maire FN dans les quartiers nord de Marseille. Après huit mois, il a démissionné, se refusant d’être « l’arabe de service ». Paul-Louis Rabia a été adjoint en charge des Anciens combattants pour la mairie FN des 13ème et 14ème arrondissements de Marseille. Depuis le 2 octobre dernier, date de sa démission, Paul-Louis ne veut plus entendre parler du Front national.

« Comme j'ai fait l'arabe de service à l'UMP, je m'apprête à jouer le même rôle pour le FN »

           Reportage : Pascale Pascariello

              Réalisation : Anne Kobylak

Chanson de fin : "Feel love" par Heymoonshaker - Album "Noir" (2015).

 Pascale Pascariello - Radio France

Karim Herzallah - Crédits : Pascale Pascariello - Radio France

 Pascale Pascariello - Radio France

Paul-Louis Rabia - Crédits : Pascale Pascariello - Radio France

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Marion Maréchal-Le Pen en compagnie de Logan Djian lors d'une « Manif pour tous » contre le mariage pour tous (2015)

La voici au plus près de Logan Djian, néo-nazi, gros bras castagneur, plusieurs fois poursuivi pour violences en réunion, leader du Gud, protégé de Frédéric Chatillon et d'Axel Loustau, tatoué de motifs nazis (ici le blason de la division SS Charlemagne), amateur de quenelles dieudonnesques.

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Article paru dans Nice-Matin:

L'élu FN du Var, Philippe Vardon écope d'une peine de prison après une rixe à Fréjus

par G. D. et F. M. le 04/10/2016, à 05h15

Le tribunal correctionnel de Draguignan a condamné hier à six mois de prison ferme Philippe Vardon et les trois autres protagonistes de violences, qui avaient émaillé la soirée du 30 mai 2014 à Fréjus, au deuxième tour de l'élection de David Rachline.

Ce soir-là, sur le parking de la place Paul-Vernet et dans les rues alentour, une rixe avait éclaté entre trois jeunes maghrébins et l'ex-leader identitaire de Nice, désormais conseiller régional FN. Celui-ci a affirmé avoir été reconnu par les trois jeunes, qui l'ont immédiatement pris à partie avec un cric, une manivelle et un démonte-pneu.

Ses contradicteurs ont soutenu au contraire qu'ils avaient été victimes d'injures racistes, alors qu'ils passaient en voiture sur le parking. Avant de recevoir des coups et d'être gazés avec une grosse bombe lacrymogène, « comme celles des CRS ».

Les images des caméras de vidéosurveillance de Fréjus ont montré la rixe sous différents angles. Pas de manière suffisamment précise toutefois, pour déterminer si ce n'était pas un couteau que tenait Philippe Vardon, mais les clefs de la voiture de son épouse comme il l'a soutenu.

« L'origine de ces violences réciproques demeurera incertaine, a résumé le procureur Michael Darras. Mais les violences, elles sont certaines, ainsi que le démontrent les déclarations de chacun, la vidéosurveillance et les témoignages des policiers municipaux. »

"Jugement délirant"

Le tribunal a suivi d'assez près ses réquisitions pour condamner tous les protagonistes, sans toutefois ordonner de mandat de dépôt à l'encontre de Philippe Vardon qui est donc reparti libre. Au plan civil, celui-ci recevra 700 euros de dommages et intérêts de ses agresseurs, solidairement. Il a en revanche été condamné à verser 700 euros à chacun d'eux. Dénonçant un « jugement objectivement délirant au vu des faits », l'élu a immédiatement fait savoir qu'il allait faire appel.

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Décidément, quand ce n'est pas pour violence, c'est pour escroquerie que des membres du Front national sont renvoyés devant les tribunaux. Cela fait beaucoup pour le prétendu parti aux mains propres ! En l'occurrence, selon le Point-AFP:

«Les juges d'instruction ont renvoyé en procès le Front national et deux de ses dirigeants, Wallerand de Saint-Just et Jean-François Jalkh, dans l'enquête sur des soupçons d'enrichissement frauduleux aux frais de l'État lors des campagnes législatives et présidentielle de 2012, a appris jeudi l'Agence France-Presse de sources concordantes. Les magistrats ont ordonné le renvoi du parti pour complicité d'escroquerie lors des législatives et recel d'abus de biens sociaux, a précisé une source proche du dossier. Son trésorier, Wallerand de Saint-Just, est visé pour le délit de recel d'abus de biens sociaux et l'un de ses vice-présidents, Jean-François Jalkh, pour escroqueries, abus de confiance et recel d'abus de biens sociaux, a indiqué la même source.

Les soupçons portent sur l'existence d'un système pour capter de l'argent public, en profitant des remboursements de l'État sur les frais de campagne, des faits vigoureusement contestés par le FN. Le principal volet de l'affaire porte sur les législatives de 2012. Au centre de l'enquête, des kits de campagne (tracts, affiches, cartes postales), au tarif de 16 650 euros, fournis à quelque 525 candidats par la société Riwal, dirigée par un très proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon. Pour les acheter, les candidats devaient contracter un prêt avec intérêts auprès de Jeanne, mouvement satellite du FN.

Faux, escroqueries, abus de biens sociaux

Les enquêteurs voient derrière ce montage complexe des prestations gonflées et surfacturées au détriment de l'État, qui rembourse les frais de campagne aux candidats dépassant 5 % des voix. Les juges soupçonnent un système imposé aux candidats sans tenir compte de leurs besoins sur le terrain ni de la réalité de leur campagne, « dans l'unique but de majorer des dépenses électorales remboursables », avait expliqué à l'Agence France-Presse une source proche de l'enquête.

Les juges ont ordonné le renvoi en procès de Frédéric Chatillon pour faux, escroqueries, abus de biens sociaux, ainsi que les personnes morales Riwal et Jeanne, notamment pour escroqueries, a rapporté l'une des sources. L'élu régional FN Axel Loustau, qui était en 2012 à la fois trésorier de Jeanne et actionnaire de Riwal, a aussi été renvoyé en correctionnelle. Marine Le Pen avait été entendue dans ce dossier sous le statut de témoin assisté, sans être mise en examen.» (publié par Le Point.fr le 06/10/2016 à 12:46 - Modifié le 06/10/2016 à 15:56)

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Un proche de Marine Le Pen mis en examen dans l'enquête sur le financement des campagnes du FN en 2014 et 2015

Frédéric Chatillon est mis en examen pour "abus de biens sociaux". Il doit déjà être jugé au sujet du financement de la campagne des législatives de 2012.

avatar franceinfo avec AFP France Télévisions

Mis à jour le 25/02/2017 à 15h35 - publié le 25/02/2017 à 15h09

Les ennuis judiciaires s'accumulent dans l'entourage de Marine Le Pen. Frédéric Chatillon, proche de la candidate FN à la présidentielle et pilier de la communication du Front national à travers sa société Riwal, a été mis en examen pour "abus de biens sociaux" dans l'enquête sur le financement des campagnes électorales du parti frontiste en 2014 et 2015, a rapporté l'AFP citant une source judiciaire, confirmant une information du Monde, samedi 25 février.

Les juges soupçonnent sa société Riwal d'avoir accordé un crédit au parti frontiste via Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen. Or, les personnes morales n'ont pas le droit de contribuer au financement des partis politiques, explique à l'AFP une source proche de l'enquête.

Frédéric Chatillon a été mis en examen le 15 février. Une information judiciaire avait été ouverte en octobre concernant le financement des campagnes du FN lors des élections municipales et européennes de 2014 et départementales de 2015.

Chatillon va déjà être jugé dans une autre affaire

Frédéric Chatillon, ancien dirigeant du GUD, un syndicat étudiant d'extrême droite, avait déjà été mis en examen dans une autre enquête concernant le financement d'une campagne électorale du Front national, celle des législatives de 2012 cette fois. En octobre, il a été renvoyé devant le tribunal correctionnel, pour un procès qui doit se tenir à une date encore indéterminée.

Le FN avait également été mis en examen dans cette affaire, de même que plusieurs de ses dirigeants, le micro-parti de Marine Le Pen, Jeanne, et Riwal, la société de communication de Frédéric Chatillon.

Dans cette affaire, la justice soupçonne notamment Riwal, qui fournissait des kits de campagne aux candidats FN, d'avoir surfacturé ces kits pour gonfler les remboursements des frais de campagne par l'Etat.

Samedi, Frédéric Chatillon a affiché sur Twitter son amusement face à l'annonce de cette nouvelle mise en examen concernant les campagnes de 2014 et 2015, et s'est défendu sur le fond.

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Ceux qui, leurrés entre autres par les sophismes et mensonges de Gilbert Collard (cf. post suivant), croient encore que le Front national et notamment sa Présidente défendent la laïcité républicaine, ceux-là auront tout intérêt à visionner attentivement la vidéo des vœux que Marine Le Pen "nous" a adressés le 31 décembre 2017 via son compte Twitter. Ils comprendront alors que le thème de la lutte anti-islamique n'est pas seulement le cheval de bataille de Marion Maréchal-Le Pen, mais qu'il est également et âprement défendu par les plus hautes instances du FN en tant que principe consubstantiel à son projet politique.

Dans cette vidéo, Marine le Pen présente ses vœux devant une reproduction partielle du tableau de Henri-Paul Motte Le Cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle. Cet arrière-plan n'est évidemment pas un hasard.

Le Cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle - Henri-Paul Motte (1881)

Ce tableau de 1881 représente la défaite de la flotte anglaise venue au secours des insurgés protestants de la ville de La Rochelle assiégée par Richelieu de 1627 à 1628. Sans entrer dans les détails de ce moment de notre histoire, soulignons seulement que la peinture de Motte illustre la victoire, dans une guerre civile religieuse, du fondateur de l'absolutisme étatique contre des Français menaçant l'unité du royaume avec le soutien d'étrangers venus de la mer.

Si, à présent, sur le fond de cette illustration, nous prêtons attention aux «vœux de combat» que Marine Le Pen "nous" adresse, nous les entendons résonner dans l'évocation d'un semblable contexte.

Son vocabulaire est guerrier, identitaire (et l'on sait ce que cela signifie dans le discours sans fard de Marion Maréchal-Le Pen : chrétienté, principalement catholique, anti-musulmane...). Se positionnant en chef militaire, sur le pied de guerre, la Présidente du FN réclame la mobilisation de toutes nos forces dans un grand combat, une grande bataille...

«Je veux qu'enfin, en 2017, s'engage le grand combat pour la prospérité de notre pays, la protection de tous les Français, et pour la sauvegarde de notre identité nationale». «2017 commence, et nous sommes prêts ! On y va. Le combat est lancé ! Et la tâche sera rude. Contre tous les candidats du renoncement, nous devrons mobiliser des forces considérables». «J'ai besoin de toutes vos forces dans cette grande bataille que nous allons mener ensemble».

Certes, le combat auquel appelle Marine Le Pen est à mener principalement contre «les candidats des banques, de la finance», mais n'oublions pas que La Rochelle est en 1628 une cité cosmopolite marchande très riche.

Certes encore, il s'agit pour Marine Le Pen de protéger et d'unir le peuple, tous les Français, et non pas le royaume !

«Je veux qu'enfin, en 2017, chaque Français soit convaincu que les combats menés le sont au nom du peuple, et de lui seul.» «Nous devons rassembler nos énergies et tous agir avec la même ambition : celle de faire triompher le retour du peuple, l'ambition de faire triompher la France pour tous les Français».

Et cependant, les racines maurassiennes du Front National, sa conception du politique, pyramidale et autoritaire, son mythe de Jeanne d'Arc, ses liens, revendiqués expressément par Marion Maréchal-Le Pen, avec les milieux catholiques intégristes anti-républicains estompent le tranché de cette différence.

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La justice française soupçonne le parti d’avoir mis en place un système pour se financer sur les fonds du Parlement européen.

Le Monde - 25.02.2017 à 11h 24 - mis à jour le 25.02.29017 à 14h49

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L’affaire des assistants parlementaires européens est celle qui devrait le plus s’inviter dans la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Mercredi 22 février, Catherine Griset, la chef de cabinet de la présidente du Front national, a été mise en examen pour recel d’abus de confiance. La justice française lui reproche d’avoir été indûment salariée par le Parlement européen comme assistante parlementaire de Mme Le Pen, alors qu’elle aurait exercé en réalité des fonctions pour le FN en France. Des accusations en partie fondées sur le travail de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), qui a communiqué, en juillet 2016, un rapport d’enquête à la justice française.

Ouverte en mars 2015, l’enquête française, qui a été confiée en décembre 2016 à des juges d’instruction, a connu une nette accélération ces derniers jours. Les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont entendu, mercredi en garde à vue, Mme Griset et le garde du corps de Marine Le Pen, Thierry Légier, après avoir perquisitionné leurs domiciles. Le siège du FN, à Nanterre (Hauts-de-Seine), a lui aussi été perquisitionné et pour la deuxième fois, lundi 20 février. Les enquêteurs en sont repartis avec des disques durs.

« Irrégularités graves et continues »

La police judiciaire a saisi un document qui pourrait se révéler très compromettant pour le parti d’extrême droite. Il s’agit d’une note retrouvée dans l’ordinateur du trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, qui laisse penser qu’un véritable système de financement du parti via le Parlement européen et les assistants parlementaires a été pensé en amont, et en haut lieu, pour faire supporter intentionnellement à l’Union européenne ses dépenses.

M. Légier et Mme Griset ne sont pas les seuls assistants visés par les enquêtes française et européenne. Le Parlement européen considère les faits suffisamment établis pour réclamer à Marine Le Pen le remboursement de 339 946 euros de salaires qu’il estime indûment versés. Selon le rapport de l’OLAF, révélé par Mediapart et Marianne, « entre septembre 2014 et août 2015, Mme Griset n’aurait passé que 740 minutes dans les locaux du PE [Parlement européen] à Bruxelles, son lieu d’affectation ». Un chronométrage qui repose sur les historiques des badges pour accéder aux bâtiments et interroge sur la réalité de l’activité...

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